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Mali: les manuscrits de Tombouctou reçoivent la visite d’Ayrault et Steinmeier
Publié le mardi 3 mai 2016  |  RFI
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© AFP par HABIBOU KOUYATE
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, avec Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier à Bamako, le 2 mai




Jean-Marc Ayrault et son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier sont au Niger depuis lundi soir. Ils étaient lundi 2 mai à Bamako et Gao pour parler sécurité, lutte contre le terrorisme et développement. Entretien avec le président IBK, rencontres avec les ministres chargés de la décentralisation et des questions de réconciliation. Un programme chargé qui les a aussi conduit au siège de l'ONG Savama qui restaure les manuscrits de Tombouctou. Une visite symbolique pour les deux ministres puisque l'occupation jihadiste de Tombouctou a fait craindre le pire pour les manuscrits qui, heureusement, ont été mis à l'abri dans le plus grand secret.

« On a des grands manuscrits comme ça, des petits manuscrits, des documents. On en a 377 491… » Abdelkader Haïdara président de l'ONG Savama n'est pas peu fier d'accueillir les ministres français et allemands dans ses locaux. « C’est très important pour nous, qu’ils voient ce qu’on est en train de faire, ils voient l’importance du travail qu’on fait. Je pense que c’est bon pour nous, c’est pour tout le monde aussi », estime-t-il.

Jean-Marc Ayrault et son homologue écoutent attentivement les explications et enchainent les questions dans chacune des salles de restauration. « Comment tout ce patrimoine sera-t-il accessible aux chercheurs ? », demande le ministre français. « Ce sera accessible au travers l’Internet, avec le répertoire » lui répond Abdelkader Haïdara.

La visite est instructive mais se déroule au pas de course. Même avec un agenda serré, venir ici était important explique Jean-Marc Ayrault. « Pouvoir accéder à ce patrimoine de Tombouctou, c’est pouvoir s’enrichir mutuellement. Et je pense que c’est un bel acte de civilisation donc je suis heureux d’être venu visiter ces ateliers de restauration ici à Bamako avec mon collègue allemand Frank-Walter Steinmeier, c’est aussi tout un symbole », souligne le ministre.
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