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Pour des fonds publics utilises dans “AKO” : Ras Bath malmène le cinéaste Souleymane Cissé
Publié le vendredi 6 mai 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse du collectif pour la défense de la République
Bamako, le 09 octobre 2014 au Carrefour des jeunes. Le collectif pour la défense de la République a organisé une conférence de presse, sous la présidence de M. Mohamed Bathily dit Alias Ras Bath.




Lors d’un point de presse qu’il a animé mercredi dernier au Carrefour des jeunes, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath a exigé au réalisateur du film “Ako” (Notre maison), Souleymane Cissé, de rembourser les aides financières dans la réalisation de sa dernière œuvre.

Le conférencier, après avoir démontré, documents à l’appui les échecs judiciaires de Souleymane Cissé dans l’affaire qui l’opposait aux héritiers de Bassan Diakité, a estimé que le célèbre cinéaste malien a fait un abus de confiance aux autorités maliennes.

“Souleymane Cissé, au nom de la lutte contre la spéculation foncière, a sollicité et obtenu de l’aide financière publique à travers des départements. Il n’a pas honoré la confiance que les Maliens et les autorités plaçaient en lui”, s’est insurgé Ras Bath.

Pour cela, ajoutera-t-il, il doit rembourser l’argent du contribuable parce que “l’argent du peuple ne peut pas servir à une entreprise, à une intention criminelle, à une intention d’escroquerie”, a poursuivi le rasta.

En réalisant le film, “inspiré de la réalité”, selon M. Cissé lui-même, le réalisateur avait une ambition précise, a déclaré le conférencier. “En faisant ce film, Souleymane qui sait que l’opinion nationale est aujourd’hui sensible à la question foncière, voulait donner une connotation politique et sociale à une question personnelle aux fins d’amener les autorités politiques à exercer une influence sur la justice pour qu’elle revoie sa décision en sa faveur”, a-t-il précisé M. Bathily.

Le conférencier s’est demandé comme un pionnier de la démocratie malienne a pu poser un tel acte. “Souleymane, au temps de Moussa Traoré, à travers son film ‘Fignè’, a contribué à l’éveil des consciences en vue de la chute du régime et l’avènement de la démocratie. Que Souleymane ait pu se battre pour cet idéal, pour la promotion des valeurs de la démocratie et de l’Etat de droit jusqu’à obtenir des prix au Burkina et à être sélectionné pour Cannes, puisse, pour des raisons personnelles egocentriques et mal fondées se servir du même métier avec son titre pour essayer de balayer tout ce qu’il avait construit est inadmissible”.

Ce qui lui fera dire que “le film de Souleymane est un film d’imposture, un film de la perversion de la vérité, un film qui constitue un élément d’une infraction en droit pénal qui s’appelle escroquerie”.

Ras Bath a interpellé les ministres de la Culture, des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, qui ont contribué financièrement à la réalisation de ce film. “Souleymane a abusé de la confiance de l’Etat du Mali en prétendant aider la politique gouvernementale, il cherchait à manipuler l’Etat, à l’utiliser pour obtenir quelque chose dont il n’est pas le véritable propriétaire”, a accusé le conférencier.

Pour ces arnaques, le vieux réalisateur, Souleymane Cissé, risque aujourd’hui la prison pour faux et usage de faux. Ce qui fait que la diffusion de son film est pour le moment arrêtée.

Y. Coulibaly
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