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Editorial Ça suffit ! Pourquoi les chefs d’Etats nouveaux ou anciens réélus courent-ils vers l’Elysée !
Publié le dimanche 8 mai 2016  |  Le Forum
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© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
La Visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à Paris




Aussitôt élus, aussitôt en visite officielle à Paris. C’est le constat amer observé chez nos gouvernants après avoir tout juste prêté serment devant leur peuple respectif. Françafrique renaît de ces cendres avec force cette fois-ci et la mère patrie la France impose davantage sa notoriété.
Ces nouveaux comme ces anciens courent vite vers Paris pour venir prêter le second serment cette fois-ci devant le locataire de l’Elysée, qui se trouve être le petit-fils de ceux-là qui ont colonisé nos grands pères. A leur arrivée rien ne filtre des entretiens parce qu’ils se tiennent à huit clos. D’accord çà parle de l’Afrique, mais aussi et surtout des intérêts de la France en l’Afrique .Talon du Bénin est vite passé après bien sûr Macky Sall du Sénégal ; Condé de la guinée et Ado de la Côte d’Ivoire j’en passe.

Pour eux ; c’est normal de venir à Paris ; s’acquitter de son premier devoir qui est celui de réitérer son allégeance au maître pour les anciens ; et pour les nouveaux ! Exprimer à haute voix leur entrée dans la cour coloniale de Françafrique. Paris se prête à ce jeu d’allégeance avec fierté sans tenir compte que ces prêteurs de serment ont été mal élus chez eux avec à la clef opposition bâillonnée et Conseil Constitutionnel menacé.

Ces gouvernants qui sont installés ou réinstallés vont se mettre tout de suite à la tache en balayant de revers de mains tous les cadres de services compétents de leur poste. Nos gouvernants d’hier qui sont encore à la tache aujourd’hui ont été élus par leur peuple respectif dans des scrutins corrects et crédibles. A la fin de leur mandat en ces temps-ci, beaucoup d’entre eux ont cassé leur constitution et terrorisé leur opposition pour se maintenir comme président à vie au su et au vu de la mère patrie la France qui se moque éperdument de la souffrance des peuples africains .

Cette France crie à tout bout de champs dans les oreilles de nos gouvernants « touche à mes intérêts sinon hein !!! » Nos dirigeants savent prendre çà au sérieux et ceux-là qui prennent le risque de défier ce dictat se verront mis à la porte. Celui qui le fera, se verra éjecté de son fauteuil par le peuple manipulé par la France qui va tirer de façon invisible les cordes de la révolte. En Afrique, un président nouvellement élu ne parlera jamais du panier de la ménagère comme si cela n’est pas la priorité des priorités. Alors que ventre creux n’a point d’oreille. Ils ne comprennent pas dans leur majorité que se faire applaudir et bénéficier de poignées de main dans des foules ambiantes un président africain doit au préalable donner à manger d’abord à ce peuple qui l’a élu.

Leur souci est de venir en France en visite d’Etat à Paris avec tapis rouge en honneur à Roissy et les accolades du protecteur sur le perron de l’Elysée. En donnant au revoir au chef ce président franco-africain a sa valise pleine de contrats juteux au bénéfice de la mère patrie. Cette France qui n’accepte et n’acceptera jamais que le pétrole, le bois, le café, le cacao, le fer, l’uranium, l’or, le diamant de l’Afrique lui échappe.

Quoi que cela coûte aux peuples africains. Un président africain s’il veut bénéficier de la sympathie de son peuple doit savoir qu’il faut penser d’abord au « panier de la ménagère » en donnant à manger à son peuple. Ce peuple va sortir et l’applaudir des deux mains lors de ses passages .Il pourra même aller dans des bains de foule sans risque majeur. En Afrique quand le gouvernant donne bien à manger et fait beaucoup de forages au bénéfice de son peuple ; ce gouvernant s’éternisera au pouvoir.

La mauvaise gestion d’autres choses passera inaperçue. Pour obtenir ce plan d’action de mettre son peuple à l’abri du besoin alimentaire, il ne faut pas trop se vendre au FMI et à la Banque Mondiale. Les intérêts tirés de leurs prêts bancaires sont souvent des menottes aux pieds.

Abdoulaye Adama Diarra
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