Edito : Manque de sagesse

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Publié le lundi 9 mai 2016 | Le Pays

Nous assistons en ces derniers temps, à un véritable coup de chasse verbale entre politiques au Mali. Les propos indécents (des injures !), font surface suite à un article publié par le journal Sénégalais L’Observateur, sur l’affaire des forages que l’honorable Soumaila Cissé devait réaliser en son temps, chef de l’UEMOA. Interrogation autour de 27 milliards que Cissé seraitsur le point de transférerdans son compte ECOBANK depuis la BCEAO.
Le tonitruant secrétaire général du Bureau politique national du Rassemblement pour le Mali (RPM), n’a pas manqué l’occasion de vider son venin, comme d’habitude, à travers un communiqué qui écorche non seulement la dignité de Soumaila Cissé, mais met en mal l’image du Mali à l’international. Ce règlement politique casse l’unité qui devrait valoir en de pareilles circonstances. Car l’institution est sous régionaleet sa bonne gestion est un défi pour chaque Etat chargé de la diriger. Pourquoi un tel comportement du parti au pouvoir ?
Au regard de son attitude enfantine, le RPM n’a reçu, cette fois-ci, le soutien d’aucun de ses alliés de la mouvance présidentielle.
La sagesse a manqué!
Sortie séance tenante. L’URD rédige un dementi et apporte ensuite un droit de reponse qui d’aillleurs étaient diversement appréciés par le peuple malien.
Comme si cela ne suffisait, le Bureau politiquenational enchaine un autre communiqué virulent. Il attaque, à travers des injures, le secrétaire politique du RPM, Bocary Treta,et fini par toucher le Président de la République dans sa gestion dite calamiteuse du pouvoir.
L’URD a aussi manqué de sagesse : le silence aurait été la meilleure réponse. De Deux, l’URD ne devrait nullement attaquer le président de la République au point de retracer (point par point), sa gestion hasardeuse du pouvoir. Que de dérives soulignées ont été évoquées par l’URD.
Cette même Union pour la république et la démocratie (URD), avait pourtant gagné la sympathie du peuple malien après avoir renoncé à sa marche contre la mauvaise gouvernance, et en rédigeant un communiqué de prompt rétablissement au président de la République.
Dans cette situation, les responsables de l’URD devaient laisser le peuple juger le comportement du parti au pouvoir, plutôt que de se lancer dans une guerre inutile qui n’honore pas du tout le Mali. Car, il y a plus urgent : l’union sacrée dans la diversité pour le bonheur du Mali.
Boubacar Yalkoué