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Etablissements supérieurs privés : Le défi de la reconnaissance des diplômes par le CAMES
Publié le lundi 9 mai 2016  |  Le Flambeau




Depuis deux décennies, les universités privées poussent de terre comme des champignons. Une situation qui nécessite bien entendu une bonne gouvernance et une nouvelle organisation des promoteurs et différents acteurs afin d’assainir le secteur. D’où la création en 2012, de l’Association des établissements privés de l’enseignement supérieur (AEPES) pour faire face aux défis auxquels les acteurs du secteur sont confrontés.
Les membres de l’AEPES se sont réunis, le jeudi 5 mai 2016, dans la salle de conférence de l’Institut des sciences politiques, des relations internationales et de la communication (ISPRIC) sur la colline de Baladoubougou, pour échanger sur les préoccupations des uns et des autres et méditer sur l’avenir de l’enseignement privé. L’objectif étant bien entendu de promouvoir un enseignement privé de qualité, répondant aux normes internationales et susceptible de produire des ressources humaines de qualité pour développer le pays. En plus de ses défis conjoncturels, les membres de l’AEPES se sont penchés sur d’autres préoccupations structurelles dont l’état d’avancement des négociations avec le CAMES pour la reconnaissance des diplômes de tous les établissements privés de notre pays. Ont pris part à cette rencontre d’échanges, environ une cinquantaine de promoteurs d’établissements privés.
A l’entame de ses propos, le Président de l’AEPES, Dr. Mamadou Habib Diallo, dira que cette rencontre a comme but d’envisager et d’apporter les solutions idoines aux maux qui minent le secteur. « Parce qu’aujourd’hui nous estimons que nous avons un rôle fondamental à jouer dans le développement de notre continent surtout de notre pays. Parce que le développement de tout Etat repose sur ses ressources humaines », a estimé le Président Diallo. Et d’ajouter « nous avons vocation à offrir un enseignement de qualité et bien former nos apprenants. Ce qui résultera que, nous pourrons tirer l’Afrique en général et particulièrement le Mali vers le haut ».
Au sujet de l’AEPES, le Président Diallo dira « cette association fondée par des ainés émérites, se veut juste le réceptacle des préoccupations de dignes fils du Mali ayant décidé de consacrer leur vie à la formation de cadres susceptibles de faire de notre pays et partant de l’Afrique une terre de savoirs ». Avant de déplorer vigoureusement les critiques dont ils_les promoteurs d’écoles privées_font l’objet. « L’on a beau critiqué les promoteurs que nous sommes…mais je suis convaincu que chacun dans son université déploie un trésor d’ingéniosité pour mettre à la disposition des parents, prescripteurs, auditeurs et étudiants une offre de qualité ».
A l’en croire, un promoteur est loin d’être un homme d’affaire, « le jour où ceux qui nous indexent visiteront nos différentes structures et nos livres comptables, ils comprendront que l’enseignement privé est plus un sacerdoce qu’un business ».
Quant à la question relative à la reconnaissance des diplômes des structures de formation privées par le CAMES, le Président Diallo fera savoir que l’AEPES a une collaboration étroite avec le CAMES. « Nous sommes condamnés à collaborer avec cette instance supérieure qu’est le CAMES pour viabiliser nos institutions, crédibiliser nos diplômes et mieux assainir le milieu de l’enseignement supérieur notamment les établissements privés ».
Des négociations, précise-t-il, sont en cours et nous souhaitons que les promoteurs d’établissements supérieurs privés prennent le train au même moment. « Dans cette optique, l’adhésion de tous à l’AEPES est souhaitée pour ne pas dire recommandée. Je ne fais pas du corporatisme, seulement j’invite les et les autres à rejoindre l’AEPES ».
A préciser que le Mali compte plus de 120 établissements privés parmi lesquels, seulement 85 sont opérationnels à nos jours et environ une cinquantaine sont membres adhérents de l’AEPES. Et l’AEPES a pour objectif principal d’instaurer une nouvelle gouvernance pour relever les défis.
Seydou Karamoko Koné
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