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Yélimané : Situation explosive entre population administration
Publié le mercredi 11 mai 2016  |  Le Hogon
Manifestation
© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.




Pendant plus de deux décennies, les élus locaux en complicité avec l’administration en place, ont abusé du patriotisme des populations de Yélimané, en continuant à prélever la volontaire, autre que les TDLR et d’instituer une autre taxe appelée « taxe voirie ». Après une réelle prise de conscience, les populations des quatre cantons du cercle de Yélimané exigent la levée de ces taxes illégales et exigent une explication de ce qui a été fait avec cet argent durant ces années. Ce faisant, les populations sont emprisonnées ou font l’objet de contrôle judiciaire une fois qu’elles demandent sur la restitution de la gestion des taxes.
Les populations du Diafounou, de Djuidimé, de Kanyanga et de tringan formant le cercle de Yélimané, longtemps abusées et arnaquées par les élus locaux veulent aujourd’hui arrêter de payer la taxe volontaire fixée à 1000f depuis 1987 et la taxe de voirie 2000f instaurée depuis 2000 par les 12 élus locaux du cercle.

Qu’en est –il de la taxe volontaire

Pour rappel, en 1987, le Général Moussa Traoré président de la république d’alors devait entamer une tournée dans la région de Kayes. Le cercle de Yélimané ne possédant pas d’infrastructure d’hébergement des officiels, les populations des quatre cantons du cercle de façon volontaire et en parfaite harmonie avec les membres de l’UDPM de l’époque ont décidé qu’en plus de s’acquitter des TDLR qui s’élèvent à 1150f, d’ajouter la somme de 1000f, pour construire le pied-à-terre, la gendarmerie, le siège de l’UDPM et une voiture à la disposition du parti. Cela, sur une période trois ans. Chose faite, les infrastructures seront construites au cours de ces trois années.
Ces populations jalousement préoccupées du développement de leur contrée oubliaient qu’elles continuaient à payer cette taxe volontaire au-delà des trois ans prévus. Jusqu’au jour où l’honorable Mamadou Hawa Gassama saisit par l’association des ressortissants sur l’arrestation d’un éleveur et le fils d’un richissime de la contrée. C’est là que le député fit savoir aux populations de l’aider à mener un autre combat. Car, les populations se faisaient sucer par les autorités locales.
Le député Mmadou Hawa Gassama fera savoir qu’après le recouvrement total des impôts, un excédent de 4, 5millions se dégageait. Encore qu’il aurait refusé la somme de 5 millions qu’on lui avait proposé d’être sa part. Aussi, arguant qu’il est inconcevable qu’il suce le sang de ses mères et pères. Ces fonds, les élus locaux et l’administration en place se font la coule douce et en font une chasse gardée.
Une fois bien imprégnées du deal des maires, les populations et l’association Dagakané lanceront des invitations aux 12 élus locaux à une restitution sur la gestion de ces sommes et à l’arrêt des prélèvements. Illico presto, le député Gassama qui avait mis à nu cette supercherie des élus locaux et de l’administration en place, fait une volte-face spectaculaire pour dire que l’association des ressortissants de Yélimané dénommé « Dagakané », n’a autre objectif que de nuire au développement socioéconomique de la zone.
D’où, le début d’un climat de suspicion entre lui et la population. Le député se rangea du côté des élus locaux et de l’administration à maintenir le prélèvement des taxes illégales. Malgré, la bonne foi des populations à instaurer un climat de dialogue avec les autorités locales et les élus, elles se heurtaient au niet de concertation de ces derniers.

Pire, aux premières de la décentralisation, les élus municipaux dans leur entêtement du gain facile ont institué une taxe de voirie. Soi disant, d’assainir les villages et villes du cercle de Yélimané. Malheureusement, il n’en est rien, aucun village ou ville du cercle de Yélimané n’a vu un camion Berne venu ramasser les ordures. Pis, le Maire de Yélimané a même vendu la berne offerte dans le cadre du jumelage avec Montreuil. De 2000 à nos jours, en plus du TDRL, de la taxe volontaire, les populations s’acquittent de cette taxe de voirie. Encore à Diongaga dans le Diafounou, les familles détentrices de charrettes paie une taxe fixée à 1000f à la mairie.
Aujourd’hui, le porte-parole de l’association Dagakané de France croupit dans les geôles de Kayes pour avoir demandé la levée pure et simple des taxes illégales. Encore que Sadio Niagaté, chef de village de Yélimané, président de l’association Dagakané et président l’association 4 villages a été emprisonné pendant des heures et a recouvré la liberté grâce à l’intervention des ressortissants de Yélimané en France.

Au total, il y a eu 50 interpellations le jeudi dernier y compris des chefs de village, tous sous contrôle judiciaire.

Les populations de Yélimané, dans sa grande majorité demande, aux plus hautes d’avoir un regard sur la situation de Yélimané, qui risque de se dégénérée. Les populations des quatre cantons veulent la levée pure et simple de la taxe volontaire, de la taxe de voirie, la levée de l’interdiction de l’association Dagakané à amener ces activités et le contrôle judiciaire.

Par Abdoulaye Coulibaly
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