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Affaire de la station « Chaka finin » : Le commissariat de police déçoit la population
Publié le vendredi 1 fevrier 2013  |  Le Relais




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Dans la nuit du jeudi au vendredi 21 décembre 2012, 3 bandits sont venus cambrioler la station d’hydrocarbure de Chaka Finin, et emporté une somme d’argent estimée à plus de 42 millions de nos francs aux dires du propriétaire lui-même. Cependant, dans l’enquête policière, les travailleurs de la station ont été victime d’une bavure exceptionnelle. La population de Bougouni a été déçue par la police en commettant des violences sur les travailleurs pour soutirer l’aveu.

Ce fait que l’on vous raconte a fait couler beaucoup de salives dans la capitale du Banimonotié. Ce n’est pas la valeur de la somme enlevée qui suscite les réactions mais plutôt les injustices sociales et juridiques commises dans l’enquête judiciaire. En fait, la police saisie de l’affaire, a systématiquement entendu le pompiste en garde, le 2nd pompiste de la station, le gardien de la station, le technicien de surface et un ami du 2nd pompiste qui est un diplômé de l’IFM. Toute chose qui démontre la bonne foi et la disponibilité de la police pour assurer la sécurité des personnes et leurs biens.

Cependant, là où le bas blaise est que lorsqu’on voit les travailleurs de la station arrêtés et torturé en l’absence des parents de Chaka Sangaré dont certains passent la journée dans la station et les autres passent la nuit dans les locaux. Sachant bien que les travailleurs de la station sont soupçonnés de complicité avec les braqueurs, rien ne justifie à priori l’innocence de ces derniers.

En plus, contrairement à la garde à vue de 48 heures édicté par le Code de procédure pénale de la République du Mali, ces pauvres types ont passé 6 jours dans des conditions cruelles à la police.

Par ailleurs, à la police au cours de l’enquête préliminaire, la police a battu à mort Bala Bagayoko, Papa Bagayoko, tous pompistes, Salif Diawara, technicien de surface, Boubacar Doumbia, diplômé de l’IFM, Boubacar Mariko, gardien de la station.

A tel point que Balla et Salif Diawara ont été gravement blessés, pour preuve, ils portent toujours des grandes cicatrices sur leurs bras. Pour Balla, les bras ont été paralysés durant plus de 72 heures.

Que vaut un aveu obtenu à l’issue de la torture des présumés coupables ? La police n’a-t-elle pas la compétence requise pour faire des enquêtes et appréhender les voleurs sans passer par les mauvaises pratiques comme la torture des présumés ? S’interrogent les observateurs du scénario.

Au regard de tous ces dérapages, la population de Bougouni maugrée incessamment le comportement général de la police dans cette affaire.

Le comité local de droits de l’Homme, les groupements de jeunes et autres organisations sont à pied à d’œuvre afin que justice soit rendue. Au moment où nous mettons sous presse cette information, les présumés sont provisoirement libérés avant le jugement prévu à une date ultérieure.

Nous y reviendrons.

La rédaction

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