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Dernières Nouvelles Assurance maladie obligatoire : La bataille de la communication
Publié le jeudi 12 mai 2016  |  L’Essor




L’Assurance maladie obligatoire a déjà fait son chemin dans le paysage de la protection sociale au Mali. Pour consolider ses acquis, la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) a entrepris une série d’activités d’information, d’éducation et de communication. Elle a ainsi organisé avec le Cadre de concertation des directeurs de publication (Ccdp) une journée d’échanges sur le remboursement des prestataires des soins de l’assurance maladie obligatoire (Amo).

Cette journée s’est déroulée samedi dernier à Koutiala dans la salle de conférence de la délégation régionale de Kafo Jiginew. La cérémonie d’ouverture était présidée par le sous-préfet de Koutiala, Amadou Kida. Celui-ci s’est félicité que la capitale du coton ait été choisie pour accueillir cet événement et a demandé aux participants de suivre avec intérêt cette journée d’échanges.

Le chef du service de la communication et des relations publiques de la Canam, Alou Mady Diallo, a souligné l’intérêt d’un partenariat entre la Caisse et la presse. « Ce cadre d’échanges permet de mieux édifier les assurés et la population sur l’intérêt et les avantages de l’Amo. Nous avons signé une série de conventions avec les associations de presse afin de vulgariser, sensibiliser et informer la population et les abonnés sur les avantages de l’assurance maladie obligatoire. A travers cette journée, les centres, les pharmacies et les abonnés vont comprendre le mécanisme de remboursement des soins mais aussi les difficultés auxquelles notre structure est confrontée », a-t-il développé.

Des communications ont été faites par les experts N’Tji Diarra et Abdou Mallé. Elles étaient axées sur les acquis et les difficultés de remboursement des prestataires de soins et la gestion des organismes de gestion déléguée. Les experts ont expliqué les raisons du retard constaté dans les paiements aux structures sanitaires. Ce retard serait imputable au mauvais traitement et aux erreurs dans l’enregistrement. Malgré les difficultés, l’Amo progresse tant sur le plan de la couverture territoriale qu’en ce qui concerne le nombre d’abonnés.

Plusieurs points ont été abordés durant l’atelier comme les cas des travailleurs saisonniers, des travailleurs non salariés, la ré-prescription d’une ordonnance délivrée par un autre médecin sur la fiche Amo. Selon les experts, tous les hôpitaux sont inscrits et codifiés à l’Amo et plus de 70 cliniques et cabinets sont actuellement en audit pour inscription sur la liste des prestataires de service de l’assurance.

Plusieurs assurés ont témoigné des avantages de l’assurance maladie obligatoire. C’est le cas de Mme Mariko Kadidia Sangaré : « Je suis agent des Eaux et Forêts à la retraite. Je peux dire que l’Amo est une chance pour les pauvres. Là, où je payais 50.000 Fcfa pour mes frais médicaux, avec l’assurance maladie obligatoire, je ne débourse que 10.000 Fcfa. Et ce qu’on prélève sur ma pension est si négligeable que je ne le sens même pas. Je lance un appel à tous ceux qui n’ont pas encore adhéré de se faire inscrire ».

Un autre retraité, Moussa Sidibé, a expliqué ses difficultés avant de bénéficier de l’Amo. « Mais aujourd’hui, toute ma famille et moi-même bénéficions de l’assurance. Dans le temps, on avait peur de se rendre à l’hôpital à cause du coût des ordonnances. Tout ça c’est fini aujourd’hui », a confié l’aîné

Un pharmacien, le Dr Rémi Rama, a tenu aussi à témoigner. « Aujourd’hui notre pays est cité en exemple dans la sous-région en matière d’assurance maladie. C’est vrai qu’il y a des difficultés. Dans la convention, la Canam doit nous rembourser 15 jours après la prestation mais nous sommes à 6 mois d’impayés. Cela peut entrainer un disfonctionnement au niveau de nos pharmacies », a indiqué le pharmacien. Les experts se sont efforcés de le rassurer à ce propos.
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