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Saïd Diarrassouba, coach du club massa daoula de Sikasso : «Je n’ai aucun autre secret si ce n’est le travail»
Publié le vendredi 1 fevrier 2013  |  Le Relais




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Ancien footballeur, Journaliste sportif, Sékou Saïd Diarrassouba est entraîneur de football. Très fin connaisseur du football pour avoir joué dans de grands clubs de D1 en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali et dans quelques pays de l’Afrique du Nord, Saïd Diarrassouba a une parfaite connaissance et expérience du football en général et en particulier de celui des jeunes. Il est la fierté de tous les journalistes sportifs du Mali.
Interview !

Le Relais: Comment se prépare la saison prochaine ?

Sékou Saïd Diarrassouba : Les U20 qui jouent le championnat, reprendront les séances d’entraînements le mois prochain. Je leur ai donné une période d’oxygénation pour qu’ils aient beaucoup plus l’envie de jouer à la reprise. Les U17 et les U15 sont en période d’accoutumance au ballon, du jonglage, de la passe et de la mobilité.
Le Relais: Une saison seulement a suffit au centre d’accéder en D2.Quels sont les secrets des brillantes prestations de l’étape de centre de formation au titre de champion de la D3 pour accéder en D2 en si peu de temps ? Et pensez-vous en faire autant cette saison ?
S .S.D: Je n’ai aucun autre secret si ce n’est le travail. Je tiens cela de l’un de mes entraîneurs, Wollé Basile dit « Vié barbe » qui m’a beaucoup marqué à l’AS EECI et au Stella Club d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Je prends en compte la pratique qualitative et formative des jeunes footballeurs, quels que soient leurs niveaux sportifs. Je fais mon possible pour trouver un bon compromis entre le travail de qualité très technique, tactique, physique et mental basé sur les points forts des jeunes joueurs pour développer leurs qualités insoupçonnées. C’est le résultat que vous appréciez ainsi. Sans nul doute, je hisserai le Club Massa Daoula dans l’élite,
Le Relais: Revenons un peu en arrière. Vous avez été finaliste malheureux avec le Tata National à la finale de la Coupe du Mali. Est-ce un regret jusqu’à présent?

S .S.D: C’est le football. Cette année-là, il n’était pas écrit dans le livre de Dieu que nous l’emportions. Et puis, peut-être que, un petit détail nous avait échappé. Cette finale est dans l’histoire. Il faut penser plutôt à l’avenir et travailler dur pour atteindre d’autres objectifs.
Le Relais: Avec votre niveau et votre expérience du football sous régional, pourquoi n’optez-vous pas pour un club de Ligue1 ?

S .S.D: J’ai déjà vécu de très belles émotions en D1 et en D2. Cependant, je crois fortement que former les jeunes footballeurs pour l’avenir de notre sport roi est nécessaire. Car, c’est au sein des jeunes qui tapent aujourd’hui dans le ballon, un peu partout, dans les rues ou dans les établissements scolaires qu’émergeront les talents et les stars du football du Mali de demain. Je me suis donné le temps de former des jeunes car, c’est le football champagne, attractif avec des prestations insoupçonnées comme je les aime.

Le Relais: Qu’est-ce que vous apprenez concrètement aux jeunes footballeurs ?

S .S.D: Je suis avec les U20, c’est-à- dire la première promotion. Mais, je vais vous faire l’économie du programme de formation des jeunes footballeurs qui n’est pas forcement standard car, cela dépend des écoles. Il faut retenir que la catégorisation est cyclique. Tout débute d’abord par l’accoutumance au ballon, le jonglage, la passe, la mobilité. Ensuite, c’est l’amélioration de la technique, le jeu avec partenaire et adversaire, le travail d’endurance et de vitesse, la notion approfondie de la tactique-duel, le travail de résistance.

Enfin, le perfectionnement de la technique, le travail par compartiment et au poste.
Le Relais: De quelle école parlez-vous ?

S .S.D: Les cinq grands championnats en Europe qui sont la Premier Ligue en Angleterre, la Liga en Espagne, la Bundesliga en Allemagne, le Calcio en Italie et la Ligue1 de France constituent de grandes écoles de football. Il y a aussi le football latino-américain. Beaucoup d’entraîneurs sont formés par les experts de ces différents pays. Ce qui fait que, un certain nombre d’entraîneurs ne jouent plus sur trois lignes, mais sur quatre lignes. C’est cela l’école.

Quand un entraîneur met son système de jeu en place, vous lisez soit 4-4-2 soit 4-3-3 ou 3-5-2. Chaque chiffre est une ligne. De nos jours, on travaille beaucoup plus des dispositifs tactiques comme le 4-2-3-1 ou le 4-1-3-2 ou encore le 3-4-2-1.

Le Relais: Quand on assiste aux matches des jeunes footballeurs du CMDS, on a comme impression qu’ils s’amusent. Qu’en dites-vous ?

S .S.D: Non, je sais qu’ils ne s’amusent pas. Je les prépare psychologiquement à toutes les éventualités qui existent dans chaque match. Vu leur âge, je ne leur mets pas la pression, ils se donnent la joie et le plaisir de jouer. Ils réalisent ainsi des exploits qui ne sont pas de leur âge. Je propose des situations riches en gestuelle individuelle et collective, compréhensibles par chacun d’eux à l’entraînement ou encore une variété de situations où plusieurs mouvements techniques et tactiques simples sont requis. Le joueur doit être en capacité de maîtriser le ballon d’abord, pour ensuite le transmettre efficacement à un partenaire ou se sortir individuellement d’une situation délicate au seul profit de son équipe. C’est pour cela, durant 90 mn, ils se sentent très à l’aise sur le terrain.

Le Relais: Pensez-vous que l’US Bougouni fera une bonne campagne africaine à la Coupe CAF?

S .S.D: A travers votre colonne, je félicite tous les joueurs, entraîneurs et membres du Comité Directeur de l’USB. J’imagine les efforts qu’ils ont dû fournir pour remporter la coupe du Mali. La montée en Ligue 1 en est la conséquence. Cependant, la Coupe CAF est une haute compétition qui n’a rien à voir avec les matches que nos clubs s’entre disputent ici. La haute compétition est très difficile. Si l’USB regorge de joueurs expérimentés et talentueux pour la coupe CAF, si les dirigeants disposent suffisamment d’argent pour mettre les joueurs dans les conditions afin que ceux-ci se surpassent, Bougouni fera des choses extraordinaires.

Le Relais: Croyez-vous à la bonne prestation des Aigles en Afrique du Sud 2013 ?
S .S.D: Bien évidemment. Notre groupe à la CAN 2013 n’est pas aussi méchant. Si tous les joueurs listés par le sélectionneur national sont en grande forme, on ira très loin dans la compétition. Si le sélectionneur national a la chance d’avoir les joueurs des zones extérieures qui créent la largeur et la profondeur, les joueurs axiaux qui créent le surnombre et le soutien et, les attaquants et les milieux de terrains qui créent la profondeur, il peut réaliser de bons résultats. Il a un bon style de jeu. S’il est compris, il fera de bons résultats.

Le Relais: Votre mot de la fin ?

S .S.D: Merci à votre rédaction et à tous les journalistes sportifs qui ne cessent de croire en moi. Je souhaite beaucoup de chance et de réussite à l’US Bougouni et aux Aigles A et Juniors à tous les niveaux des compétitions.

Interview réalisée par Seydou Koné

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