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Mali : Amnesty dénonce des exécutions de civils, réclame des enquêtes
Publié le vendredi 1 fevrier 2013  |  AFP


Le
© AP par DR
Le MNLA sur ses positions du nord.
11 avril 2012.Tombouctou,Mali.Une incursion sur les terres du Mouvement National pour la Libération de l` Azawad


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PARIS - Amnesty International a dénoncé vendredi dans un
rapport une "vingtaine" d`exécutions extrajudiciaires de civils par l`armée
malienne dans le nord du pays, et réclamé une enquête sur un raid aérien qui a
tué des civils le 11 janvier au premier jour de l`intervention française.
"Il est absolument impératif que la France et le Mali ouvrent une enquête
afin de déterminer qui a effectué cette attaque" aérienne qui a visé la ville
de Konna (centre) et aurait tué cinq civils - dont une mère et ses trois
jeunes enfants - au début de l`offensive, affirme un porte-parole, Gaëtan
Mootoo.
"Les résultats doivent être rendus publics dans leur intégralité afin que
l`on puisse déterminer s`il y a eu violation du droit international",
ajoute-t-il.
Selon l`ONG, des responsables français ont assuré qu`ils n`avaient "pas
effectué" de frappe à Konna à l`heure avancée, le 11 janvier au matin.
Le porte-parole de l`état-major des armées le colonle Thierry Burkhard a
dit vendredi après-midi à l`AFP qu`il "n`y a aucune indication qui permette de
dire que les forces françaises peuvent être tenues responsables pour cette
attaque". Il a assuré qu`aucun hélicoptère ou avion n`était intervenu dans la
zone de de Konna le 11 janvier.
Amnesty International affirme par ailleurs avoir recueilli des témoignages
indiquant que, le 10 janvier, soit la veille de l`intervention française,
"l`armée malienne a arrêté et exécuté de manière extrajudiciaire plus d`une
vingtaine de civils", principalement à Sévaré (centre).
Là encore, "les autorités doivent ouvrir immédiatement une enquête
indépendante et impartiale sur tous les cas d`exécutions extrajudiciaires par
les forces armées, et suspendre tout membre du personnel de sécurité soupçonné
d`implication dans des violations des droits humains", estime l`ONG, qui
s`inquiète également de "disparition forcées" dues à l`armée malienne.
Amnesty, dont le rapport a été rédigé à l`issue d`une enquête de dix jours
dans les villes de Ségou, Sévaré, Niono, Konna et Diabali, fait également état
d`"allégations d`homicides arbitraires et délibérés" de la part de groupes
islamistes armés, notamment d`exécutions de soldats capturés.
Ces groupes armés auraient ainsi exécuté cinq soldats maliens blessés, le
14 janvier à Diabaly, ainsi qu`un civil, selon le rapport.
L`ONG dénonce en outre le recrutement d`enfants soldats par ces groupes
islamistes armés.
"Il demeure difficile de confirmer toutes les circonstances entourant un
grand nombre d`allégations de violations et atteintes au droit humains",
souligne de manière générale Amnesty International, qui précise n`avoir pas
encore pu enquêter sur des pillages présumés à Gao et Tombouctou.
De son côté, dans un rapport publié jeudi à londres, l`organisation Human
Rights Watch (HRW) a accusé l`armée malienne d`avoir "exécuté sommairement au
moins 13 partisans présumés des islamistes" et avoir "fait disparaître" cinq
autres hommes dans la ville-garnison de Sévaré et à Konna en janvier.
HRW accuse par ailleurs les groupes armés islamistes à Konna d`avoir
"exécuté au moins sept soldats maliens, dont cinq étaient blessés", et d`avoir
"utilisé des enfants comme soldats dans les combats. "
"Les autorités maliennes ont fermé les yeux sur ces crimes très
préoccupants", a indiqué Corinne Dufka de Human Rights Watch, qui demande
l`ouverture d`une "enquête immédiate".

phs-alc-pmg/sd

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