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L’Imam Mahmoud Dicko préconise une coalition nationale autour de nos valeurs sociétales et religieuses
Publié le dimanche 15 mai 2016  |  Nieta Kibaru
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Mahamoud Dicko




Invité au forum régional de SABATI 2012 tenu à Ségou samedi dernier, le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Son Eminence Mahmoud Dicko a dressé un réquisitoire contre le radicalisme qu’il trouve multiforme et la gouvernance en matière religieuse.

Dans son intervention, il a accentué la nécessité de comprendre suffisamment le radicalisme religieux, de faire le diagnostic afin de définir les remèdes appropriés, car, selon lui, même Dieu n’a recommandé une attitude intransigeante dans aucune chose : « Il faut distinguer ce qui est radical de ce qui ne l’est pas » pour éviter de sombrer dans la confusion et dans l’amalgame, avant de continuer « A l’ origine, on a fait du barbu un méchant pour mettre sournoisement les services de sécurité sur de mauvaises pistes. Ils ont ensuite chercher à diviser le pays en vain, alors, ils ont tenté de créer des troubles religieux au Mali. Peine perdue ! Maintenant, il y a des velléités de provoquer une guerre civile à travers des histoires de conflit communautaire entre peulhs et bambaras ».

Ainsi, l’Imam Dicko a appelé à l’union sacrée de tous les maliens pour tenir en échec toutes ces manœuvres qui se trament entre différents acteurs à l’ombre ou à peine pour conduire notre pays à la catastrophe.
Revenant au radicalisme, il a expliqué que le fléau a d’aspects variés. D’abord le radicalisme religieux qui est d’ailleurs contraire à la l’Islam : « L’Islam ne saurait être radical, mais il y a des radicaux qui se réclament de lui », a-t-il précisé. En plus, une autre forme de radicalisme est le Laxisme, le fait de ne pouvoir assumer pleinement ses responsabilités, de laisser aller le pays. Toute chose qui entraîne le pays dans l’anarchie.

Enfin, toujours de l’avis du leader des musulmans du Mali, le refus obstiné de la vérité qui est de vouloir vaille que vaille mettre à l’écart la religion dans un pays entièrement croyant relève aussi du radicalisme. A ce propos, l’Imam Dicko exhorte les autorités à quitter la gouvernance classique en ces termes : « Il faut évoluer quand la société évolue. L’administration doit évoluer. Du moment qu’on quitte les mosquées pour être à table avec les officiels lors des cérémonies, ça veut dire que les choses ont évolué. Quand les leaders religieux invitent le président IBK et son gouvernement à la grande mosquée, c’est aussi le signe que le fait religieux est là ».
En effet, les Imams d’aujourd’hui sont plus instruits par rapport à ceux d’hier et vivent dans un cadre et réalités différentes. En conséquence, les autorités ne doivent pas se mettre à l’infinitif derrière l’Occident qui nous propose des valeurs inadaptées à nos mentalités, à nos us et coutumes ; notre fond culturel et religieux doit être valorisé car il s’agit de notre identité. C’est soucieux de cela que Son Eminence Mahmoud Dicko a préconisé une coalition nationale autour de nos valeurs sociétales et religieuses.

Au chapitre du terrorisme, le représentant des musulmans du Mali a attiré l’attention sur l’incompatibilité de ceux appelés improprement djihadistes avec l’Islam : « Quiconque commet des actes de violence, on s’empresse de leur donner un caractère musulman. Mais qui sont réellement ces terroristes», s’est-il interrogé.

Avant de terminer ses propos, il a tenu à faire une mise au point concernant la nature de SABATI 2012. Sans ambages, il dit maintenir que ce mouvement de jeunes musulmans n’est pas une formation politique. A cela, il a ajouté « Vous n’êtes pas assujettis ou inféodés à un régime, à un homme, à une pensée… Non ! SABATI 2012 est en mission pour le Mali et l’Islam ».
Cette mission est aussi d’attirer l’attention du plus haut sommet de l’Etat à chaque fois que des dérives sont constatées.

ABDOUL NIANG
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