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«Le soleil d’IBK» : Malchance ou malédiction?
Publié le samedi 14 mai 2016  |  La Sentinelle
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© aBamako.com par Momo
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




Septembre 2015 : Chavirement d’une pirogue à Bankou (Niafunké): 18 morts, 4 disparus. Mai 2016 : Ségou: chavirement d’une pirogue : 08 morts. Avril 2016 : chavirement d’une pirogue à Tienfala plus de 10 morts. Janvier 2015: Incendie du marché de «bois-Rouge» à Hamdalaye: des centaines de millions de FCFA partis en fumée. Juillet 2014 : Crash de l’avion Air Algérie au Mali: 116 morts. Avril 2016 : incendie du marché de Kayes’ndi: des centaines de millions de F CFA perdus. Mars 2016 : Incendie à l’agetic: des dégâts matériels importants; Pèlerinage 2015 Drame à Mina (Mecque): plus d’une centaine de pèlerins maliens tués. Mai 2016 : conflit intercommunautaire à Tenekoun: 21 morts, 7 blessés. Avril – Mai 2016: canicule record: plusieurs morts; Aout 2013: inondation à Bamako: plus 30 morts… On en oublie certainement. Toutes ces tragédies sont survenues entre Août 2013 et Mai 2016, à savoir, durant les trois ans de règne d’IBK (IBK tilé – ou ère IBK). De quoi faire réfléchir de nombreux traditionnalistes et religieux.
Simples coïncidences ou hasard de calendrier, selon les dialecticiens, poisse ou malédiction de l’avis des traditionnalistes et même de certains religieux. Les premiers estiment d’ailleurs que la récurrence des catastrophes s’avère aujourd’hui un phénomène planétaire n’épargnant aucun pays.
Les seconds trouvent cependant qu’il s’agit d’une réponse divine, en tout cas sacrée à un grave manquement. Un châtiment alors !
Bien entendu, il ne s’agit pas de la malédiction d’un homme, mais d’un châtiment collectif, du moins, du point de vue de ces croyants et conservateurs. En somme, la faute n’incombe nullement au président IBK. Il est cependant vrai que ce pays dit béni n’a jamais connu pareilles successions de drames et de tragédies. Et c’est sous son règne que cela arrive. Normal donc que le peuple dont il a la charge s’interroge ce, d’autant que le pouvoir est d’essence divine et sacrée.
Jadis, rappellent nos Gardiens du temple, le souverain procédait annuellement à des sacrifices pour conjurer le mauvais sort. Ce qui, regrettent-ils, n’est plus mise aujourd’hui. Quant aux religieux, ils préconisent la prière, le jeûne et le retour vers Allah dans le même dessein.
Une chose est cependant évidente : c’est en s’aidant soi-même d’abord que l’on est susceptible de bénéficier de l’aide et de l’assistance divines et de nos mannes ancestrales. Il se trouve malheureusement que nos autorités pêchent généralement sur cet aspect de la question. La preuve: certains drames se ressemblent (incendies et chavirement de pirogues) et laissent nettement apparaître un manque d’anticipation, donc un déficit de gouvernance. Certains autres, comme les inondations, étaient tout simplement évitables pour la simple raison que les relevés météorologiques annoncent régulièrement les prévisions pluviométriques.
S’agissant du drame de Mina, l’on sait que toutes les victimes censées maliennes, ne le sont guère. Des pèlerins étrangers sont venus se faire recenser au Mali moyennant paiement des centaines de milliers de Francs CFA. D’où le bilan macabre le plus élevé du continent. Vous avez dit corruption ?
En clair, si les prières et incantations s’avèrent utiles quelque part (il faut bien s’accrocher à quelque chose en ces temps incertains), la meilleure option consiste d’abord à anticiper sur les événements, à prévenir et surtout, être rigoureux dans la gestion des affaires publiques. Aide-toi, dit-on, le ciel t’aidera.
B.S. Diarra
Source: La Sentinelle
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