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Défi de l’Afrique : La France avocat inlassable de l’Afrique
Publié le lundi 16 mai 2016  |  L’Inter de Bamako
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Les chefs d`États de la Francophonie tienne une deuxième séance de travail
Dimanche 30 Novembre 2014. Dakar. Les chefs d`État présents au XVe Sommet de la Francophonie tienne une séance de travail au programme du dernier jour du sommet. Photo : Le président français François Hollande




Quel avenir l’Afrique va-t-elle offrir à sa jeunesse ? C’est bien la seule question qui vaille, celle qui détermine toutes les autres et à laquelle il nous appartient tous ensemble d’apporter une réponse. Aujourd’hui, près des deux tiers de la population africaine ont moins de 25 ans. C’est un défi démographique malheur. Dans un monde ou les solidarités traditionnelles s’effacent devant l’urbanisation, un monde marqué par la circulation instantanée de l’information, rien ne serait plus dangereux que de laisser les jeunes Africains sur le bord de la route.
S’ils devaient prendre la voie sans issue de la contestation violente et des idéologies extrémistes, l’Afrique serait en grand péril et le monde en déséquilibre. L’avenir de l’Afrique est dans sa jeunesse, l’avenir des jeunes Africains est d’abord en Afrique. À moins de leur donner les moyens de la liberté et de l’épanouissement.
L’Afrique a d’abord la responsabilité de mettre un terme aux crises meurtrières qui la secouent. Nous ne pouvons tolérer que s’installent la loi du plus fort, des divisions d’un autre âge, le drame des enfants-soldats, la tragédie des millions de réfugiés. Ce n’est en aucun cas une fatalité.
L’urgence, c’est aussi de vaincre la pauvreté, de permettre l’éclosion d’une classe moyenne, d’employer au mieux être les élites. La formation doit être notre priorité. Au-delà des indispensables efforts en faveur de l’éducation, il faut multiplier les centres d’apprentissage et de formation professionnelle. Ils répondent à de vrais besoins et créent des emplois qualifiés, par exemple dans des secteurs aussi essentiels que les transports, le bâtiment, la santé, ou l’Afrique souffre de pénurie de main-d’œuvre spécialisée. C’est ainsi que l’Afrique sortira d’une logique de survie et donnera l’espoir d’une vie meilleure à ses enfants. La difficulté de travailler et de construire sa vie dans on pays contraint des milliers d’Africains à émigrer dans des conditions indignes.
J’en appelle à la responsabilité de chacun. Ensemble, Africains et Européens, nous avons pour devoir de démanteler les réseaux d’immigration clandestine, derrière lesquels se cache un commerce odieux et mafieux. Ensemble, nous devons favoriser le Co-développement et permettre aux Africains de trouver chez eu des conditions de vie et de travail décentes.
La France et l’Union européenne se sont engagées à intensifier leurs efforts dans ce domaine. Cela passe aussi par la reconnaissance du rôle essentiel de ces acteurs du développement que sont les Africains de la diaspora. Il faut valoriser l’expérience, le savoir-faire, l’épargne qu’ils apportent à l’Afrique. La France continuera à accueillir sur son sol de nombreux africains.
Au cours des cinq dernières années, leur nombre a progressé de 70%.Un tiers de ces 106.000 étudiants est en troisième cycle, notamment dans les filières scientifiques. Nous devons faire en sorte que leurs compétences puissent profiter pleinement à leurs pays d’origine. C’est dans ce cadre rénové que notre partenariat, véritable pacte pour l’avenir, nous permettra de relever de nouveau défis.
J’en retiendrai un : la protection de l’environnement. Juguler, puis faire reculer le désert, reboiser, protéger l’eau, la faune, la flore, est indispensable à l’avenir du continent et de la planète. Prenons exemple sur ce que fait le Niger pour protéger le fleuve. C’est à la fois répondre à l’urgence écologique et créer de l’activité et de l’emploi. La France sera toujours fidèle aux liens qui l’unissent à l’Afrique, des liens qui sont d’abord ceux du cœur et des sentiments partagés. Ce qui nous rassemble, c’est la foi dans l’Afrique. C’est notre combat pour une Afrique sure de son identité et résolument moderne, débarrassée des idéologies et des archaïsmes, forte de son patrimoine culturel et fière de ses conquêtes, audacieuses et entreprenante. Cette Afrique, berceau de l’humanité, et incarnée aujourd’hui par sa jeunesse.
Notre relation ne sera jamais banale .Forgée dans une histoire commune, dans le partage d’une langue et de cultures, elle s’enrichit des multiples échanges que tous les Français présents sur le sol africain, tous les Africains présents sur le sol français contribuent à nourrir et à approfondir.
La France sait qu’une part de sa mémoire est africaine, qu’une part de son vécu est africain. Sur votre continent se jouent une part de notre avenir et une part de l’avenir du monde.

Extrait du discours de Jacques Chirac au 23ème Sommet Afrique-France
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