Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Célébration du centenaire du président Modibo Kéïta : Une cérémonie d’hommage national pour boucler la boucle
Publié le lundi 16 mai 2016  |  L’Essor
Lancement
© AFP par Byline
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




A l’occasion de la célébration du Centenaire de la naissance de Modibo Kéïta, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta présidera cet après midi une cérémonie d’hommage national au premier président du Mali indépendant. Ce sera au Centre international de conférences de Bamako (CICB). Décédé le 16 mai 1977 dans les geôles du Comité militaire de libération nationale (CMLN), l’ancien président n’a pas eu droit à de funérailles nationales comme cela était dû à son rang et sa stature. Au contraire, c’est un communiqué laconique qui a annoncé la mort d’un « ancien instituteur à la retraite. » A la chute de Moussa Traoré en 1991, le travail de reconnaissance a commencé. C’est en 1997 que le président Alpha Oumar Konaré a signé un décret qui institue la journée du 16 mai comme une journée nationale de reconnaissance.

Cette année la Commission d’organisation du centenaire a décidé d’ajouter une cérémonie d’hommage au traditionnel dépôt de la gerbe de fleurs sur la tombe de l’illustre disparu au cimetière de Hamdallaye en Commune IV de Bamako par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta.

Le clou de cette cérémonie d’hommage sera la projection d’un film documentaire de 52 minutes intitulé : « Modibo Kéïta, un homme, un destin » réalisé par Sidi Bekaye Traoré à travers le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM). Il s’agit d’une commande de la Commission du centenaire, précise Modibo Diallo, directeur du Mémorial Modibo Kéïta. Ce film mettra en valeur les images de l’actualité de la période de 1960 à 1968. Ces archives sont jalousement conservées par le CNCM.

La Commission en a décidé ainsi car les conditions requises pour une cérémonie de funérailles nationales ne sont pas réunies pour le moment, explique notre interlocuteur.

Rappelons que l’organisation du Centenaire de la naissance de Modibo Kéïta a pour objectif de rendre hommage et de faire connaitre l’homme dans sa vie, son histoire et ses œuvres pour les générations qui l’ont peu ou pas connu. Il s’agit, à travers plusieurs activités, d’honorer et de saluer sa mémoire, de réfléchir sur sa vision, ses engagements et ses choix politiques, tant au niveau national, africain qu’international et partant, d’inspirer les jeunes.

Le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, la famille du président Modibo Keïta ainsi que ses héritiers politiques appellent à la mobilisation nationale pour rendre hommage à la mémoire du Père de la nation nationale.

Modibo Kéïta est né le 4 juin 1915 à Bamako, alors capitale du Soudan français. Le premier président de la République du Mali s’est toujours battu contre la colonisation. Enseignant de formation, il bascule en politique au tournant de la Seconde guerre mondiale. En octobre 1946, il participe, aux côtés de Mamadou Konaté, à la création du Rassemblement démocratique africain (RDA), un parti fédératif panafricain qui lutte pour l’évolution des droits des populations d’Afrique francophone. Modibo Keïta est désigné secrétaire général de la section soudanaise, l’Union soudanaise-RDA (US-RDA). Dix ans plus tard, en 1956, après différents mandats locaux, il est élu député à l’Assemblée nationale française et en devient le premier vice-président africain. Puis il devient le vice-président de la Fédération du Mali qui regroupait le Soudan français et le Sénégal. A l’éclatement de cette fédération en 1959, le Soudan devient indépendant et prend le nom du Mali. Ce qui permet à Modibo Kéïta d’en devenir son président jusqu’au coup d’Etat du 1969.

Y. DOUMBIA
Commentaires