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Crise sociale à Yélimané : Les députés de la localité dénoncent une instrumentalisation politique
Publié le lundi 16 mai 2016  |  Le challenger
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Mamadou Hawa GASSAMA.




Les députés élus à Yélimané dénoncent l’instrumentalisation politique du mouvement de l’association qui paralyse Yélimané actuellement. Les députés Mamadou Hawa Gassama et Amada Soukouna étaient face à la presse le samedi 14 mai 2016.
Depuis plus d’une semaine, un bras de fer oppose « l’association Dagakane » et les autorités du cercle de Yélimané concernant le paiement de certains taxes et impôts. L’association estime que la population doit cesser de payer la contribution volontaire de 1000 FCFA, car les objectifs qui ont justifié sa mise en place ont été atteints. Pour rappel la TDRL était 1135 f au lieu de 2135F. Les 1000 FCFA supplémentaires sont une contribution volontaire que les responsables de l’ex-parti unique UDPM de l’époque (1987) avaient instaurée pour la construction d’infrastructures (siège de l’UDPM et achat de véhicules pour le parti, etc.). Finalement ce montant a été institué par le Code des impôts depuis 1 995 dans son article 294 qui fixe les TDRL ainsi : le cercle de Bafoulabé à 2 150 Fcfa, Diéma 1 700 FCFA, Kéniéba 2 165 FCFA, Kayes Commune à 1 515 FCFA, Kayes Cercle 1 400 FCFA, Kita commune 1950 FCFA ; Kita Cercle 2 065 FCFA, Nioro Cercle 1 400 FCFA ; Nioro cercle 1 400 FCFA et Yélimané 2 135 FCFA.
Selon Dédéou Traoré, un expert en décentralisation et ingénieur en développement régional, ces taxes sont fixées en fonction du niveau économique des localités. Il propose que les citoyens soient sensibilisés davantage pour éviter que le phénomène ne soit imité par d’autres. Pour Mamadou Hawa Gassama, l’ampleur que la situation a prise à Yélimané n’est rien qu’une instrumentalisation politique. « Ce sont nos adversaires politiques qui sont en train de se cacher derrière l’association pour manipuler et tromper les populations. Sadio Niakaté de l’association est un militant du RPM. Il mène son combat politique afin de ternir notre image en disant que les impôts payés par la population sont partagés entre les maires, les députés et les préfets. Des propos diffamatoires à notre égard », fustige t-il.
Selon le député Amada Soukouna, élu ADEMA à Yélimané, les fauteurs de troubles sont prêts à mettre Yélimané à feu et à sang pour s’implanter. « Ce comportement est regrettable de la part de ceux-là mêmes qui sont censés soutenir les actions du Président de la République. L’implication de ces partis est confirmée tant au niveau local que national. Mais nous restons sereins, car nous sommes toujours avec nos bases », a ajouté l’honorable Soukouna. Rappelons que les députés pendant la campagne, avaient promis à leurs populations de réduire cette taxe. Une fois élus, ils se sont rendus compte que la réduction de cette taxe de 2 135 à 1 135 FCFA mettra les comptes de leurs communes au rouge. Très vite les élus, dans leur restitution au peuple de Yélimané, ont été clairs en disant aux maires d’édifier leurs populations qui ont le droit de savoir au centime près, l’utilisation de leurs taxes et impôts. C’était trop tard, l’association Yélimané Dagakane avait sillonné toutes les communes en incitant les populations à la désobéissance civile et en leur demandant de refuser de payer leurs impôts tant que leur revendication de diminution de 1000F n’est pas prise en compte.
Modibo Fofana
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