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Aguibou Bouaré à propos du renvoi de l’Affaire Boré contre Cissé Technologie: «Ils se prévalent de leur turpitude»
Publié le jeudi 19 mai 2016  |  Le Prétoire




L’affaire concernant le Ministère public contre Adama Traoré et Hamadoun Boré de la Bicim, tous deux inculpés de faux et usage de faux, abus de confiance et complicité, a été renvoyée par la Cour d’assises de Bamako lors de son audience du lundi 16 mai 2016. Et pour cause : les rapports d’expertise médical des accusés font défaut. Le motif de ce renvoi n’a aucunement convaincu le Secrétaire général du syndicat national des banques et établissements financiers du Mali (Synabef), Aguibou Bouaré qui pense qu’ils se prévalent de leur turpitude.

«L’avocat avait signalé depuis la chambre d’accusation que les rapports d’expertise médical des accusés manquent au dossier. Mais malgré cette situation, le juge a oublié le certificat médical des accusés. Comment une pièce capitale peut manquer au dossier et le juge d’instruction ne s’en rend pas compte ? Maintenant on se rend compte de cette défaillance ; ce qui est une honte. Ils se prévalent de leur turpitude», déplore Aguibou Bouaré, contacter par nos soins après le renvoi du dossier.

Par ailleurs, il ressort de l’arrêt de renvoi devant la cour d’assisses que courant l’année 2013, Mohamed Cissé, directeur général de la Société «Cissé Technologie», recruta Adama Traoré qui jouait le rôle de comptable au sein de ladite société.

A ce titre, il détenait les chèques et assurait entre autres, les opérations bancaires pour le compte de ladite société. Une vérification des opérations bancaires au niveau de la Bicim amena Mohamed Cissé à porter un soupçon de détournement de fonds sur son comptable avant de prendre attache avec le gestionnaire de son compte au niveau de ladite banque, en l’occurrence Hamadoun Boré pour un renforcement du contrôle. Notamment la confirmation des paiements sur présentation de chèque par Adama Traoré. Les soupçons se renforcèrent avec une tentative d’encaissement d’un chèque de 16 millions de F CFA, lequel encaissement a été avorté lorsque Hamadoun Boré tenta d’avoir la confirmation avec Mohamed Cissé.

Face à cette situation, Mohamed Cissé mena des investigations plus poussées qui lui permirent de savoir qu’il était victime de détournement de fonds de la part du comptable Adama Traoré, avec une facilité jetant le doute sur la banque, dont il estima le préjudice à 200.000.000 de FCFA, avant de porter plainte contre le comptable au Commissariat de Police du 11ème Arrondissement. Interpellé, Adama Traoré reconnut avoir soutiré à ladite société, à travers des opérations bancaires dont il était chargé, 27 millions de FCFA qu’il utilisa à des fins personnelles.

Alors que le comptable Adama Traoré était poursuivi et inculpé pour faux, usage de faux et abus de confiance, au terme de l’enquête préliminaire, l’information judiciaire permit rapidement de déceler, à l’encontre de Hamadoun Boré, des indices de complicité des faits qui lui sont reprochés. Ce qui aboutit à l’inculpation d’Hamadoun Boré pour faits de complicité de faux d’usage de faux et abus de confiance, stipule l’arrêt de renvoie. Cet arrêt indique que ces faits sont prévus et punis par les articles 102, 103,104, 282 et 24 du code pénal et peuvent donner lieu à l’application de peines criminelles et délictuelles.

Par ailleurs, l’on se rappelle des propos d’Aguibou Bouaré lorsqu’il disait qu’il ne s’agissait pas d’un bras de fer entre le Synabef et la justice, mais que c’était une affaire de gros sous distribués entre quelques magistrats impliqués dans ce dossier. Dans le même ordre d’idée, le Synabef détient, affirme-t-il, tous les éléments de preuve qui seront sortis au moment opportun. Il a en outre souligné que le Synabef a la conviction que des magistrats éclairés, intègres et honnêtes l’aideraient non seulement à mettre le holà à de tels abus, mais aussi et surtout à mettre hors d’état de nuire les affairistes et autres criminels en col blanc.

Ibrahim M.GUEYE
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