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Cour d’Assises de Bamako : Raphaël Kokou et Aboubacar Koné respectivement condamnés à la peine de mort et à 10 ans de prison ferme pour vol qualifié
Publié le jeudi 19 mai 2016  |  Le 22 Septembre
Ouverture
© aBamako.com par A.S
Ouverture de la Cour d’assises de Bamako
Bamako, le 05 octobre 2015 la Cour d’assises de Bamako a ouvert sa séance contre les crimes et délits




Les audiences de la Cour d’assises de Bamako battent leur plein. La Cour vient d’infliger la peine de mort à Raphaël Kokou et 10 ans d’emprisonnement ferme à Aboubacar Koné pour association de malfaiteurs, tentative de vol à main armée, coups et blessures et complicité. C’était lors de l’audience du mercredi 18 mai.

Né vers 1980 à Abidjan, Raphaël Kokou, est employé de commerce domicilié à Abidjan, tandis qu’Aboubacar Koné, né vers 1982 à Kadiolo, est conducteur de taxi, domicilié à Kadiolo.



Les faits remontent à mars 2014, quand l’Agence Ecobank de Zégoua recevait la visite des braqueurs. L’attaque étant bien organisée, chacun des malfrats avait un rôle à jouer. Poursuivie par la clameur publique, la bande a été obligée de prendre la poudre d’escampette. Au cours de leur fuite, l’un des bandits trouva mort ; d’autres purent se sauver. Le nommé Raphaël Keïta a été arrêté, ainsi que son complice Aboubacar Koné.

A la barre, Raphaël Kokou a reconnu les faits, mais en expliquant que son rôle se limitait à faire le guet pendant que ses compères s’introduisaient dans la banque armés de pistolets. L’un de ceux-ci, en l’occurrence le nommé Diakaridia dit Diakis, sera lynché par la foule.

Quant à Aboucar Koné, il a nié sa complicité arguant qu’il n’a fait que transporter les nommés Raphaël et Diakis, alors qu’il se rendait sur un site d’orpaillage en destination de Zégoua.

Selon le Chef d’agence Ecobank de Zégoua, N’Golo Soro, « des individus armés se sont introduits à la banque en criant « les mains en l’air ». En ce moment, j’avais 56 millions de FCFA dans mon comptoir. L’un des assaillants m’a braqué. Des coups de feu ont alerté les forces de sécurité de la banque qui sont parvenus à chasser les intrus. Qui sont repartis sans le moindre sou ».

Les braqueurs s’étaient infiltrés dans la banque, le 28 mars 2014 aux environs de 14 heures, à visage découvert.

Selon l’avocat de la partie civile, Me Adama Sidibé, il s’agit ici des bandits spécialisés dans le braquage. Ils se sont associés avant de nourrir l’intention d’aller piller l’agence d’Ecobank de Zégoua. Quant à Aboubacar Koné le chauffeur, il a été en amont et en aval du transport des deux gangsters.

Pour la partie civile, il n’y a aucun doute par rapport à leur culpabilité.

Le ministère public, représenté par Cheick Amadou Koïta, dans son réquisitoire, a reconnu les accusés coupables des faits qui leur sont reprochés. Il dira que tous les éléments matériels de la tentative et de complicité sont reunis pour les retenir dans les liens de l’accusation. Ainsi, a-t-il poursuivi, il existe contre Aboubacar Koné la constitution des éléments matériels de la complicité que sont l’instigation, la fourniture de moyens, l’aide et l’assistance. Il a été aussi retrouvé dans son téléphone portable 22 appels émis de la part du defunt Diakis.

Pour la défense, Me Oumar Fofana, Raphaël ayant reconnu les faits et étant à sa première participation mérite le bénéfice des circonstances atténuantes. Il est detenu depuis plus de deux ans.

Pour l’autre avocat de la défense, Me Mariam B. Traoré, les faits de transport et de possession d’appels émis ne peuvent nullement constituer la complicité chez Aboubacar Koné. Forte de ce constat, elle demandera à la Cour d’acquitter purement et simplement son client.

La Cour, présidée par Mahamane Bilal Traoré, après délibérations, a retenu la culpabilité de Raphaël pour les faits d’association de malfaiteurs et de tentative de vol, tout en lui refusant le bénéfice des circonstances atténuantes.

Quant au nommé Aboubacar Koné, il a été reconnu coupable des faits de complicité. En revanche, il a bénéficié des circonstances atténuantes.

Dans son verdict, la Cour a condamné Raphaël Kokou à la peine de mort et Aboubacar Koné à 10 ans de prison ferme.



Adama Bamba
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