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Pour être clair : le cantonnement n’aura pas lieu, à proprement parler
Publié le jeudi 19 mai 2016  |  Nieta Kibaru
session
© aBamako.com par A.S
session du Comité de suivi de l’Accord
Bamako, le 10 mars une session du Comité de suivi de l’Accord a eu lieu au CICB




Le processus de cantonnement tergiverse, car les acteurs impliqués ne sont pas tous sincères. Le gouvernement a signé un Accord dit de Paix avec la rébellion qui semble dire tout et son contraire.
Depuis l’Accord de Ouaga, les groupes armés étaient censés être cantonnés avec l’appui de la communauté internationale via la MINUSMA, avant le désarmement définitif annoncé dans l’Accord global signé il y a tout juste un an. Le constat est le suivant : l’armée nationale reste cantonnée au Nord et subit des attaques d’ « individus non identifiés », les rebelles sont exempts de tout contrôle et exigent l’impossible à l’Etat qui est sous l’emprise de la France et ses instruments engagés pour la circonstance.
Or, les résolutions 2100 de 2013 et 2164 du 25 juin 2014 demandent à la fameuse MINUSMA d’appuyer le Gouvernement du Mali à cantonner et à désarmer les groupes armés. Douze mois après la signature de l’Accord, les séparatistes campent sur leur position jusqu’au-boutiste d’indépendance de ce qu’ils appellent Azawad.
La CMA vient de poser des conditions extrêmes comme tout préalable au cantonnement : une toute première liste de 9000 combattants, nombre dont ils ne disposent pas du quart, les patrouilles mixtes et la mise en place des Autorités Intérimaires dans le Nord.
Si les groupes armés doivent participer aux patrouilles et que l’Accord prévoit également la mise en place de la police territoriale composée des ressortissants du Nord, si l’armée qui sera déployée dans le Septentrion doit être majoritairement constituée des Nordistes, si la CMA et la Plateforme doivent avoir chacune quatre représentants dans les Autorités intérimaires quand l’Etat en a quatre, alors concrètement qui sera cantonné ?
Les patrouilles en question visent, pour la CMA et la Plateforme, à réduire au néant tous les autres groupes visiblement exclus du jeu, après la signature du 20 juin, les irréconciliables selon les termes du DDR, regroupés aujourd’hui dans la COMPIS 15.
C’est pourquoi le cantonnement annoncé est une mystification.

ABDOUL NIANG
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