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Lutte contre l’enrichissement illicite : Un jeu de chaise musicale
Publié le vendredi 20 mai 2016  |  Carrefour
séssion
© aBamako.com par A.S
séssion à l`AN
Bamako, le 25 février 2016 une loi a ete vote sur le Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme




Tous les régimes qui ont présidé aux destinés du Mali ont tenté d’une manière ou d’une autre de lutter contre la corruption qui est une gangrène qui se propage dans le corps physique du Mali. Cette corruption tout d’abord est l’œuvre des fonctionnaires qui s’adonnent à cœur joie à une surfacturation qui fait droit dans le dos. Pour mener à bien cette sale besogne ils font appel à des hommes d’affaire véreux qui établissement des faux bons de commande et ensuite passent au trésor et la somme est partagée. A force de se livrer à cette pratique certains de ces commis de l’Etat. Pour mettre fin à cette pratique les élus de la nation ont voté jeudi dernier plusieurs projet de loi allant dans ce sens.

La corruption est devenue un fléau qui fait désormais parti du quotidien des Maliens. Le phénomène est même encouragé de nos jours. Une fois un membre de la famille nommée à la tête d’une direction ou à la tête d’un département ministériel on lui fait comprendre que c’est le moment ou jamais pour lui de préparer son avenir économique.



Quand il commence à s’engraisser gare au premier membre de l’entourage qui fait des remontrances il est tout de suite traité de tous les noms d’oiseaux.

Pour le Malien lambda l’hémicycle en votant le texte qui relève du Ministère de la justice garde des sceaux qui concerne le projet de loi portant ratification de l’ordonnance 2015 P- RM du 23 septembre 2015 portant création de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite ne fait augmenter sur le fardeau du bucheron . C’est ne que de la poudre aux yeux. L’argument avancé par les honorables députés faire face à la montée en puissance de la délinquance financière.

Selon les élus de la nation, elle aura pour mission première de lutter contre l’enrichissement illicite , de mettre en œuvre l’ensemble des mesures préventives, de contrôle et de lutte envisagée au plan national, sous régional et international. Pour les députés malgré le retard accusé dans sa création il sera d’un grand apport dans la lutte contre la corruption. Les textes examinés par les députés apportent plusieurs innovations par rapport aux autres structures existantes. Il institue par exemple l’obligation de déclaration des biens par les assujettis, l’engagement des poursuites pénales sur la base d’éléments laissant présumer une augmentation substantielle du patrimoine de la personne mise en cause ou un train de vie sans rapport avec les revenus légitimes du suspect . Il oblige la personne à faire la preuve de l’origine de ses

Biens.

Pour expliquer cette corruption qui a atteint des sommets, il faut remonter à l’époque des indépendances. Le président Modibo Keita en bon visionnaire avait initié l’opération taxi pour pouvoir débusquer les cadres corrompus de l’US-RDA.

Après la chute du père de l’indépendance le Comité Militaire de Libération Nationale CMLN sous l’égide du Lieutenant Moussa Traoré à l’époque a avancé comme argument pour justifier le putsch la corruption qui avait pris corps au sein de l’appareil d’Etat.

Mais très rapidement les tombeurs de Modibo Keita prennent goût au luxe et commencent à dilapider les maigres ressources du pays dans une atmosphère de trahison entre chef militaire.

Comme à chaque fois pour justifier un acte les auteurs de coup d’Etat avancent un prétexte. Pour se débarrasser de la bande des trois à savoir Kissima Doukara , Tiekoro Bagayoko , Charle Samba Sissoko le colonel Moussa Traoré avancera comme argument le détournement des dons de la sécheresse d’où le terme « les villas de la sécheresse.

Jusqu’aux événements du mars 1991 il y’avait des détournements mais pas à la pelle. Le président du comité de transition pour le salut du peuple Lieutenant Colonel Amadou Toumani Touré mettra en place le contrôle général d’Etat qui à l’époque était piloté par le Pr Issa Ndiaye. La mise en place de cette structure allait susciter un vent d’espoir de courte durée

Les Maliens ont été vite déçus car avec la démocratie les détournements se chiffreront en milliards de fcfa. Pour la première on verra un gouvernement avec 21 ministres milliardaires.

Au cours d’une émission télévisée feu le professeur Mamadou Traoré leader du MIRIA n’hésitera pas à dire que la corruption a atteint des niveaux records au Mali.

Le lendemain le président Alpha Oumar Konaré dépassé dira que la corruption sera combattu, qu’il n’y aura pas de tentative de réécriture de l’histoire. Profitant de la fin de son mandat il engage plutôt une chasse aux sorcières.

Des barons de l’ADEMA se retrouvent dans le maille du filet. Dans cette course contre la montre c’est surtout les menus fretins qui en feront les frais.

C’est dans ce contexte que le président Amadou Toumani Touré prend les commandes du Mali. Il décide alors de faire un pas en avant en s’inspirant du model canadien en mettant en place le bureau du vérificateur général. Des conflits de compétence éclatent entre la justice et le vérificateur général Sidi Sosso Diarra. Ce dernier sera placé sous mandat de dépôt. Au cours de la remise du rapport du Vérificateur Général au titre de l’année 2009 un manque à gagner de plus de 300 milliards sera décelé. Et le président ATT dira qu’il revient à la justice et à elle seule de poursuivre les délinquants financiers.

Pour éviter un éventuel conflit entre le vérificateur et la justice le président ATT nomme comme VGAL un magistrat en la personne de Monsieur Touré.

Le rapport 2015 présenté par le verificateur a révélé un manque à gagner de plus de 180 milliards fcfa.

Le même régime d’ATT verra la création de la CASCA.

Contrairement à ce que beaucoup disent en matière de lutte contre la corruption le pouvoir de l’ancien président Amadou Toumani Touré a fait beaucoup en matière de lutte contre l’enrichissement illicite.

Badou S. Koba
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