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Gouagnon COULIBALY, ex directeur de campagne de Soumaïla CISSE «Nous pensons que si un journal étranger porte atteinte à l’honneur d’un de nos compatriotes nous devons nous montrer solidaires»
Publié le vendredi 20 mai 2016  |  Sirène
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




Le lundi 9 mai 2016, le vice-président de l’Union pour la république et la démocratie (URD) et ancien directeur de campagne du candidat Soumaïla Cissé aux élections présidentielles dernières, en l’occurrence, le député Gouagnon Coulibaly a rencontré certains confrères de la presse parlée au siège de sa société sis au quartier Hippodrome.
Au menu de cet échange, l’article paru dans le journal sénégalais «l’Observateur» accusant Soumaïla Cissé le président de l’URD du détournement de 27 milliards de Cfa lorsque celui-ci était à la tête de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (UEMOA).
À cette occasion, l’honorable Gouagnon Coulibaly n’est pas allé avec le dos de la cuillère. «Dans un premier temps, nous pensons que si un journal étranger porte atteinte à l’honneur d’un de nos compatriotes nous devons nous montrer solidaires. C’est une question liée à notre patrie parce que Soumaïla Cissé a été élu grâce au dévouement du gouvernement Malien et a dirigé l’UEMOA au nom du Mali», a-t-il déclaré en langue nationale Bambara. À l’entendre, depuis 2012 ce canard a commencé à s’attaquer au président de leur parti. Donc, il n’en est pas à son premier coup.
«Pour nous, les médias sénégalais doivent se limiter à dénoncer les indélicatesses qui se font chez eux et laisser le soin aux nôtres de faire pareil, ici, au Mali», a ajouté le député élu à Kati. «Dans un second temps, Boucary Tréta du Rassemblement pour le Mali (RPM) ne doit pas se réjouir de la publication d’un tel article qui n’est inspirée que par la haine et la méchanceté», a-t-il dit. «En fait, selon le journal sénégalais, Soumaïla Cissé aurait détourné les 27 milliards de nos francs pour les placer dans un compte de la BCEAO. Cela est inconcevable car, seuls sont domiciliés dans cette banque les comptes des Etats membres et non ceux des particuliers. Ensuite, Soumaïla a dit à qui veut l’entendre, qu’il n’a jamais ouvert un compte à Ecobank», a expliqué le vice-président de l’Union pour la république et la démocratie (URD).
S’agissant des forages, il a indiqué qu’ils ont été réalisés conformément à un contrat signé d’une part entre l’UEMOA et d’autre part les ministres en charge de finance et de l’hydraulique des pays respectifs ayant bénéficié de ce volet. «D’ailleurs, au terme de son mandat, le passage de Soumaïla Cissé à la tête de l’UEMOA, a été unanimement apprécié par les huit pays membres qui lui ont même donné un quitus. Cela est une bonne chose qui peut ouvrir la voie à d’autres Maliens qui veulent postuler au poste de la présidence des organisations sous régionales et internationales», a souligné le député Gouagnon Coulibaly.
«Sur un autre plan, je tiens à préciser qu’actuellement notre parti est dans l’opposition. Cela veut dire que nous avons comme mission principale le contrôle de l’action gouvernementale pour la bonne marche du Mali. Mais ce rôle que nous jouons ne doit pas être vu comme un mal», a-t-il expliqué.
«Ce qui m’amène à parler de la gestion de Boucary Tréta ancien ministre du développement rural à propos duquel, il y a eu des remous concernant les engrais frelatés et l’achat des tracteurs. Mais au lieu de pouvoir s’expliquer sur ces dossiers de portée nationale, ce même Tréta se permet aujourd’hui de demander à ce que Soumaïla Cissé sorte pour s’expliquer sur une affaire aussi banale que celle relatée par un journal d’un pays voisin», s’est étonné l’ancien directeur de campagne de Soumaïla Cissé.
«Pour nous, cette approche de Boucary Tréta qui s’est saisi de cette occasion n’est que l’expression de son sentiment de pure méchanceté à l’égard de son compatriote. Quand le journal français Le Monde a évoqué la liaison supposée entre IBK et Michel Tomi, nous avons gardé le silence», a assené le vice-président de l’URD. Soulignant que les scandales se multiplient dans notre pays et dont les auteurs sont simplement relevés en lieu et place de la sanction attendue en la matière.
«Tout le monde sait que le Mali va mal comme l’illustre la situation qui prévaut au nord de notre pays. Surtout avec l’installation des autorités intérimaires, on risque d’aboutir à une partition du Mali. Que Dieu nous en préserve ! C’est pourquoi, dès le début, notre parti s’est radicalement opposé à la concrétisation de ce processus», a fulminé Gouagnon Coulibaly.
«Remettons-nous au travail, mettons fin aux mesquineries destructrices et aux cabales politiques. Nous sommes obligés de nous aimer si nous voulons réussir surtout que nous avons un destin en commun», a-t-il conseillé en langue nationale Bambara. Affirmant qu’il a été décidé au cours d’une réunion du parti de réagir face aux bruits suscités par le journal sénégalais. Il a également tenu à éclaircir que les relations diplomatiques entre le Mali et le Sénégal sont au beau fixe. À l’entendre, les commanditaires de cet article qui sont connus tout comme leur motivation, ont raté leur objectif qui consiste à dévier l’URD de la voie qu’elle a choisie et du combat inlassable qu’elle mène au quotidien pour le développement du Mali en particulier et celui du continent en général.
L’ancien directeur de campagne du candidat Soumaïla Cissé a aussi profité de cette rencontre avec la presse parlée pour confirmer la marche que l’opposition entend organiser le 21 mai prochain à Bamako. «Cette fois, même si le président de la République se met à voyager, nous n’allons pas reporter notre marche», a précisé le député Gouagnon Coulibaly. Enfin, répondant à une question, M. Coulibaly a affirmé que l’instauration de la disposition dite ‘’l’Etat d’urgence’’ n’interdit pas forcément les manifestations. «Cependant, elle fixe des normes sécuritaires à réunir», a-t-il conclu.
Dougoufana Kéita
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