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Grève des exploitants de bois: les précisions du DN des eaux et forêts
Publié le mardi 24 mai 2016  |  Info Matin




Le directeur national des Eaux et forêts, Biramou SISSOKO, a animé en fin de semaine dernière, une conférence de presse dont l’objectif était d’apporter des précisions à la grève que les exploitants de bois ont fait observée, aux vendeurs de charbon et de bois de chauffe, la semaine dernière, pour manifester leur mécontentement face à l’application d’une loi qui ne concerne en réalité que les exploitants de bois d’œuvre.

C’était en présence des cadres du ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable.
D’entrée de jeu, le directeur national des Eaux et forêts a expliqué que l’exploitation du bois dans notre pays est régie par une loi de 2010 qui traite de l’organisation des exploitants et des exploitations.
«Lorsqu’un citoyen veut exploiter du bois, il doit disposer d’une carte d’exploitant forestier qui lui donne droit d’aller vers le Service forestier pour prendre un Permis de coupe pour un produit et une quantité donnée. Et lorsque l’exploitant arrive avec le bois dans un lieu de vente, il doit disposer d’un autre document appelé le coupon de transport délivré gratuitement, visé au niveau de chaque Poste forestier où le produit passe », rapporte le conférencier.
Aussi, a-t-il expliqué, lorsque le produit doit être exposé dans un grand centre, le vendeur doit disposer du Permis de dépôt qui précise là où le produit doit être entreposer avec la quantité précisée.
Par ailleurs, soutient le directeur national des Eaux et forêts, le bois d’œuvre a fait l’objet en 2015 d’une exploitation excessive parce qu’il est exporté vers l’extérieur.
« Le Mali étant un pays désertique et sahélien, il est incompréhensive qu’il continue d’exporter du bois. Lorsque nous avons constaté cet état de fait, nous avons été obligé de prendre une disposition particulière qui consiste à faire appliquer la loi de 2010 qui précise que lorsqu’on doit exploiter du bois sur le territoire malien cela doit se faire sur la base d’un plan d’aménagement et de gestion.
«Il s’agit de ne plus venir en brousse et couper n’importe quel bois, n’importe où et n’importe comment. Il s’agit de faire des études pour savoir les potentialités des massifs forestiers et de faire un parcellaire pour 10 ; 15 ou 20 ans et de procéder à une rotation entre les parcelles ». Autrement dit, l’exploitation des forêts doit se faire sur la base des études disponibles faisant état de la régénération de la forêt par an.
«Lorsqu’on n’exploite que la productivité annuelle d’une forêt ; l’on n’est pas en train de toucher à son capital, au contraire, on assure sa durabilité. Mais, lorsque qu’on coupe au-delà de cette productivité on entame le capital et la forêt disparait », a expliqué le directeur national des Eaux et forêts.
Il a affirmé que c’est pour des raisons de gestion durable des forêts que la loi a mis en place une disposition qui précise qu’on ne peut exploiter que lorsqu’il y a un plan d’aménagement et de gestion.
«Nous avons constaté que la grève des exploitants a mis au-devant les vendeurs de bois de chauffe et de charbon alors que la mesure n’a pas parlé de bois de chauffe et du charbon. Les exploitants de bois d’œuvre n’étant pas nombreux (scierie, usines de transformation) se sont arrangés à associer à la grève les exploitants de bois et du charbon. Ils savent que ceux-ci constituent la masse critique et quand ils sont associés à la grève l’opinion saurait qu’il y a quelque chose », a fustigé le patron des soldats de l’environnement.
Il a regretté le constat selon lequel le bois d’œuvre est en train d’être exploité là où il y a le plan d’aménagement et de gestion.
Aussi, M. SISSOKO a précisé que personne n’a interdit l’exploitation du bois. Comme preuve, a-t-il indiqué, la même loi qui parle de plan d’aménagement parle de permis de coupe.
Pour lui, il est simplement question de respect des dispositions qu’il faut remplir pour pouvoir couper le bois.

PAR MODIBO KONE
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