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Trois semaines de succès pour la France au Mali, le plus dur encore à faire
Publié le samedi 2 fevrier 2013  |  AFP


Crise
© AFP par DR
Crise malienne : Arrivée du président français, François Hollande à Tombouctou
Samedi 02 fevrier 2013. Le président malien par intérim Dioncounda Traoré accueille le président français, François Hollande à Tombouctou.


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DAKAR - La visite samedi de François Hollande au Mali couronne trois semaines de succès spectaculaires face aux islamistes armés qui occupaient depuis neuf mois le nord du pays, mais le plus dur reste à faire :

aller traquer ces groupes retranchés dans le grand nord malien.

Le 11 janvier, l`armée française entre en action au Mali pour stopper une
offensive islamiste surprise vers le Sud menée par Ansar Dine (Défenseurs de
l`islam), groupe islamiste armé allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Avec le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao),
Ansar Dine et Aqmi occupent alors le Nord depuis neuf mois en y commettent
d`innombrables exactions contre les civils au nom d`une interprétation
rigoriste de la charia (loi islamique).

Intervention des forces spéciales françaises au sol et frappes aériennes
bien ciblées contre des positions islamistes ouvrent la voie à l`arrivée dans
les grandes villes de Gao et Tombouctou du gros des troupes françaises et
maliennes qui ne rencontrent presque aucune résistance. Gao et Tombouctou sont
prises en moins de trois jours, du 26 au 28 janvier.

Le lendemain, des soldats français prennent position sur l`aéroport de
Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, près de la frontière algérienne,
troisième grande ville du nord à la situation particulière: elle vient d`être
reprise par des islamistes dissidents "modérés" et des rebelles touareg, les
seuls avec lesquels les autorités de Bamako se disent prêtes à dialoguer.
Les troupes françaises "ont progressé de façon spectaculaire. Je salue leur
travail. Elles ont progressé beaucoup plus vite que ce que nous avions
anticipé", a reconnu le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta, lors
d`un entretien vendredi à l`AFP.

Mais ajoute-t-il aussitôt, "dans la plupart des conflits dans lesquels vous
vous engagez, le défi auquel vous faites face n`est pas seulement +comment
mener à bien la mission que vous vous êtes fixée+, mais aussi +comment vous
retirer du conflit+".
Rappelant que son pays a été confronté à cette situation en Irak et en
Afghanistan, il estime que "la clé est de le faire de telle façon que le pays
dans lequel vous vous trouvez soit, in fine, en position de prendre en charge
la sécurité".

Aux Africains de prendre le relais

Or au Mali, l`armée a été laminée et humiliée par le lancement, en janvier
2012, de l`offensive dans le Nord de la rébellion touareg du Mouvement
national pour la libération de l`Azawad (MNLA), alliée aux groupes islamistes
armés qui l`ont ensuite évincé des trois grandes villes de la région.

L`armée malienne a retrouvé son honneur aux côtés des forces françaises,
elle va bénéficier d`une formation d`instructeurs européens, mais elle reste
encore incapable d`assurer seule la sécurité d`un immense pays aux deux-tiers
désertique.

D`où l`espoir formulé samedi à Tombouctou par le président français
François Hollande que les soldats africains en cours de déploiement au Mali -
ils devraient être à terme environ 6.000 - prennent rapidement le relais des
soldats français.

"Nous n`avons pas vocation à rester: nos amis africains vont pouvoir faire
le travail qui était le nôtre jusque-là", a-t-il dit. Il a promis que la
France serait au côté du Mali, pour, "plus au Nord, finir cette opération" de
reconquête de son intégrité territoriale.

Plus au Nord, c`est la région de Kidal et son massif des Ifoghas, vaste
zone de montagnes et de grottes où, selon des experts et des sources de
sécurité régionales, une bonne partie des chefs et des combattants des groupes
islamistes se sont réfugiés.

Parmi eux se trouveraient l`Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus
radicaux d`Aqmi, et Iyad Ag Ghaly, chef d`Ansar Dine, un ex-rebelle touareg
malien des années 1990, originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région.
Ce sont eux que les Français, puis les Africains, plus particulièrement les
Tchadiens et les Nigériens, originaires de pays de la bande sahélo-saharienne
comme le Mali, devront aller traquer. Au risque de se retrouver cette fois
confrontés à une forte résistance.

"Le terrorisme a été repoussé, il a été chassé mais il n`a pas encore été
vaincu", a reconnu François Hollande dans un discours à Bamako, ajoutant: "Les
groupes terroristes sont affaiblis mais ils n`ont pas disparu" du Mali.

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