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Droit de réponse : Le Mali sous Moussa Traoré : Les auteurs du livre écrivent à L’Aube
Publié le jeudi 26 mai 2016  |  L’aube




A monsieur le Directeur de Publication de L’Aube

J’ai le plaisir de vous faire parvenir la réaction des auteurs de Le Mali sous Moussa Traoré à l’article signé Association Repères et I.G. Maïga sous le titre: Grande contribution à la non falsification de l’histoire, paru dans votre livraison du 9 mai 2016.



Avec l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Pr Oumar Kanouté

Les auteurs du livre Le Mali sous Moussa Traoré ont pris connaissance d’une tribune intitulée : « Grande contribution à la non falsification de l’histoire du Mali », sous la signature de l’Association Repères et I.G. Maïga.

. Ils pensent mettre les pendules à l’heure en nous apportant la contradiction. Ils nous donnent plutôt raison.

En effet, en nous reprochant de nous cramponner « seulement sur deux réalisations opérées en 23 ans de pouvoir », I.G. Maïga apporte en fait un démenti à ceux qui soutiennent que rien n’a été réalisé sous Moussa Traoré. Nous l’encourageons toutefois à faire un petit effort de lecture plus attentive. Il découvrirait alors que douze des quatorze chapitres de l’ouvrage sont consacrés aux réalisations effectuées dans les domaines suivants : les infrastructures, la santé, l’éducation nationale, la défense et la sécurité, la diplomatie, la liberté d’expression.

Il affirme que le barrage de Sélingué et la route Sévaré-Gao sont des projets de la Ière République. Ce qu’il ne dit pas c’est que ces projets auraient pu être abandonnés après la chute du régime. Or, tel n’a pas été le cas. Ce faisant, nolens volens, il va dans le sens des auteurs du livre qui s’inscrivent en faux contre la logique d’opposition stricte entre ce qui s’est produit avant novembre 1968 et ce qui s’est produit après. Ils mettent au contraire en relief ce que tout observateur faisant preuve d’objectivité décèle entre les deux périodes, à savoir : ruptures et continuité.

Ainsi donc, en reconnaissant que Sélingué et Sévaré-Gao sont à l’actif du régime du CMLN et qu’ils ont vu le jour dans la logique de la continuité de l’Etat, I.G Maïga et l’Association Repères apportent assurément « une grande contribution » à la non falsification de l’histoire.

I.G. Maïga rappelle ensuite qu’en huit ans (1960-1968) près de quarante Sociétés et Entreprises d’Etat ont été créées par le régime de l’US-RDA. :

Créer une société est une chose, maintenir une société viable en est une autre..

I.G. Maïga fait cas de « la création d’un département chargé de les gérer » et il poursuit en précisant « c’est ainsi que le Ministère de Tutelle des Sociétés et entreprises d’Etat a vu le jour en 1962…»

De 1959 à 1968, le Président Modibo Keïta a constitué six gouvernements : 16 avril 1959 ; 22 septembre 1960 ; 25 janvier 1965 ; 16 septembre 1964 ; 15 septembre 1966 ; 7 février 1968. Le poste dont il est question a été créé le 15 septembre 1966 sous la dénomination « ministère du contrôle des sociétés et entreprises d’État », avec pour mission d’étudier les possibilités de leur restructuration, voire de leur liquidation. En effet, lors de la deuxième séance de la session ordinaire de l’Assemblée nationale tenue le 2 mars 1966, le Président Modibo Kéita, dans un discours reproduit par le quotidien L’Essor, organe de l’US-RDA, numéro 4828 du jeudi 3 mars 1966, déclare : « Dans ce secteur, un grand effort d’assainissement reste à faire, tant certaines de nos sociétés et entreprises sont devenues sources de déficit pour l’Etat. Les études en cours en vue de diagnostiquer l’état de nos entreprises seront poursuivies. Les sociétés et entreprises qui n’ont aucune perspective de rentabilité devront être supprimées. Celles qui seront jugées viables feront l’objet d’une restructuration et seront convenablement dotées en moyens de toutes sortes ». C’était dans la perspective de l’exécution d’un plan d’assainissement et de redressement. Le département deviendra, le 7 février 1968, « ministère des Sociétés et Entreprises d’État », au lendemain de la signature des fameux accords monétaires franco-maliens.

Dans le même ordre d’idées, le Président Modibo Kéita, s’agissant du domaine de l’administration générale, déclare : « notre effort devra tendre vers la rationalisation des services, vers la réduction des effectifs, la réorientation de certains agents vers les secteurs productifs. Dans ce cadre, l’Etat aidera, par une politique appropriée de crédit, les agents désirant sortir de la fonction publique pour pratiquer une activité productive. » N’était-ce pas déjà une invitation au départ volontaire ?

Sans transition, I.G. Maïga rappelle un passage du Rapport sur le procès de Moussa Traoré ex chef de l’Etat du Mali du juge Sénégalais Laïty KAMA. C’est un excellent rappel et les auteurs du livre Le Mali sous Moussa Traoré se proposent de revenir sur ce procès pour mieux édifier sur ses points d’ombre. Mais, pour l’instant, ceci : si I.G. Maïga avait continué la lecture du rapport, il aurait découvert que le déroulement de ce procès fut loin d’ « être à l’honneur de la jeune démocratie malienne ».

En effet, à propos de ce procès, Laïty Kama se prononce, page 9, sur ce qu’il nomme « le caractère bâclé du dossier ». A propos de l’arrêt de renvoi, il écrit : « L’on ne s’étonnera pas que l’arrêt de renvoi des inculpés devant la Cour d’assises de Bamako ait été d’une qualité plus que médiocre parce qu’à l’image d’une instruction insuffisante. »

A propos des « débats de la cour d’assises et de leur conduite », M. Kama écrit, page 12 du rapport : « L’attitude personnelle du Président Mallé DIAKITE d’empêcher un accusé ou un témoin d’aller au fond de sa déposition pour mettre fin au suspens, laisse perdurer le doute. » A l’issue du procès, le président Moussa Traoré a été condamné sans que sa culpabilité fût établie. En effet, toujours selon M. Kama, page 15 du rapport : « Lors de sa déposition, il (le lieutenant-colonel Bakary Coulibaly) a reconnu n’avoir reçu d’instructions ni de Moussa Traoré, ni du Ministre de la Défense ni du chef d’État Major des Armées. »

Enfin, I.G. Maïga termine sa « grande contribution » par ce qu’ « il faut retenir » « sur le plan éducation »

Sur ce point également, il s’échine à faire preuve de grand connaisseur, en rappelant certaines dates sans que l’on sache au juste où il veut en venir, ce à quoi rime son énumération.

S’il avait vraiment lu le chapitre X, page 123à 138 de notre ouvrage, il aurait fait l’économie d’une gymnastique intellectuelle superfétatoire. A la page 133, on peut lire ceci : « …en une décennie, d’énormes succès furent remportés dans la mise en œuvre d’un système éducatif authentiquement national. Et cela fut possible parce que le CMLN, plutôt que de se comporter en iconoclaste, a compris que l’Etat est une continuité. Capitalisant ce qu’il a hérité du régime précédent, il l’a expurgé de ses insuffisances pour en faire un efficace outil de développement économique, social et culturel. »

En d’autres termes, c’est dire qu’en continuant ce qui a été ébauché de 1960 à 1968, le «dictateur » a permis à plus d’un jeune Malien d’effectuer la totalité de ses études, de la 1ère année de l’école fondamentale au doctorat d’État, sans sortir des limites du territoire national.

La « Grande contribution à la non falsification de l’histoire du Mali » s’achève par ces mots : « toutes les écoles de formation des maîtres ont été fermées et l’éducation civique supprimée du programme d’enseignement au Mali et dans toutes les écoles. » C’est encore là une des contre-vérités flagrantes proférées à propos du président Moussa Traoré. Jamais, il n’a fermé d’écoles de formation de maîtres. Au contraire, il les a restructurées et leur a attribué de nouvelles localisations.

A ce propos, un rappel. Avant l’institution du concours direct pour accéder à la Fonction publique, l’accès aux établissements dont il est question, se faisait par voie d’orientation. Avec l’institution du concours, le mode d’accès fut changé. Cela a conduit à une désaffection des écoles de formation de maîtres. Le « dictateur » en tire les conséquences, regroupe les Instituts Pédagogiques d’Enseignement Général (IPEG) sur deux nouveaux sites : Kangaba et Niono ; scinde l’École Normale Secondaire de Badalabougou (EN. SEC) en deux entités : à San, une EN. SEC pour les formations à dominantes littéraires et, à Koutiala, une EN. SEC pour les formations à dominantes scientifiques. Les locaux de Badalabougou, évacués par l’EN. SEC, furent occupés par l’EHEP.

Telle était la situation des écoles de formation de maîtres avant la chute de la IIè République. Par la suite, une décision ministérielle a porté suppression des IPEG de Diré, Kayes, Sikasso et Bamako. Le président Moussa Traoré n’était plus au pouvoir. Alors, question : qui a fermé les écoles de formation de maîtres ?

Concernant l’ECM, l’Éducation Civique et Morale, à la suite de la chute de la Iè République, l’enseignement de la politique comme discipline à l’école fut supprimée, mais l’éducation morale est restée enseignée. En effet, la partie supprimée était consacrée à la connaissance de l’US-RDA. Or, le parti était suspendu. L’éducation civique sera rétablie en 1985, pour être, de nouveau, supprimée en 1991, sous la Transition, pour les mêmes raisons.

En définitive, les auteurs du livre Le Mali sous Moussa Traoré n’auront cesse de faire comprendre à leurs détracteurs que pour eux , il ne s’agit pas de soutenir qu’un régime a fait mieux qu’un autre ; mais que, au nom du développement du pays, « dans le cadre de la continuité de l’État », un régime a consolidé des assises posées par le régime précédent.

A cet effet, nous disons à l’attention d’I.G. Maïga que combattre l’autre à coups d’invectives est la manifestation d’une réflexion en panne d’arguments. Ce que veulent nos lecteurs c’est qu’on leur serve non des clichés mais des propos susceptibles de les édifier. En voulant faire étalage de «sa vaste érudition » de façon irrévérencieuse, c’est autre chose qu’I.G. Maïga met à nu.

Quant à l’association si bien nommée Repères, nous l’invitons à méditer cette déclaration pleine de clairvoyance et de réalisme du Père de l’Indépendance : « Au lendemain de notre accession à l’indépendance, la République du Mali s’est résolument engagée dans la voie de la satisfaction des aspirations profondes du peuple. Malgré sa volonté de réaliser cette œuvre de grande envergure, les difficultés quotidiennes de l’édification économique allaient très rapidement nous apprendre qu’il y avait obligatoirement des choix à faire ; qu’un certain développement social ne pouvait être que la conséquence, la résultante d’un certain développement économique. »

Ces propos tenus il y a cinquante ans, restent d’une brûlante actualité.

Les auteurs de Le Mali sous Moussa Traoré



Le Mali sous Moussa TRAORE

« Une insulte à la mémoire des Maliens »

« Le Mali sous Moussa TRAORE », un ouvrage écrit par un collectif de cadres supérieurs maliens, continue de faire des vagues. Les réactions de désapprobation de son esprit et de contestation de son contenu sont légion de la part de personnalités politiques et hauts cadres, ainsi que d’associations démocratiques de tous bords. A l’image d’IG Maïga de l’association REPERES qui, dans cette contribution, qualifie le livre d’insulte à la mémoire des Maliens. « Si en 23 ans de pouvoir, on ne cite avec fierté que deux réalisations (ndlr : le barrage de Sélingué et la route Sévaré-Gao), c’est tout simplement lamentable », déplore-t-il. Et pour cause :

Le Mali sous Moussa TRAORE est le titre d’un ouvrage écrit par un collectif de cadres supérieurs dans le seul but de travestir, falsifier et réécrire l’histoire du Mali, selon leur bon vouloir.

En effet, ces professeurs d’enseignement supérieur et cadres « émérites » de haut niveau se proposent d’éclairer les générations actuelles et futures et de fournir aux historiens, chercheurs des éléments utiles d’investigations en se cramponnant seulement sur deux réalisations opérées en 23 ans de pouvoir du régime militaro-fasciste de CMLN/UDPM. Ceci est une insulte à la mémoire des maliens, et la jeune génération n’aura rien à apprendre, si en 23 ans de pouvoir on ne cite avec fierté que deux réalisations c’est tout simplement lamentable.

La très grande satisfaction affichée autour de la réalisation du barrage de Sélingué et d’une route de

1200km en 23 ans atteste allègrement que les responsables du régime militaro fasciste CMLN/UDPM n’avaient aucune vision, aucune ambition pour le Mali.



LE BARRAGE DE SELINGUE

Le Gouvernement malien avait étudié plusieurs projets : le barrage réservoir de Sélingué, sur le Sankarani affluent du Niger, d’une puissance installée de 45 600 KWe ; le barrage régulateur de Manantali sur le Bafing (144 000 KWe) qui sera réalisé plus tard dans les années 1990 ; le barrage de Tossaye sur le Niger qui est toujours en projet en 2014

Concernant le barrage de Sélingué avec ses 70%de l’énergie que vous attribuez aux installations réalisées par l’UDPM, chers Professeurs historiens et autres cadres supérieurs « émérites » ayez l’honnêteté intellectuelle de reconnaitre et de faire comprendre à la jeune génération que le projet de la construction du barrage de Sélingué remontait à 1964 date à laquelle le gouvernement Malien avait financé sur fonds propres une étude préliminaire confiée à Italconsult. Celle-ci avait été suivie d’une étude de rentabilité économique réalisée en 1966 par le même bureau d’études, financée par le Fond Européen de Développement (FED).

Puis d’une étude de faisabilité financée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et réalisée par le bureau d’étude italien Carlo Lotti. Elle comprenait un schéma directeur d’aménagement de toute la zone influencée par le barrage avec, en particulier, un projet de création, à l’aval du barrage, d’un casier agricole irrigué de 1 500 ha et que dans le cadre de la continuité de l’Etat en 1975, les études d’avant projet détaillé du barrage sont confiées au Groupement des bureaux d’étude Carlo Lotti-Sofrelec (EDF international et Société grenobloise d’aménagement hydraulique -Sogreah). Elles comportent, outre l’avant projet détaillé du barrage et de la centrale hydro-électrique, l’étude du placement de l’énergie produite par le barrage, les études socio-économiques et d’environnement, l’étude de la gestion ultérieure du barrage, l’aspect financier et économique, les dossiers d’appel d’offre pour la construction du barrage et la fourniture de l’ensemble du matériel électromécanique : groupes turbo-alternateurs-équipement électrique, poste de transformation, ligne de transport d’énergie reliant le barrage à la capitale Bamako située à 150 km et poste d’arrivée à Bamako.

Voilà en bref l’historique de la centrale hydro-électrique qui fournit les 70 % d’électricité et qui fait tant votre fierté.

Pourquoi ne pas parler de la Centrale hydroélectrique Sotuba (5 940 kW) construite en 1966 sur le Niger à proximité de Bamako ?



ROUTE SEVARE-GAO

Que vaut une route de 1200 km construite pendant 23 ans de pouvoir face à :

AIR MALI : Transports aériens :(Avec une flotte de plus de 20 Avions, un personnel Navigant et Techniciens d’entretien au sol composés de Maliens) assurant le désenclavement intérieur et extérieur du Mali: personnel réduit progressivement jusqu’à 600 au moment de sa liquidation

Une Compagnie qui faisait la fierté de tous les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur.

Une Compagnie qui faisait la fierté de l’Afrique.

Le Mali est le premier Pays de la sous-région à organiser le pèlerinage de la filière gouvernementale avec sa Compagnie Nationale et tous les pays voisins passaient par là pour accomplir ce pilier de l’Islam.

Pendant que la liquidation de AIR MALI était programmée se créait une compagnie parallèle STA avec SABAGUE, et comme flotte l’avion de commandent de Moussa Traoré un BEA 146.

Il faut noter que SABAGUE ne payait ni Kérosène qui était au compte de l’Armée Malienne, ni le personnel, ni aucune autre charge, le tout était au compte du budget national. Les 20%du prix de vente des billets revenaient à SABAGUE.

L’avion ainsi exploité l’était avec des documents au nom du gouvernement malien.

SOMIEX : Distribution alimentaire : personnel 2103 liquidée après fermeture progressive des succursales

C’est avec la création de la SOMIEX que la gamme de KOROBORO BOUTIGUI a vu le jour parce que servant de relai entre la Somiex et la population quant à la distribution des produits alimentaires à la base.

Les produits de la Somiex sont vendus au même prix sur toute l’étendue du territoire Malien.

SONATAM : Fabrique de tabacs cigarettes et allumettes : personnel 899 restructurée, licenciement d’une partie du personnel.

COMATEX : Filature et tissage : personnel 3090, licenciement de près 3000 personnes

EMAB : Scierie fabrique de meubles : personnel 140 liquidée

LIBRAIRIE POPULAIRE DU MALI : Importation et distribution de livres, matériel de bureau et fournitures scolaires : personnel 155 liquidée

PHAMACIE POPULAIRE DU MALI : Importation et distribution de produits pharmaceutiques : personnel 710 restructurée, licenciement d’une partie du personnel

SOCORAM : Montage et négoce d’appareils électriques ménagers, radios et climatiseurs personnel 88 liquidée

SOCIETE DES HOTELLERIES DU MALI : Gestion d’hôtels : personnel 383 liquidée

SONETRA : Travaux publics et bâtiments (qui a à son actif les travaux de construction du Stade Omnisports Modibo Keita) personnel 165 liquidée

SEMA : Gestion immobilière et bureau d’études. En plus des logements dont le loyer variait entre 16.000FM soit 8.000FCFA et 8.000FM soit 4.000FCFA, en Location-Vente sur 15 à 20 ans. La Sema octroyait aussi des Prêts à l’Habitat aux taux réduits. Personnel 81 restructurée puis liquidée.

SEPOM : Fabrication de corps oléagineux et dérivés : personnel 760 liquidée

CMTR : Transports marchandises voyageurs et transit : personnel 350 liquidée

OPAM Restructuré licenciement d’une parte du personnel

SOCIMA : Cimenterie : personnel 434 bazardée avec toutes les installations et terrains

UCEMA : Fabrique de vaisselle, sanitaire, carrelage, chaux et base pour peinture : personnel 200 puis liquidée.

SOCOMA /SOCAM : Fabrique de concentré de tomate et jus de fruits : personnel 49 liquidée. Première fabrique de jus de fruits dans la sous-région.

BDM restructurée avec licenciement d’une bonne partie du personnel

TAMALI : Tannage, fabrique objets en cuir : personnel 70 liquidée

EDIM : Imprimerie, édition et reliure : personnel 806 liquidée

OCINAM : Gestion des salles de cinéma : personnel 255 liquidé

OPAM : Restructuré avec licenciement d’une partie du personnel

Les prix de tous les produits des Sociétés étaient homologués et vendus au même prix sur toute l’étendue du Territoire National

La liste n’est exhaustive car en 8 ans (1960-1968) près de 40 Sociétés et Entreprises d’état ont été créées par le régime de l’US RDA avec le Président Modibo KEITA.

Signalons que le personnel ici indiqué ne représente pas l’effectif initial, car toutes les Sociétés et entreprises d’Etat ont subi un élagage c’est-à-dire un licenciement progressif du personnel et ces chiffres relèvent d’une étude effectuée en 1981 par un Bureau Français sur la base de laquelle toutes les Sociétés et Entreprises d’Etat ont été liquidées.

Ce qui fera dire au Colonel Youssouf Traoré Membre du CMLN ceci : les conséquences désastreuses de l’entrée de notre pays dans l’UMOA en juin 1974, de la fermeture de certaines sociétés et entreprises d’état, le licenciement abusif de milliers de travailleurs et de l’intervention du FMI et de la Banque mondiale résultent essentiellement de la gabegie organisée et du pillage des caisses de l’état de 1973 à 1980 sous la responsabilité personnelle du général Moussa Traoré ».

En totalisant approximativement le nombre de personnes licenciées suite à la liquidation et à la restructuration de ces différentes sociétés et entreprises d’état on peut imaginer le préjudice moral et matériel causé dans les familles respectives.

Des pères de famille ainsi jetés dans la rue sans ressources, bonjour le dégât moral et l’effritement de la cellule familiale.

Consultez un peu l’ASSOCIATION DES COMPRESSES DU MALI. Vous comprendrez l’ampleur de dégâts causés par les liquidations et restructurations.

L’existence de toutes ces Sociétés et entreprises d’état a nécessité la création d’un département chargé de les gérer c’est ainsi que le Ministère de Tutelle des Sociétés et entreprises d’état a vu le jour en 1962 avec Lamine SOW comme Ministre (1962-1968).

Après le coup d’Etat de 1968, se sont succédé à la tête de ce Département les personnalités suivantes:

Sékou Sangaré 1972—1977

Mohamed Ag Hamani 1977— 1978

Abdoulaye Amadou Sy 1978—1980

Tiécoro Diakité 1980—1982

Bandiougou Bidia Doucouré 1982–1984



Rapport sur le procès de Moussa Traoré ex chef de l’état du Mali, Dakar, le 22 Février 1993, le juge Sénégalais Laïty KAMA écrit page 25 :

Commentaire 1 : C’est à l’honneur de la jeune démocratie malienne d’avoir organisé malgré les imperfections relevées dans le rapport, le procès de Moussa Traoré et de ses compagnons, témoignant ainsi de sa volonté de s’engager dans le règne de l’Etat de droit .Et c’est d’autant plus remarquable que l’ancien chef de l’Etat du Mali ne s’embarrassait pas de ce genre de scrupules dans le traitement de ses adversaires réels ou supposés.



SUR LE PLAN EDUCATION

Il faut retenir que :

ENSUP : Créée en 1961 par Décret N°121/PG-RM, elle a été ouverte en 1963

ENI : L’École nationale d’ingénieurs Abderhamane Baba Touré (ENI/ABT)

Fondée en 1963 à Bamako (Mali). Créée le 14 avril 1939, l’Ecole Technique Supérieure de Bamako a été transformée le 06 septembre 1950 en Ecole des Travaux Publics (E.T.P.) de l’AOF, destinée à la formation des Adjoints Techniques en Travaux Publics, en Topographie et des Dessinateurs des TP.D’autres sections furent créées par la suite, telles que les sections Géologie et Electromécanique. Après l’accession du Mali à l’indépendance, en vue de satisfaire les besoins en cadres techniques nécessaires au développement du pays, l’E.T.P. fut érigée en « Ecole Nationale d’Ingénieurs » (E.N.I) qui fut chargée à partir de 1963.

IPR : En 1955, l’Ecole de Médecine Vétérinaire devient l’Ecole des Assistants d’Elevage de Bamako. Ainsi en 1965, le Gouvernement de la République du Mali décida de créer l’Institut Polytechnique Rural (IPR) de Katibougou qui occupa l’ensemble des infrastructures du CTA.

ENA : Ecole Nationale d’Administration : En 1598 est créée l’École d’administration du Soudan qui en 1963, prend le nom d’École nationale d’administration. L’école à la charge de la formation des fonctionnaires des catégories A, ainsi que ceux de la catégorie B jusqu’à la création de l’École centrale pour l’industrie, le commerce et l’administration (Écica) en 1969.



ECOLE DE MEDECINE

La pose de la première pierre de l’Ecole de médecine a eu lieu le 11 novembre 1968 sous la présidence du ministre de la Santé et des Affaires sociales Sominé Dolo en présence du ministre français de la Santé publique et de nombreuses personnalités politiques.

Il était prévu de construire une véritable cité universitaire comprenant un bloc d’enseignement comportant un bâtiment administratif, une bibliothèque, des salles de cours, de travaux pratiques, des professeurs, un amphithéâtre de 80 places. Le bloc d’internat était composé de 29 chambres à deux lits, une salle de jeux et de réunion, un restaurant. Il était prévu des logements pour le personnel administratif ;

Enfin que c’est bien sous le régime CMLN/UDPM que toutes les écoles de formation des maîtres ont été fermées et l’éducation civique supprimée du programme d’enseignement au Mali et dans toutes les écoles.

I.G. MAIGA

Association REPERES

L’Aube 797 du 9 mai 2016



Note de la rédaction : Nous prenons acte de ce droit de réponse qui est en fait une contribution au large débat d’idées et d’écoles autour du livre, sans doute, le plus controversé de l’histoire du Mali.
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