Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Focus : Tour du monde…
Publié le jeudi 26 mai 2016  |  L’aube
Le
© aBamako.com par A S
Le retour du Président IBK à Bamako après des soins en France
Le Président Ibrahim Boubacar Keita a regagné Bamako, le Dimanche 24 Avril 2016 après des soins de santé en France.




Il fut un temps, où le Mali était la destination de rêve de dirigeants d’Afrique et d’ailleurs. Tous n’avaient qu’un souhait : fouler le sol du président Modibo Keïta. Le Mali était respecté, envié et adulé sur le continent. Ce respect était dû non seulement à la grandeur de notre pays, mais aussi à sa réputation (forgée par ses dirigeants) et, surtout, à la forte personnalité d’un grand homme, Modibo Keïta.

Il fut un temps, où la voix du Mali résonnait dans le concert des nations, sur la tribune de l’OUA à Addis Abéba, et sur celle des Nations-unies à New-York. Le Mali était tout simplement cité en exemple à travers le monde. L’homme malien, le dirigeant malien et le chef d’Etat du Mali étaient tous des modèles.



Aujourd’hui, quelle image offrent notre pays et ses dirigeants? Qu’est-ce qui fait courir les hauts responsables maliens ? Pourquoi cette course effrénée derrière les autres et chez eux? Parce que, tout simplement, le Mali est devenu un pays en lambeau qui n’attire plus personne. Il ne s’agit nullement ici de la crise ou encore de la rébellion qui ont brisé le pays en deux. D’autres pays ont connu pire à l’image de la Sierra Léone, du Libéria ou de la Côte d’Ivoire. Le mal malien est plus profond. Il est à chercher dans le comportement même de nos dirigeants. Et ce n’est pas étonnant que le Mali n’assume plus son rôle au niveau de la sous-région, du continent et plan mondial. Plus grave : c’est cette image constamment véhiculée par nos dirigeants qui sont partout et qui traitent avec tous. Des dirigeants qui se baladent d’un continent à un autre pour leur seul plaisir et pour leur confort personnel. Que dire de ces incessants voyages présidentiels? Cela est désormais légendaire. Au point que certains observateurs se demandent à juste titre, si IBK ne cumule pas la fonction de président avec celle de ministre des affaires étrangères. Tous les prétextes sont bons pour le locataire de Koulouba de s’éloigner du pays. Investitures de chefs d’Etat, foras, simples visites de travail, visites officielles, voyages privés… IBK ne rate aucune occasion pour se rendre chez les autres. Ici et là, lorsque le chef de l’Etat malien reçoit un simple ministre ou encore l’émissaire d’un de ses pairs, c’est un évènement pour nous. Triste spectacle !

Des statistiques font état de près de 100 voyages d’IBK à l’extérieur. Au même moment, le Mali devient infréquentable, sinon une destination à éviter pour tous.

Paradoxe : pendant que le président Keïta sillonne le monde, les laborieuses populations de l’intérieur du Mali, celles de Kayes, de Koulikoro, de Gao, de Tombouctou et de Kidal attendent désespérément une visite présidentielle.

C H Sylla
Commentaires