Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Secteur eau et électricité: ça bouge et c’est du concret
Publié le dimanche 29 mai 2016  |  Info Matin
Signature
© aBamako.com par A S
Signature d`un protocole d`accord entre le Ministère de l`Energie et ses partenaires
Signature d`un protocole d`accord entre le Ministère de l`Energie et ses partenaires dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables a eu le 16 Octobre à Bamako




C’est cet après-midi que le ministre de l’Energie et de l’eau, Mamadou Frankaly KEITA posera la première pierre de la station de production d’eau potable de Kabala, la plus grande station de pompage de la sous-région.

Initié par le Ministère de l’Énergie et de l’Eau, dans le cadre du Plan directeur d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako et environs, Kabala est un projet d’envergure qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP), axé sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
L’objectif principal de ce projet Kabala est d’accroître durablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement de toutes les populations face aux besoins de plus en plus croissants dus à la forte urbanisation et à la croissance démographique accélérée.

Projet Kabala
Concrètement, il vise à améliorer significativement l’accès à l’eau potable des populations de l’agglomération de Bamako et environs.
Outre le développement de l’accès à l’eau potable à Bamako, le projet Kabala vise également l’appui à la réforme de l’hydraulique urbaine au plan national.
Il se donne le double objectif de :
-augmenter à l’horizon 2018 la disponibilité en eau potable pour environ 1,2 million d’habitants de la capitale en construisant des infrastructures d’hydraulique urbaine ;
-contribuer à une gestion durable et performante du service de l’eau dans le secteur urbain malien, en renforçant les capacités des opérateurs SOMAPEP et SOMAGEP.
Déclinée en deux phases, la station de pompage de Kabala coûtera (pour la première) 70 milliards FCFA financés conjointement par l’AFD, la banque européenne d’investissement et l’Union européenne.
Cette première phase concerne la construction d’une station de traitement d’eau potable d’une capacité de 144 000 m3/j. Il s’agira du stockage et de la distribution et réalisation de :
-20 000 m3 de capacité de stockage ;
-300 km de conduites neuves ;
-200 km de réseau réhabilité ;
-70 000 branchements, dont 20 000 sociaux ;
-400 bornes-fontaines.
Toute chose qui, à l’horizon juin 2018, renforcera les capacités des intervenants du secteur eau à savoir la SOMAPEP et SOMAGEP ainsi que la structure de régulation (CREE).
Le ministère de l’Énergie et de l’Eau et la SOMAPEP ne comptent pas s’arrêter en ci bon chemin. Conscients de la forte demande, eu égard à la forte pression de la migration sur la capitale, ils sont en train d’œuvrer pour boucler les financements pour le financement des phases 2 et 3 de Kabala auprès de la BOAD, BEI, UE, BAILLEURS ARABES (Arabie Saoudite, Koweït, OPEP).
Bamako n’est pas la seule cible prioritaire du Ministère de l’Énergie et de l’eau et de la SOMAPEP pour ce qui concerne les infrastructures. L’accès à l’eau étant un droit universel, le département est en train d’œuvrer d’arrache-pied à la mobilisation de financement auprès de la Banque Mondiale pour les travaux de renforcement des adductions d’eau potable de plusieurs villes à travers le pays, dont Gao, Kita, Markala, Selingué, Bougouni et Nioro.

240 milliards d’investissements
L’accès à l’eau potable des populations a été et reste au cœur des politiques et une des préoccupations majeures du gouvernement.
Depuis l’élection du Président IBK à la tête du pays, dans ce secteur stratégique et vital, d’importants efforts ont été fournis, notamment pour la croissance de l’hydraulique urbaine.
De septembre 2013 à nos jours, le volume global des financements mobilisés à travers le ministère de l’Énergie et de l’eau dépasse les 240 milliards de FCFA. En termes d’importance on peut citer les financements suivants :
-Près de 232 milliards de F.CFA levés auprès de différents bailleurs de fonds dont (l’AFD, la BAD, la BEI, l’UE, la BID, Banque Mondiale, Coopération Italienne) pour l’alimentation en eau potable de la ville de Bamako. Objectif : permettre l’accès à l’eau potable de plus de 1.200.000 habitants.
-six milliards six cent trente-sept millions cent soixante-huit mille cinq cents Francs CFA(6 637 168 500) pour le renforcement des adductions d’eau des villes de Kayes, Sikasso, Koutiala, et Kati sur financement du Royaume du Danemark.
Objectif : permettre l’accès à l’eau d’une population additionnelle de 250.000 personnes vivant dans ces villes.
Les travaux prendront fin dans le 1er trimestre de 2017.
-342 957 764 de F.CFA pour le renforcement des infrastructures d’eau potable de Nioro du sahel, la ville natale de Tiébilé DRAME.
-320 811 200 F CFA pour l’Adduction en eau potable de la localité de Bandiagara, favorisant ainsi l’accès à l’eau potable de plus de 50.000 habitants dans ces localités ;
-747 368 992 de F.CFA pour le renforcement des infrastructures d’eau potable à Sénou,
-260 329 654 FCFA, sur financement de l’Union européenne, pour la réalisation des études d’alimentation durable en eau potable des villes de Mopti, Tombouctou et Gao.

2.874 nouveaux EPEM
En vue de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), en l’occurrence de réduire de moitié (de 2004 à 2014 la proportion de la population qui n’avait pas un accès durable à l’eau potable et à l’assainissement, le Ministère de l’Energie et de l’Eau, avec l’appui de différents partenaires techniques et financiers (AFD, BAD, BOAD, Danemark, BID, fonds Saoudien, Chine, KFW, Suède, etc.) a investi, entre septembre 2013 et mars 2016, un montant de 35,5 milliards de Francs CFA pour la réalisation des ouvrages d’eau potable à travers tout le pays. Il s’agit entre autres de :
-la réalisation de 2.874 nouveaux équivalents points d’eau modernes (EPEM), dont 717 bornes fontaines pour 102 systèmes d’alimentation en eau potable ou sommaire (AEP/AES), 170 systèmes d’hydraulique villageoise améliorée ou pastorale (SHVA/SHPA), 709 pompes à motricité humaine (PMH) et 108 puits modernes (PM);
-la réhabilitation de 1.269 d’EPEM, dont 102 bornes-fontaines pour 43 systèmes d’alimentation en eau potable ou sommaire (AEP/AES), 2 systèmes d’hydraulique villageoise amélioré (SHVA), 948 pompes à motricité humaine (PMH) et 211 puits modernes (PM).
Outre ces résultats concrets et palpables, la Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH), a réalisé entre septembre 2013 et mars 2016 :
-844 nouveaux EPEM, dont 155 bornes fontaines pour 24 systèmes d’alimentation en eau potable ou sommaire (AEP/AES), 28 systèmes d’hydraulique villageoise amélioré ou pastoral (SHVA/SHPA), 623 pompes à motricité humaine (PMH) et 10 en puits modernes (PM);
-284 réhabilitations d’EPEM, dont 10 bornes-fontaines et 274 pompes à motricité humaine (PMH), soit 22,4% des réhabilitations.
Pour cette année 2016, les perspectives portent sur la création de 2013 nouveaux EPEM et la réhabilitation de 408 points d’eau modernes (adduction d’eau potable, adduction d’eau sommaire, et pompes à motricité humaine.
En attendant, sur la base du recensement général de la population (RGPH) 2009, le taux d’accès à l’eau potable au 31 décembre 2015, est de : 65,3% au niveau national ; 63,3% en milieu rural et 70% en milieu urbain et semi-urbain.

LE PARI DES ÉNRGIES ALTERNATIVES
Avec 60% de production jusqu’en septembre 2013, dans le souci de diversifier les sources d’approvisionnement en vue de l’accès du plus grand nombre de Maliens au « courant » et au moindre coût, le Ministère de l’Energie et de l’Eau a entrepris un vaste programme d’agrandissement au parc de production d’énergie électrique.
Avec la restauration de la confiance des partenaires, le département a pu, à travers la signature de plusieurs conventions pour la réalisation d’infrastructures de grande envergure, mobiliser d’importants financements pour un montant d’environ 179,38 milliards FCFA. Au nombre de ces projets en chantier, on peut citer :
-La centrale hydroélectrique de Kénié de 42 MW et un productible de 188 GWh dont la convention a été signée le 18 juin 2015 pour un montant de 96,6 milliards FCFA assuré par la SFI et le secteur privé.
-La centrale solaire de 33 MW à Ségou/Pélengana dont la Convention a été signée le 09 juillet 2015 pour un montant de 33,2milliards FCFA et un productible de 57 GWh, financement assuré par Scatec Solar West Africa, la BAD et le Gouvernement Norvégien ;
-La centrale solaire de 50 MW de Kita avec 76,2 GWh de productible dont la Convention a été signée le 21 octobre 2015 pour un montant de 49,58 milliards FCFA, financement assuré par une société française, Akuo Solar.
Objectif : raccorder toutes ces centrales au système électrique interconnecté en vue de contribuer à la baisse des coûts de production d’électricité. Et donc du prix de cession au consommateur.
La volonté politique d’innover en matière de diversification de sources d’approvisionnement est sans doute le pari fait sur les énergies alternatives. En attendant d’inverser la tendance au profit des énergies propres, le ministère, très pragmatique, opte pour la réalisation des centrales hybrides (thermique-solaire). Notamment à :
-Nara : centrale hybride (solaire + diesel) dont 646,8 kW de solaire et trois groupes diesel dont un 650kW, un de 400kW, et un de 275 kW ;
-Diéma : centrale hybride (solaire +diesel) dont 646,8 kW de solaire et trois groupes diesel dont un de 650kW, un de 400kW, et un de 275 kW
Dans le domaine des Energies Renouvelables, le ministère de l’Energie et de l’Eau a signé avec le PNUD une Convention de financement d’un 768 289 000 FCFA dans le cadre du Projet Energie Renouvelable pour l’Avancement des Femmes (PENRAF). Objectif : réalisation de 163 kWc.
À cette convention on peut ajouter celle signée avec le Gouvernement indien pour un financement de 425 100 000 FCFA en vue de la fourniture de kits et lampadaires solaires et un Protocole avec les banques de la place pour le financement du Projet « Prêt Énergie » permettant d’équiper les maisons d’habitation avec des kits solaires à travers des prêts bancaires.
Dans le pipeline, on peut aussi signaler les centrales de 50 MW de Sikasso pour un coût de 63,4 milliards FCFA et 25 MW de Koutiala pour 21,6 milliards FCFA. À ces deux projets, il faut ajouter celui de la centrale de 40 MW de Kati dont un contrat commercial a été signé avec la société chinoise CGCOC GROUP.

Éclairer le village
L’amélioration et la pérennisation de l’accès à l’énergie moderne en milieu rural au Mali sont des enjeux très importants pour le Département de l’Énergie et de l’eau. Pour le développement de l’électrification en milieu rural, il a été mobilisé, depuis septembre 2013, plus de 58,25 Milliards de FCFA.
Cet important investissement a concerné :
-Près de 22,5 Milliards de FCFA, pour le renforcement de l’électrification de 50 localités, auprès de la Banque Mondiale et du Gouvernement du Mali favorisant l’accès à l’électricité de 200.000 personnes ;
-10,75 Milliards de FCFA pour l’électrification de 32 localités à partir des centrales hybrides (thermique + solaire).
Financement : Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement (ADFD), la Banque Arabe pour le Développement Economique de l’Afrique (BADEA) et le Gouvernement du Mali, pour permettre l’accès à l’électricité de 123.000 personnes ;
-près de 25 Milliards de FCFA pour l’installation de 60 centrales hybrides.
Financement : Agence Française de Développement (AFD), Gouvernement du Mali, pour l’amélioration du service de 4 000 clients et le raccordement de 18 000 nouveaux clients. 230.000 personnes auront accès à l’électricité.
Comme on le voit, le secteur de l’eau et de l’électricité bouge. L’État a consenti beaucoup d’efforts d’investissement avec des résultats qui ne jurent pas par la fiction. Ils sont là et c’est du concret.

Par Sidi DAO


Commentaires