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Presidentielle-2018 : Les candidats potentiels à la chasse aux leaders religieux
Publié le lundi 30 mai 2016  |  Sirène
Meeting
© aBamako.com par A.S
Meeting de la plate forme de la société civile.
Bamako, le 02 mai 2015 la Plateforme des organisations de la société civile a organisé un meeting au stade omnisport




La course au Palais de Koulouba a déjà commencé. Les clashs, les cabales médiatiques, les coups bas, les pamphlets et autres manœuvres politiciennes vont bon train. Chaque candidat virtuel veut se faire une virginité politique, mais c’est surtout leur clin d’œil aux dignitaires musulmans qui renforce le plus la veillée d’arme avant la grande confrontation.





Beaucoup de candidats virtuels à la présidentielle malienne de 2016 ont compris que pour avoir Koulouba, il faut démarcher les leaders religieux afin qu’ils donnent des consignes de vote à leurs ouailles. Ces regroupements et associations religieuses constituent un humus redoutable et incontournable pour accéder au pouvoir. On n’est pas loin du système des grands électeurs comme aux Etats-Unis.

Dans un pays où le taux de musulmans avoisine les 90 %, il va sans dire que ce terreau soit un véritable poids pouvant sérieusement influencer le verdict des urnes. […] C’est pourquoi, les uns et les autres multiplient les audiences avec les trois têtes de proue du sectarisme religieux (islam) au Mali, à savoir, le guide des hamallistes, le chérif de Nioro, Mbouillé Haïdara, le leader charismatique et célèbre Chérif Ousmane Madani Haïdara et enfin le rigide et indéboulonnable président du HCI (Haut conseil islamique), en l’occurrence Mahmoud Dicko.

Ces trois personnages sont de facto “les grands électeurs” du Mali, dont les voix peuvent sérieusement peser dans la balance. Mieux vaut les avoir avec soi que d’être en porte-à-faux avec eux. Le hic c’est qu’il y a des divergences d’idées, de conceptions et d’interprétation de l’islam surtout entre Seid Ousmane Madani Haïdara et Mahamoud Dicko.

Si le premier pense que les religieux doivent se tenir à l’écart de l’échiquier politique, bien qu’il menaçait il y a si peu de porter un imam ou tout simplement un religieux à la tête du pays, compte tenu de sa capacité de mobilisation qui dépasse les frontières du Mali, pour le second, on ne saurait dissocier l’islam de la politique, arguant, qu’il y a près de 90 % de musulmans au Mali.

Chacun y va donc de son hypothèse. Alors comment parvenir à conquérir les cœurs de ces deux hommes et leurs disciples et sympathisants pour gagner sans coup férir ?



Des poids réels

Force est de reconnaître que tous ces leaders ont leurs exigences et doléances en contrepartie de leurs voix, c’est dire que celui qui arrive à sortir victorieux des urnes, devra s’attendre à un partage inéluctable du pouvoir, autrement il les aura en face de lui. On ne saurait formuler de griefs contre eux, car un deal comporte un Rubicon à ne pas franchir et des règles à ne pas transgresser.

C’est pourquoi, nos dirigeants sont intransigeants, dès qu’un de ces trois leaders manifeste son désaccord par rapport à une décision majeure qui concerne la vie de la nation. On se rappelle du rififi qu’a occasionné le code du mariage et de la famille entre Mahamoud Dicko et les tenants du pouvoir d’alors, obligeant les parlementaires à se pencher de nouveau sur ledit code en tenant compte des recommandations faites par la communauté musulmane dans sa majorité écrasante à travers la voix du président du HCI, et aussi la joute verbale qui coûta son fauteuil au procureur Daniel Tessougué.

Pour rappel, l’ex-procureur lui reprochait de faire l’apologie du terrorisme, à tort ou à raison. Et dernièrement le bras de fer engagé entre le guide d’Ançar Eddine et le gouvernement à propos de la prorogation de l’état d’urgence, version bis, jugé inopportune pour le guide qui entrevoyait une volonté malicieuse de boycotter ses festivités du Maouloud. Heureusement les deux parties étaient vite revenues à de bons sentiments, chacune mettant un peu de bémol dans ses propos.

Sori I Diabakaté
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