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Phosphates de TILEMSI :Les tares de Togouna Agro Industrie
Publié le lundi 30 mai 2016  |  Sirène
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© aBamako.com par A S
Visite du Ministre Kassoum Dénon à Toguna Agro-Industrie
Visite du Ministre Kassoum Dénon à Toguna Agro-Industrie, le 27 Mai 2016




C’est une importante délégation conduite par le Premier ministre qui a assisté à l’inauguration d’une usine d’engrais de Toguna en Guinée Conakry. Au même moment, Seydou Nantoumé n’arrive pas à avoir des résultats dans son pays notamment l’usine de phosphate du Tilemsi. Quel paradoxe !
En ce qui concerne l’exploitation du gisement du phosphate de Tilemsi dans le cercle de Bourem, la montagne a accouché d’une souris. La société très attendue, tarde à produire des résultats escomptés. Et ce ne n’est ni le Pdg Seydou Nantoumé, encore moins le département de tutelle qui diront le contraire. L’opérateur économique et non moins promoteur de Togouna Agro Industrie, Seydou Nantoumé a le sens des affaires même si c’est sur le dos de l’Etat. C’est du moins l’avis d’un cadre du ministère de l’industrie qui avait été associé à la concession de l’usine de phosphate de Tilemsi dans le cercle de Bourem.
Au moment où le Pdg se battait pour avoir cette entreprise, tout le monde doutait de sa capacité à bien gérer l’usine. « Il y avait eu des chaudes discussions entre nous cadres du département à l’époque au sujet de la décision des autorités de confier sans aucune exigence la gestion d’une entreprise aussi rentable à un novice. Mais, la réalité c’est que personne ne peut empêcher Nantoumé d’avoir le contrôle de entreprise», nous a confié un cadre du département de l’industrie.
En son temps, la décision d’accorder le monopole de la gestion de l’usine phosphate de Tilemsi venait d’en haut, même si Togouna Agro Industrie ne répondait aux critères en matière. « À la limite, l’avis des experts du département de l’industrie n’a été tenu en compte par les autorités, car elles étaient décider à brader ce patrimoine », a-t-il rappelé.
Si ce cadre a accepté d’évoquer ce sujet, c’est juste pour dénoncer la manière dont l’Etat a voulu se débarrasser de cette entreprise jugée rentable. Pire, de nos jours, Seydou Nantoumé ne parvient plus à satisfaire le cahier de charge. « Je sais qu’on va trouver des excuses pour justifier le manque de résultats dans la gestion du phosphate de Tilemsi. Mais, tout le monde est au courant qu’avant les événements de 2012, Seydou Nantoumé avait du mal à déposer un bilan en termes de production et surtout d’investissements », a fait remarquer notre source.
Par exemple, continue notre interlocuteur, le fait que les installations de l’usine à Bourem n’ont pas été touchées durant l’occupation armée. « Nous avons été conviés à faire un plaidoyer pour dire que Seydou Nantoumé peut bien faire avancer l’usine, car, il y a des nombreux investisseurs qui souhaitent la reprendre. Mais l’Etat s’y oppose ! Si vous avez regardé une fois à la télé, un reportage a été monté de toutes pièces. L’objectif est de faire témoigner les populations pour qu’elles ventent la reprise des activités de l’usine », souligne notre interlocuteur.
Déception de la population
Pour ce qui est de l’apport de l’usine au niveau des collectivités, il ya des forts doute de la relation que le PDG entretien avec certains élus. « Vous savez, Nantoumé est très intelligent, il sait bien qu’en misant sur le cousinage, il parviendra à avoir l’adhésion des populations. Aujourd’hui, même si les populations n’arrivent pas à avoir les retombées de l’exploitation du phosphate, elles préfèrent se taire. Des responsables locaux sont bien traités par le PDG de Togouna », a-t-il précisé.
S’agissant de la production, pour qui connait les potentialités du gisement, il n y a aucun doute que l’usine de phosphate du Tilemsi soit très rentable, à en croire les spécialistes. En tout cas, de sa reprise à nos jours par Seydou Nantoumé, le constat est tout autre sous l’œil complice de l’Etat. Et pour se faire désirer, Togouna Agro Industrie s’est transportée au salon de l’agriculture de la Côte d’ivoire. Car, c’est une certitude : nombre d’entreprises, notamment françaises guette l’unique eldorado qui a jusque-là marché dans le vaste désert malien. Il revient à l’Etat de veiller à ce que l’acquéreur puisse remplir toutes les conditions et faire profiter des retombées de l’exploitation. Récemment, c’est une importante délégation conduite par le Premier ministre qui a assisté à l’inauguration d’une usine d’engrais de Toguna en Guinée Conacry. Au même moment, Seydou Nantoumé n’arrive pas à avoir des résultats dans son pays notamment l’usine de phosphate du Tilemsi. D’où la question de savoir si l’Etat même est disposé à travailler pour la réussite d’un tel projet porteur l’agriculture.
Djibril Traoré
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