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Bureau de L’Organisation Patronale des Industriels du Mali(OPI): Cyril Achcar réélu président pour un second mandat de 5 ans
Publié le lundi 30 mai 2016  |  Infosept
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de OPI
Bamako, le 05 octobre 2015 l’Organisation Patronales des Industriels a organisé une conférence de presse




L’Organisation Patronale des Industriels du Mali (OPI) a tenu le samedi 28 mai 2016 au siège du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) une assemblée générale avec comme ordre du jour la presentation et l’adoption du rapport d’activités 2013-2015 et l’élection d’un nouveau bureau. La cérémonie d’ouverture des travaux présidée par M. Sidi Mohamed Ag Ichrach, secrétaire général du ministère du Commerce et de l’Industrie s’est déroulée en présence de M. Djiguiba Traoré, 1ier vice président du CNPM, chargé des rélations avec les Groupements et les Conseils patronat des régions, de M. Cyril Achcar, président de l’OPI, de plusieurs industriels maliens et de beaucoup d’autres personnalités. Au terme des travaux, le bureau présidé par M. Cyril Achcar, a été reconduit pour la période 2016-2019, soit un mandat d’une durée de 5 ans pour la consolidation des acquis et le renforcement de la cohésion et de l’unité d’action.

Cette assemblée générale qui a vu la participation effective de l’ensemble des acteurs du secteur industriel a débuté par la projection d’un film reportage retraçant les activités menées par l’OPI au cours du mandat 2013-2015. De ce film, il ressort que le bureau mis en place le 20 octobre 2012 a réalisé plusieurs activités dont l’élaboration d’un livre blanc sur l’Industrie au Mali dans lequel l’OPI entend avec 23 reformes booster le secteur. Il y a aussi la réalisation d’un vaste programme de formation des acteurs du secteur en partenariat avec le FAFPA.
Dans son intervention, le nouveau président de l’OPI, M. Cyril Achcar dira en citant Abraham Lincoln, que : «lorsque nous achetons un bien à l’étranger, nous avons le bien et l’étranger à l’argent. Mais lorsque nous achetons un bien chez nous, nous avons le bien et l’argent». Et cela pour montrer la nécessité d’investir dans l’Industrie pour valoriser le consommer malien. Pour lui, le livre blanc qui est une reconquête industrielle a deux objectifs majeurs, à savoir : rompre avec la désindustrialisation du Mali et repositionner le pays au meilleur niveau sous-régional dans la mesure où un pays qui n’a pas d’industrie est un pays n’a pas d’avenir.

Hommage aux anciens présidents de l’OPI
M. Achcar n’a pas manqué de rendre un hommage mérité à ses devanciers pour service rendu au profit de l’OPI. Il s’agit de M. Moussa Bala Coulibaly qui a dirigé l’OPI de 1975 à 2000, de feu M. Mamadou Moctar Ba de 2000 à 2005, de M. Hamadou Sylla de 2005 à 2009 et de M. Mamadou Sidibé de 2009 à 2012.
Pour le premier responsable de l’OPI, le mandat qui vient de s’écouler a été significatif dans la vie de l’organisation, car il a renforcé le processus de sa structuration. En effet, au cours de ce mandat, l’OPI a opéré un saut qualitatif faisant d’elle aujourd’hui une organisation sur la voie de la modernité et résolument tournée vers la prise en compte des problèmes du secteur. Le président de l’OPI a, en outre, invité les uns et les autres à maintenir et à renforcer cette dynamique afin de faire de l’organisation un véritable instrument de développement industriel au Mali.
«Pour y arriver, nous devons compter sur la disponibilité de tous et sur les ressources financière que nous nous devons de trouver pour parvenir à exister et à poursuivre nos études qui nous permettent d’être une réelle force de proposition» a-t-il lancé avant de saluer les plus hautes autorités du pays pour leur engagement dans la promotion du secteur industriel.
M. Cyril Achcar poursuivra en soulignant que cette embellie ne doit cependant pas perdre de vue les contraintes et difficultés majeures qui sont celles du secteur industriel malien. Il citera, entre autres, le faible taux de 5% représentant la part de la manufacture dans le PIB du pays, les problèmes de fraudes et de concurrence déloyale, l’état des zones industrielles, l’absence d’énergie ou les coupures à répétition, la cherté de l’argent pour les investissements industriels et le manque de disponibilité de la matière locale.
Pour inverser cette tendance, le nouveau président de l’OPI interpelle ses collègues industriels pour changer la structure de l’économie malienne, car la bonne santé des entreprises industrielles est d’abord la base pour qui désire l’émergence avec une croissance robuste, de la création d’emplois et plus de recettes fiscales. A l’Etat, M. Achcar demande d’assurer sa mission avec la construction des infrastructures de base sur l’ensemble du pays afin de créer de nouveaux pôles de développement économique, de favoriser la situation des industries existantes pour attirer davantage d’investissements locaux et étrangers. Pour ce faire, l’Etat doit améliorer le climat des affaires, favoriser la commande publique vers nos industries, mettre en œuvre les 6 études validées et le livre blanc de l’OPI. Ce qui permettra de rompre avec la désindustrialisation du pays et oser les mesures permettant d’accroitre la contribution du secteur de la manufacture dans le PIB avec un objectif idéal de 15% d’ici 3 ans, sachant que la Côte d’Ivoire est actuellement à 19% et le Sénégal à 14%.
Quant à M. Sidi Mohamed Ag Ichrach, secrétaire général du ministère du Commerce et de l’Industrie, représentant son ministre, il indiquera que son département accorde beaucoup d’importance au secteur industriel d’où l’adoption en 2010 d’une politique nationale de l’industrialisation du pays. Il a indiqué aussi que les 13 mesures restantes du livre blanc de l’OPI seront mises en œuvre. M. Ag Ichrach a aussi mis l’accent sur la méthodologie des contrats de performance et la création d’une énergie industrielle.
A retenir enfin que le nouveau bureau place son mandat sous le signe de la consolidation des acquis sur tous les plans et le renforcement de la cohésion et de l’unité d’action pour que le secteur industriel puisse contribuer efficacement à l’enrichissement collectif par la création d’emplois décents et durables.

Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com
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