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Ni pour le Mali ni pour le peuple malien
Publié le mercredi 1 juin 2016  |  hogon
Marche
© aBamako.com par Momo
Marche de l’opposition
Bamako, le 21 mai l`opposition a organisé une marche




Frantz FANON disait : «chaque génération découvre sa mission, l'accomplit ou la trahit ». Au Mali, plusieurs générations confondues, sous le prétexte de la paix et la réconciliation, sont en train de trahir leurs missions.
En effet, le weekend surpassé, notamment la journée du samedi 21 mai, a été marqué par deux évènements politiques majeurs (la marche de l’opposition pour dénoncer la mauvaise gouvernance, le matin, et le grand meeting pour la paix et la réconciliation au Mali initié par la jeunesse de la majorité et de l'opposition avec pour slogan principal "An Ka Ben" (réconcilions-nous ou donnons-nous la main).
Ont pris part à ce meeting, au Palais de la culture Amadou Hampathé Ba, des dignitaires des différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays de l’indépendance à nos jours.
Ni la marche, ni le meeting n’a été organisé ni pour le peuple malien encore moins pour la Nation.
Car, à un moment donné du parcours de notre pays, certains se sont volontairement emparés du pouvoir sans consulter le peuple, d’autres ont été portés au pouvoir par le peuple souverain pour gouverner, diriger…au cours de leur gestion, des chefs ont fauté, trébuché, triché ou même trahi peut être.
C’est un devoir pour eux (passés, actuel ou futurs) de rendre compte au peuple souverain. Ceux qui ont trahi, aux yeux du peuple, doivent passer devant les juridictions et s’expliquer. C’est aux tribunaux de leur rendre blanc ou noir. Des méritants, s’il y a doivent être récompensé.
Mais, l’élite, pour éviter la justice du pays, complote dans le dos du peuple berné. Cette élite essai et tente de couvrir ou de soustraire leurs mentors (passés, actuel ou à venir) des justiciables, sous le vocable paix et réconciliation. D’où la grande retrouvaille des dignitaires de tous les régimes qui se sont succédé de l’Indépendance à aujourd’hui.
Alors la justice est-elle là uniquement pour les faibles, les pauvres paysans spoliés de leurs terres des cercles de Kati ou de Koro ? L’élite, quand elle est, avec ses gourous, est au-dessus de la loi quelque soit la faute commise ? En tout cas, des observateurs voient dans la retrouvaille d’élite un complot du passé, du présent et du futur contre le peuple souverain du Mali.
Un haut ex-responsable de l’Adema, aujourd’hui réfugié dans un autre parti, ne disait-il pas tous les temps : «Camarades, partageons entre nous. Mettons nous d’accord, le peuple que vous voulez défendre ne sera jamais là pour décider. Partageons et allons dire au peuple ce qu’il veut entendre ». Voilà comment nos démocrates sincères et patriotes convaincus gèrent le pays, nous gèrent, nous peuple.
Pour mieux berner, elle se met d’accord sur la forme en se dissimulant derrière la paix et la réconciliation. ‘’Jeli Té Suma Nè Kan’’ (la plaie ne se cicatrice pas sur la pue). Oui la paix, oui la réconciliation. Mais il faut avant tout la vérité, la justice. Sinon c’est un château de cartons qui est en train de s’ériger. Il va s’écrouler un jour et nous serons à la case de départ.
Quant à la marche de l’opposition avec pour leitmotiv dénoncé la mauvaise gouvernance. Aujourd’hui, le seul et unique combat qui vaille est celui de l’intégrité territoriale, perdue depuis 2012. Depuis cette date, le pays ne bouge pas, malgré l’arrivée au pouvoir de Laji Boureima, le Nord demeure la préoccupation majeure et retient l’attention de tous. À l’image de la société civile qui a marché il y a deux ans, l’opposition aurait exigé le retour de Kidal dans le giron malien.
Cela allait être un message fort envoyé non seulement aux gouvernants, mais aussi aux partenaires du Mali, notamment à la France, qui jusqu’à preuve de contraire est complice de Kidal. Mais hélas, l’opposition s’est contentée de verser ses venin sur le régime. Les leaders de l’opposition, qui nous parlent de coupure d’électricité, d’eau, de la cherté de la vie, ne vivent-ils pas à la charge de l’État, de nous les pauvres contribuables ?
Hamidou Togo
Source: Le Hogon
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