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Gestion du pays : Me Tall exhorte l’opposition à mettre un peu d’eau dans son vin
Publié le mercredi 1 juin 2016  |  Le Matin
Atelier
© aBamako.com par momo
Atelier de validation du projet de Politique Nationale de la Science, de la Technologie et de l’Innovation
Bamako , le 10 novembre 2015 le ministre de l’Enseignement Supérieur Me Mountaga Tall a présidé l’ Atelier de validation du projet de Politique Nationale de la Science, de la Technologie et de l’Innovation au Radisson Blu




Dans leurs agissements, les cadres des partis politiques de l’opposition semblent donner l’impression de vouloir faire échouer à tout prix l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. Un engagement signé entre le gouvernement et les groupes armés, sous l’égide de la communauté internationale, les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako. Le 25e anniversaire du Congrès national d’initiative démocratique-Faso-Yiriwaton (CNID-FYT) coïncide avec le 1er anniversaire de la signature de cet Accord. Une occasion mise à profit par le président de ce parti, Me Mountaga Tall, pour dénoncer l’attitude de l’opposition et l’appeler à la retenue. Il conseille surtout aux opposants du moment de ne pas se servir de la crise du nord contre le pouvoir ou en faire un fonds de commerce.

Unanimement salué par la communauté internationale, l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale reste et demeure le cadre idéal pour la préservation de la paix et de la stabilité de notre pays ! Telle est la conviction défendue par le président du CNID, Me Mountaga Tall, à l’occasion du 25e anniversaire de sa formation politique. Il a invité les militants de son parti, les citoyens de la majorité comme de l’opposition à s’approprier ledit accord de plus en plus dénoncé par l’opposition comme un document de partition de la République du Mali.



Elle (opposition) doit savoir raison garder, conseille Me Tall qui a fait 10 ans dans l’opposition du temps du président Alpha Oumar Konaré. Mais, depuis, il est dans le camp du gagnant. Avec toutes ces années d’opposant son parti s’est donc refusé de critiquer le pouvoir sur la gestion de la crise au nord ou en faire un fonds de commerce politique.

«Si tout était si facile, comme on a l’impression de le faire croire, il n’y aurait même pas d’Accord…», a réagi Mountaga Tall répondant également à l’opposition qui n’arrête pas de dénoncer la lenteur de la mise en œuvre.

«Personne n’a jamais soutenu que l’Accord pour la paix et la réconciliation est idéal ni que sa mise en œuvre serait une promenade de santé. Mais, il permet aux Maliens de bonne foi de se retrouver», a poursuivi le président du CNID.

Aux dires de Me Tall, ceux qui étaient viscéralement opposés à la signature de l’Accord ne sont-ils pas ceux qui en réclament aujourd’hui l’application diligente ? Pour lui, on aurait déjà progressé dans cette mise en œuvre si certains n’en retardaient délibérément cette mise en œuvre avec par exemple cette saisine de la Cour Constitutionnelle sur les autorités intérimaires.

Le pays au-dessus des intérêts politiques

Le président Mountaga Tall du CNID a indiqué qu’aujourd’hui, les principales structures préconisées pour la mise en œuvre de l’Accord ont été effectivement mises en place. Il s’agit notamment du Comité de suivi de l’Accord (CSA), le Comité transitoire de sécurité (CTS) et la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). «Toutes ces structures sont à pied d’œuvre», a-t-il défendu.

Sans compter que, rappelle-t-il, que le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) a démarré. Par ailleurs, des instruments financiers ont été mis en place par le gouvernement. «C’est le cas par exemple du Fond de développement durable des régions du nord», a-t-il expliqué à la presse.

Selon lui, force est de reconnaitre que les retards dénoncés se font quelque fois en fonction d’intérêts politiques et partisans. Combien parmi ceux qui dénoncent les retards ont souhaité le report des élections communales qui font elles aussi partie des dispositions de l’Accord, s’interroge-t-il.

«J’entends des remarques sur nos forces de défense et de sécurité dont le renforcement des équipements et du moral explique aujourd’hui une montée en puissance saluée par tous, notamment par les Nations Unies et tous nos partenaires de l’Eufor. J’entends aussi comme un vieux disque rayé, des redites sur l’action gouvernementale», s’indigne le leader politique.

Et de répliquer, «Hier des déclarations de certains partenaires techniques et financiers ont été évoqués à satiété pour dénoncer la gouvernance au Mali. Il aurait été de bon ton de solliciter les mêmes aujourd’hui pour savoir si des changements positifs ont été apportés».

Pour avoir été un opposant de longue date, Me Tall dira que l’opposition n’est jamais une bonne option pour un homme politique. Encore moins «l’option de la rue choisie par l’opposition».

«C’est vrai que l’opposition a le droit absolu de marcher, mais je pense que pour l’intérêt national les cadres des partis politiques de l’opposition doivent chercher de meilleure approche avec le pouvoir au lieu de choisir la rue dans un pays instable», a-t-il conclu.

Ceux qui ont connu l’homme comme l’un des animateurs de la Coordination des partis politiques d’opposition (COPPO), démantelé sous Alpha Oumar Konaré par un certain Ibrahim Boubacar Kéita alors Premier ministre, apprécieront. Le constat qui s’impose, ce que Me Mountaga Tall a beaucoup évolué dans sa vision et ses convictions politiques !

Son appel à la modération et à l’apaisement sera-t-il entendu ?

Rien n’est moins sûr avec des opposants qui refusent tout dialogue avec le pouvoir légitime.

Aliou Touré
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