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Art et Culture

Chorégraphie : Avec « LE BOUBOU », SÉKOU KÉÏTA fait revivre la danse traditionnelle
Publié le mercredi 1 juin 2016  |  L’Essor




La danse malienne n’est pas morte. Sékou Kéïta et sa compagnie tenteront d’en administrer la preuve en deux représentations samedi prochain, à l’Institut français de Bamako. En février dernier, Sékou Keita avait ébloui le public avec son spectacle « Le Mali des merveilles », au CICB. L’événement avait fait sensation non seulement du fait de la qualité de la mise de la scène mais aussi de la présence de stars de la musique malienne comme Oumou Sangaré, Bassékou Kouyaté, Kaïra Harbi et une vidéo de Toumani Diabaté. Cette fois, Sékou Kéïta présente une nouvelle création chorégraphique intitulée le « Boubou », présentée pour la première fois au public malien.

Le Boubou est un habit noble, majestueux, qui protège bien celui qui le porte. Mais c’est aussi un vêtement ample qui peut dissimuler d’autres choses. Sékou Keita a imaginé une chorégraphie destinée à mettre en valeur la diversité de notre culture. Au filage général auquel nous avons pu assister il y a quelques jours, 5 danseurs agiles exécutent de nombreux pas de danse de notre terroir : le dansa, le gangouran de Kayes, le mindiani de Sikasso, entre autres.

Sékou Kéïta date de 2013 l’idée de créer ce spectacle, en solo dans un premier temps. Puis il décide d’intégrer d’autres danseurs afin de donner de l’épaisseur à cette façon de valoriser le Mali, un spectacle vivant qui mêle vidéo, danse et musique. Une belle manière de partager sa culture pour développer des échanges pacifiques.
Sékou Kéïta a entamé sa carrière de danseur professionnel avec Nabou Diop (danseuse de Touré Kunda) avant de travailler comme artiste et danseur de Salif Kéïta, Oumou Sangaré et des chorégraphes maliens de réputation internationale.
A chacune de ses performances, il enchante le public, avec sa très grande taille (1,98 m), sa fluidité et sa rapidité, ainsi que son goût pour les costumes, souvent d’inspiration africaine (boubous, pagnes, masques). Aujourd’hui professeur de danse africaine au Centre de danse Migros Kluschule à Zurich en Suisse, Sékou Keita continue de chorégraphier et de danser pour les plus grands musiciens maliens. Il a participé aussi, en tant que chorégraphe, à des shows télévisés au Mali et il est souvent invité à danser en tant que spécial guest un peu partout dans le monde pour des événements, par exemple au Brésil dans des villes comme Alto, Baraiso et Salvador de Bahia ou en Angleterre.

« Le Mali des merveilles » est un spectacle constitué de chants et de danses, exécutés par plus de 70 artistes. De passage à Bamako l’an dernier, Sékou Kéïta en a profité pour travailler avec des artistes comme Bassékou Kouyaté, Toumani Diabaté, Babani Koné, Oumou Sangaré, Mamany Kouyaté, entre autres pour faire des vidéos, des danses et des sons.

Le spectacle de samedi sera filmé par la chaîne de télévision Africable qui prévoit des diffusions quotidiennes à partir de 18 heures.

Y. DOUMBIA
Source: Essor
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