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Lazarevic, ex-otage au Mali: le redoutable désert des villes
Publié le jeudi 2 juin 2016  |  parismatch.com
Serge
© Autre presse par DR
Serge Lazarevic, dernier otage français au monde




Récit autobiographique par l’ex-otage Serge Lazarevic de son enlèvement au Mali en novembre 2011, puis de son difficile retour en France après trois ans de captivité.

« La vie est un long combat ». Tel pourrait-être le titre du récit de Serge Lazarevic. En l’état, il s’intitule « D’un désert à l’autre », évoquant en termes crus un parcours d’humiliations et de souffrances exceptionnelles, mais aussi une résilience hors du commun face à la cruauté des bourreaux sahariens puis à l’indifférence de l’administration française. Serge Lazarevic a été capturé avec son compagnon Philippe Verdon alors qu’ils prospectaient au Mali en vue de l’implantation d’une cimenterie. La prise d’otage le 24 novembre 2011 est revendiquée par Aqmi, la filiale locale d’Al-Qaïda.

Son livre raconte sans fard leurs conditions de captivité. Serge est soumis à un traitement particulièrement inhumain : visage piétiné, nourriture empoisonnée, cible vivante dans un grand jeu de roulette russe. Ce serait sa punition pour avoir « tué des musulmans », selon ses tortionnaires. En fait, certains journaux français ont un peu vite confondu l’otage avec un homonyme, un criminel de guerre serbe coupable de massacres anti-bosniaques. Pour son malheur, les geôliers d’Aqmi lisaient la presse française…

L'Etat nourricier apparaît au fil des pages comme un monstre froid

De retour en France après une des plus longues détentions jamais subies par un otage, Serge Lazarevic décrit comment la joie des retrouvailles a vite cédé la place à un cruel désenchantement. Sans papier, sans sécu ni allocation chômage, confiné dans sa chambre, il se sent à nouveau « au pied du mur ». Faire reconnaître ses droits par l’administration française, complètement déshumanisée, devient une immense gageure pour l’homme qui ne rentre en les cases d’aucun formulaire. Une fois passée la séance photo avec François Hollande sur tarmac de Villacoublaye, l’Etat nourricier apparaît au fil des pages comme un monstre froid. Mais, le plus dur est d’être « un survivant ». Parti avec son ami Philippe Verdon, il est revenu sans lui. Les victimes des attentats de janvier et de novembre 2015 ajoutent à son angoisse. Et s’il avait été échangé pour un des assassins du Bataclan?
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