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Mali : les mouvements signataires posent leurs conditions
Publié le samedi 4 juin 2016  |  liberte-algerie.com
Rencontre
© aBamako.com par A.S
Rencontre IBK-CMA-Plateforme
Bamako, le 27 février 2016 le président Ibrahim Boubacar Keita a rencontré les groupes armés a Koulouba




La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rebelles) et la Plateforme d’Alger (pro-Bamako) ont adressé un courrier au Comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA), dans lequel ils énumèrent une série de demandes, en guise de conditions pour toute reprise des discussions dans le cadre du processus de paix au Mali. Le CSA devait organiser son 9e round de discussions sur la mise en œuvre de l’accord de paix, mais sans la CMA et la Plateforme qui se sont retirés temporairement en signe de contestation de la mauvaise volonté des autorités maliennes à honorer sa partie du contrat. “La CMA et la Plateforme attendent cependant toujours l'application des dispositions essentielles et pertinentes de l'Accord d’Alger, sujet à de nombreux blocages”, ont indiqué ces deux mouvements signataires du texte. il s’agit notamment, de la mise en place des “autorités intérimaires de la période transitoire prévue par l’Accord, de la question de la représentativité au sein des institutions et administration de l’État (...) du statut des combattants qui doivent participer aux patrouilles mixtes (…) de l’annulation des décisions unilatérales prises par le gouvernement en rapport avec le Processus”, lit-on dans le courrier adressé au CSA, et dans lequel la CMA et la Plateforme demandent “la non-ingérence du Gouvernement dans les Affaires Internes des Mouvements”. Jeudi, ces deux parties ont rendu public un communiqué affirmant “qu’une année après la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali aucune avancée significative sur les questions essentielles n’a été enregistrée”. Les mouvements du Nord ont mené la semaine dernière une série de discussions avec la médiation internationale à Alger pour tenter de débloquer une situation qui inquiète de plus en plus au Mali. Les groupes terroristes ont multiplié ces derniers jours leurs attaques contre l’armée malienne et les forces de maintien de la paix onusienne (Minusma), dont le chef a réclamé des renforts jeudi. Le chef de la Minusma Mahamat Saleh Annadif, a lié en effet le retour des groupes terroristes dans le nord du Mali aux blocages du processus de paix. “La meilleure façon de combattre les terroristes, de les isoler, c'est la mise en œuvre effective de l'accord de paix”, a-t-il déclaré jeudi. De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé au Conseil de sécurité quelque 2 049 militaires et 480 policiers supplémentaires pour la Minusma, dont les effectifs actuels sont d'environ 12 000, a annoncé son porte-parole, Stéphane Dujarric, selon l’AFP. “Nous parlons de forces de réaction rapide, de moyens aériens, de soldats supplémentaires spécialisés dans les convois hautement sécurisés”, a-t-il précisé.


Lyès Menacer
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