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Pour 250 millions de FCFA, les autorités saoudiennes veulent refuser le visa aux pèlerins maliens
Publié le lundi 6 juin 2016  |  Le Procès Verbal
Opération
© aBamako.com par Momo
Opération Tabaski de l’ONG Temps d’Aide-Mali
Bamako, le 24 septembre 2015 l’ONG Temps d’Aide-Mali a distribué des viandes pour les démunis




Comme chaque année, les fidèles musulmans du Mali se préparent pour le pèlerinage (HADJ) aux lieux saints de l’Islam. Si, l’an passé, le séjour des pèlerins à Minah fut endeuillé par des bousculades très meurtrières, en revanche, cette année, on détecte un péril d’une autre nature. En effet, une grave menace plane sur l’autorisation même du séjour des pèlerins maliens en Arabie Saoudite.

Les raisons de la menace

La raison est purement financière. Lors du dernier HADJ, les pèlerins maliens et les différentes agences de voyages qui les ont transportés en Arabie Saoudite ont bénéficié, comme on le devine, de diverses prestations des nombreux acteurs économiques publics et privés saoudiens. A la fin du HADJ, ces frais n’ont pas été intégralement payés aux prestataires saoudiens. Soucieuses de protéger les intérêts de leurs prestataires nationaux, les autorités saoudiennes exigent que ces arriérés de paiements soient épongés, sous peine de refuser le visa de séjour aux pèlerins et agences maliens qui veulent effectuer le Hadj en Arabie saoudite en 2016. Le montant des arriérés s’élève à 1, 422 millions de rials saoudiens, l’équivalent de 250 millions de FCFA.

Pour réclamer ces arriérés, le ministère saoudien du HADJ adresse une lettre confidentielle en date du 11 mai 2016 au consul général du Mali à Djeddah. Ce dernier, pour calmer la tension naissante, a donné l’assurance que l’Etat malien ferait en sorte que les dettes soient payées. Puis, par lettre en date du 20 mai 2016, il saisit de la question son supérieur hiérarchique, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale. Pas de réaction du ministre Abdoulaye Diop malgré la gravité de la situation. Une semaine plus tard, sans doute pressé par les autorités saoudiennes et par l’approche de la date du HADJ, le consul général adresse au ministre une lettre de relance en date du 26 mai 2016. A ce jour, le chef de la diplomatie malienne n’a toujours pas réagi. Et aucun paiement n’a eu lieu malgré les réclamations que ne cesse de multiplier monsieur Abdallah Ben Mohammed Jamal Margalani, Directeur Général chargé du HADJ au ministère saoudien du HADJ.

En définitive, à cause des errements et négligences bureaucratiques, les paiements réclamés risquent de ne pas intervenir en temps opportun. Et l’affaire pourrait entraîner un scandale du genre de celui qui a éclaté suite au non-paiement par le Mali de ses cotisations annuelles à l’ONU. Car si les dettes maliennes ne sont pas payées, c’est le HADJ qui risque d’être empêché pour le plus grand malheur des musulmans maliens qui, malgré leur indigence, paient des sommes colossales pour se rendre aux lieux saints.

Selon certaines sources, il n’y a pas à proprement parler, d’arriérés. Les sommes dues aux prestataires saoudiens auraient été payées depuis longtemps par les débiteurs maliens (généralement des agences de voyages) à des « officiels » qui ne les auraient pas reversées aux Saoudiens. Quels « officiels » ? De quel ministère ? Affaire à suivre…

Tiékorobani
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