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Renouvellement avorté de la section RPM à Mopti : Bocari Tréta échappe de justesse au lynchage
Publié le mardi 7 juin 2016  |  le temoin
5è
© aBamako.com par Androuicha
5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture
Bamako, le 5 mai 2014 au palais de Koulouba. La 5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture s`est tenue sous la présidence du chef de l`Etat M. Ibrahim Boubacar Keita qui a lancé à cette occasion la campagne agricole 2014-2015




Le bout du tunnel semble s’éloigner du jour au lendemain, en dépit des initiatives pour mettre le parti présidentiel dans les dispositions optimales d’un congrès apaisé. Tandis que les épreuves pugilistiques deviennent la règle aux réunions du BPN et d’autres instances dirigeantes, le virus de la violence se répand progressivement dans les structures de l’intérieur. Ainsi, après l’installation houleuse de certaines sections de Bamako, Mopti vient de donner le ton dans la foulée de sa conférence régionale avortée pour cause de manifestation d’hostilité sans commune mesure envers le tout-puissant secrétaire général du parti. Bocari Tréta, selon les témoignages, a frôlé le lynchage sans ménagement dans la Venise malienne et n’est sorti indemne du guet-apens qu’avec l’aide de certains militants.

L’escalade s’est déroulée, la semaine dernière, précisément jeudi, dans le sillage d’un prolongement de la conférence régionale et de l’installation de la section longtemps litigieuse du cercle de Mopti. Les clivages claniques ont dû atteindre des proportions insurmontables car le Secrétaire général a été vigoureusement pris à partie par l’une des deux tendances inconciliables depuis la conférence élective de 2013, en prélude aux législatives de la même année. Plus que des éclats, Bocary Tréta, à en croire notre source, en a reçu un revers puisqu’il a été traité de tous les noms d’oiseau par ses détracteurs, qui l’ont copieusement conspué et l’assimilé à un voleur d’engrais avant de l’obliger, par des menaces d’atteinte à son intégrité physique, à trouver refuge dans des abris de fortune. Les toilettes n’étant plus fonctionnelles au centre Franco-malienne, explique-t-on, il a été momentanément hébergé dans une famille voisine, le temps de calmer les ardeurs belliqueuses à son encontre et de trouver les moyens de l’exfiltrer de la grogne des militants. Qui sont-ils ? De source sûre, Bocary Tréta n’a informé personne du clan rivale du renouvellement de la section Rpm de Mopti.  Pas même la député Belco Séssamassékou dont le nom fusait de la bouche de ses partisans, qui allaient faire passer un mauvais quart d’heure à Boucary Tréta.  Depuis la salle où devait se dérouler le renouvellement, dans la rue et même dans la famille d’ATT où devait se rendre la délégation Rpm en visite de courtoisie, on scandait à tout rompre le nom de Belco Samassékou accompagné des pires insanités rarement entendues à Mopti.  Ce qui n’empêcha Bocary Tréta, toujours égal à lui-même, de présenter aux notabilités de la Venise l’ancien ministre de la Justice, Abdoulaye Garba Tapo comme représentant du parti das ‘’Sudu Baba’. A quoi il lui aurait été répliqué que Mopti ne connait que la députée comme soutien à IBK.



Cette autre scène de violence au Rpm est consécutive à moult tentatives ratées d’installer la section Rpm de Mopti que se disputent la seule députée de la région et la tendance acquise au secrétaire général récemment devenu président du Conseil d’administration de la Banque malienne de solidarité. Entre les deux tendances, les hostilités remontent à la veille des communales ajournées, lorsque des proches de Tréta se sont retrouvés autour du maire Rpm de Sokoura pour le renouvellement de la section. Cette première tentative a été assimilée à un hold-up par le camp adverse, et pour cause : Il a été reproché à la procédure une opacité et un camouflage entretenus à dessein pour écarter certains militants et responsables gênants de la Venise. Intervenu dans le vacarme des élections communales et régionales couplées, le contentieux n’a pu être soldé à l’époque qu’au moyen de listes parallèles. Mais, le litige de la section de Mopti ne va pas tarder à rebondir entre les bras séculiers de l’ex ministre du Développement rural et les partisans de la députée Belco Samassékou, dont les ambitions sont ennoblies par des résultats fracassants aux primaires de désignation de l’unique candidat RPM aux législatives de Mopti.

Quid de la partition jouée par le Dr. Bocari Tréta ? Pour les partisans de la bonne dame, la partialité du SG ne fait l’ombre d’aucun doute car en dépit des réserves et divergences suscitées par l’installation d’une section à l’insu de la tendance gênante, le Secrétaire général du BPN n’a cillé un seul instant pour afficher sa préférence. Sa position s’est nettement manifestée à travers son choix d’acheminer les documents et correspondances afférents au renouvellement de la section de Mopti au secrétaire général contesté, qui n’est autre que le maire de Sokoura.

Il n’en fallait pas plus pour clarifier une position déjà si peu floue dans les esprits. Les partisans de la célèbre députée ont ainsi organisé la riposte en accueillant leur illustre hôte à coups de huées et de jets de sachets d’eau qui l’ont contraint à trouver refuge dans le voisinage des locaux de l’Alliance franco-malienne pour échapper au lynchage en règle visiblement programmé. A quelques encablures du congrès ordinaire du RPM,, le renouvellement de la section de Mopti a ainsi avorté car aucun signe de rapprochement entre les deux tendances ne parait se dessiner, en dépit des bons offices du principal compagnon de Tréta à Mopti, le jeune député Moussa Timbiné, depuis la survenue de l’incident.

Une question de vie ou de mort ?

Comme on peut le constater, dans la Venise malienne le terrain n’était point suffisamment déblayé pour le renouvellement d’une section. La tâche, à l’évidence, était rendue complexe par les querelles de positionnement pour le contrôle de cette structure stratégique de la 5è Région du Mali. Si c’était hier une bataille de positionnement dans la perspective des communales et régionales finalement reportées, les enjeux se sont davantage cristallisés avec la décision du Bureau Politique Nation d’aller vaille que vaille à l’organisation d’un congrès ordinaires. Dans un contexte dominé par le choc des ambitions pour la chaise laissée vacante depuis l’accession d’IBK à la magistrature suprême, le champ des querelles s’est ouvertement déplacé au sommet. La même bataille de positionnement sur fond d’ambitions successorales affecte, avec une ampleur plus accentuée, les structures du parti majorité en transformant la plupart d’entre elles en monstres hideux à têtes multiples. C’est le cas de la Commune II du District qui, au bout d’un arbitrage par le BPN-Rpm à coups de pugilat, semble avoir inexorablement échappé au Secrétaire général du parti. Idem pour la section de la Commune III. Au bout d’une saga intenable entre sa tendance et ses adversaires, elle a également échu aux mains de l’ancien député Bréhima Bomboté, un proche du ministre de la Solidarité Hamadoun Konaté prétendant très sérieux à la présidence du Rpm .

A en juger par les échos de Gao, il semble que Bocary Tréta savoure déjà une manche de la guerre politique par procuration. Aux dépens probablement d’un autre concurrent sérieux, en la personne du ministre de l’Administration territorial Abdoulaye Idrissa Maïga. Mais l’exploit étant manifestement hypothéqué par les réserves du camp adverse, il est par conséquent assez maigre pour les ambitions dantesques de l’ex-ministre. On comprend donc aisément son attachement à la section de Mopti, dans une bataille où chaque parcelle compte surtout quand elles sont situées dans une zone perçue comme une platebande. Mais de là à se faire harakiri…

A KEITA
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