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Le Président François Hollande sur la Place de l’Indépendance : «Ceux qui se sont associés aux terroristes devront répondre de leur crimes, mais devant la justice»
Publié le lundi 4 fevrier 2013  |  Le 22 Septembre


Le
© aBamako.com par AS
Le président français François Hollande a Bamako
le président français François Hollande et le chef de l`Etat malien par intérim, Dioncounda Traoré ont prononcé des discours devant le monument de l`indépendance


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Quelques heures avant l’arrivée du Président intérimaire, Dioncounda Traoré et du Président français, François Hollande, sur la Place de l’indépendance, les Bamakois avaient pris d’assaut la place hautement symbolique de la République. Aussi une impressionnante ceinture sécuritaire avait-elle été mise en place. Plusieurs médias nationaux et internationaux étaient eux aussi présents sur les lieux.

C’est aux environs de 15 heures que le Président Dioncounda Traoré, depuis longtemps précédé par les membres du gouvernement, les leaders politiques et les notabilités de Bamako, est arrivé, sous les acclamations de la population. Cette ferveur redoublera quelques minutes plus tard avec l’arrivée du Président François Hollande et de son importante délégation.

Immédiatement après l’arrivée du Président français, Dioncounda Traoré, côte à côte avec son hôte François Hollande, s’est dirigé sous le Monument de l’indépendance, où l’illustre hôte a procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs.

Passé ce moment, les deux Présidents se sont tour à tour adressés aux populations venues nombreuses acclamer celui qu’elles qualifient de sauveur du Mali. Le Président Dioncounda Traoré, le premier à prendre la parole, a demandé aux populations de Tombouctou de rester une communauté forte, digne et respectueuse de la liberté de l’autre. «Ne vous laissez pas aller aux excès et aux amalgames. Le monde vous regarde, pas de règlements de comptes» a-t-il insisté. Quant à ceux qui ont quitté Tombouctou, il les a exhortés à rentrer chez eux.

Aux populations de Tombouctou vivant à Bamako, il dira que François Hollande est le frère de tous les Maliens et de tous les Sahéliens et qu’il était venu nous témoigner son engagement et écrire une histoire de paix en répondant à notre demande de soutien militaire.

S’adressant à François Hollande, le Président Dioncounda affirmera que tout le peuple lui dit merci. «Merci pour la déroute des démolisseurs du patrimoine national, merci d’avoir libéré les populations de la police islamique, les femmes des mariages forcés et multiples. Merci pour avoir rendu possible le festival d’Essakane». Il a, ensuite, rendu un vibrant hommage à tous les soldats tombés sur le champ de l’honneur et au sacrifice du Commandant Damien Boiteux.

Avant de tendre la main aux fils du Mali qui ont agressé leur mère patrie. Enfin, il dira que, loin de marginaliser les communautés du Nord, le dialogue sera mener conformément à la Feuille de route adoptée par l’Assemblée nationale. Quant aux élections, celles-ci vont se tenir avant le 31 juillet 2013, ce qui selon lui n’est pas une gageure.

Prenant la parole à son tour, le Président François Hollande a déclaré «vous venez de remercier la France à travers ma personne, recevez mes remerciements pour l’accueil chaleureux. J’ai pris une décision grave, le 10 janvier, d’engager les soldats français pour libérer le Mali. Nous devions être là et la France a été à la hauteur de son histoire. Les armées de la France, du Mali et de l’Afrique de l’Ouest ont rendu au Mali son intégrité» a-t-il indiqué.

François Hollande, en termes très clairs a ensuite soutenu «la France n’est pas au côté du Mali pour un quelconque intérêt. Ce n’est pas non plus pour protéger telle ou telle faction. Nous nous battons pour que les Maliens vivent en paix. Je n’oublie pas que, lorsque la France a été attaquée et que l’on cherchait des alliés, c’est l’Afrique qui est venue, c’est le Mali qui est venu. Merci le Mali, nous payons aujourd’hui notre dette à votre égard».

Concernant la libération des régions du Nord, le Président français a tout d’abord salué le sacrifice des soldats maliens et celui du Commandant Boiteux. Avant d’avertir que les combats n’étaient pas encore terminé. Les groupes terroristes, selon lui, ont été affaiblis, pourchassés, mais ils n’ont pas encore disparu. La France, a-t-il fait remarquer, n’a pas vocation à rester ici. «Mais la France restera avec vous le temps qu’il faudra. Et ce temps, c’est le temps que les forces africaines, à travers la MISMA, vont fixer. Mais, jusqu’à là, la France sera à vos côtés au Nord du Mali».

Autre sujet évoqué, le redressement économique. Le Président français a déclaré que la France allait contribuer à la réédification des sites. «Nous ne pouvons pas accepter ce qui s’est passé à Tombouctou. Nous les reconstituerons avec vous, parce que c’est le patrimoine du Mali et de toute l’humanité».

Revenant sur les négociations éventuelles avec les groupes armés, François Hollande a soutenu que tous ceux qui se sont associés aux groupes terroristes devront répondre de leurs crimes, mais devant la justice. «Il n’y aura pas d’impunité pour ces actes, mais c’est à la justice et à la Cour pénale internationale de prendre des sanctions. Mais la justice, ce n’est pas la vengeance. Aucune souffrance ne peut expliquer la vengeance. Vous devrez être exemplaires » a-t-il ajouté. «Faites de bonnes élections d’ici fin juillet» a-t-il lancé en conclusion.

Pierre Fo’o Medjo

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