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Guerre des clans dans la ruche: Des ministres Adema se torpillent dans le noir
Publié le lundi 13 juin 2016  |  Le Prétoire
25e
© aBamako.com par A.S
25e anniversaire de l’ADEMA-PASJ
Bamako, le 25 mai 2016 l’ADEMA-PASJ a fêté 25e anniversaire au CICB




Quel visage présentera l’Adema/Pasj en 2018 si ce parti devait avoir un candidat à la présidentielle ? La réponse à cette question situera les observateurs sur les ambitions du vieux parti du renouveau démocratique dans la perspective de la future présidentielle. Pour la simple raison que deux camps aux schémas diamétralement opposés s’affrontent déjà au sein du parti.
Pourquoi veut-on coûte que coûte contrôler et piloter le bureau politique du Parti africain pour la solidarité et la justice ? Ceux qui montrent autant d’acharnement à contrôler ce parti ont-ils une autre idée derrière la tête ? La crise est profonde mais la face visible de l’iceberg, la face que l’observateur lambda perçoit, c’est la paix des braves au sein de la Ruche. Cependant, il y a la face immergée de l’iceberg qui, en vérité, explique tout le branle-bas qui secoue actuellement ce parti. Notre incursion au sein de l’Adema/Pasj où des langues haut placées, mais également celles de militants de section se sont déliées, sous le couvert de l’anonymat, nous a permis de découvrir bien de choses. En effet, deux hauts cadres du parti, nommés dans le gouvernement, rament à contre-courant de leur parti. Ils sont plus préoccupés par redorer leur image pour plaire au Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita. Et pour ce faire tous les coups sont permis, alors qu’ils sont tous membres du comité exécutif de l’Adema/Pasj. Sinon comment comprendre que des militants du même parti, cadres de surcroit, soient objets de calomnie d’un autre militant du même parti. Sans oublier l’argent qu’on distribue à de tierces personnes pour dépoussiérer certains vieux dossiers d’ex-directeurs généraux de l’administration publique ‘’ademistes’’. Cette situation constitue la preuve grandeur nature de la guerre des clans qui mine ce parti depuis plus de quatre ans. Les vrais tenants de ces deux clans sont, aux dires de nos sources, Dramane Dembélé et Abdel Karim Konaté dit Empé. Si l’un est le plus ancien en tant que ministre, il ne lésine pas sur les moyens pour se faire bonne morale auprès de certains militants du parti. Sans oublier qu’il fait cavalier seul au sein du comité exécutif du parti, car étant un ‘’Guichet automatique’’, comme le dise les Ivoiriens. L’autre, a-t-on appris, qui vient d’être nommé dans un ministère stratégie, veut se faire une place au soleil. C’est fort de cela qu’il multiplie toutes les actions pour consolider sa vision. Ouverture de chaine de télévision privée, bon griot du Chef de l’Etat, il se fait rare au siège de son parti. Ses deux ministres ne sont visibles au siège de leur formation politique que lors des réunions du comité exécutif. Sinon ils sont aux abonnés absents. En plus, ils financent rarement les activités du Pasj. Pire, ils sont soutenus par des gens tapis dans l’ombre, qui ne font que passer de ministère en ministère pour rapporter des ragots, moyennant une gibecière bien pleine.
Lors du 5ème congrès ordinaire de l’Adema/ Pasj des 24 et 25 mai 2015, malgré une atmosphère tendue et de réforme réclamée par les uns, le parti est sorti victorieux d’un challenge avec la bénédiction d’un certain Pr Dioncounda Traoré. Le fait de confier le navire au Pr Tiémoko Sangaré a été digéré difficilement par certains barons du parti. Toute chose qui a créé un malaise au sein de cette formation. Mais que faire contre la volonté de la majorité. Et c’est dans cette cohabitation douteuse que tant bien que mal, le parti essaye de renaitre de ses cendres. Au lieu d’accompagner le renouveau de l’Adema/ Pasj, des barons de ce parti, imbus de leur personne, rament à contre-courant de la nouvelle vision. Ses soi-disant « réformateurs » promettent de se faire entendre lors du prochain congrès. Alors qu’à y voir de près, leur maintien au sein du gouvernement est dû au fait qu’ils appartiennent au parti de l’Abeille. C’est dommage pour un parti qui, qu’on le veuille ou pas, est le porte flambeau du renouveau démocratique dans notre pays.
Paul N’GUESSAN
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