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Gestion des risques climatiques : Un outil au service des agriculteurs
Publié le lundi 13 juin 2016  |  L’Essor




Il va permettre de fournir aux différents utilisateurs des informations climatologiques et météorologiques fiables
Des informations climatiques et météorologiques plus fiables, c’est entre autres ce dont les agriculteurs maliens vont bénéficier grâce à l’incubateur conjoint de services agro-météorologiques JAMSi (joint Agro-Meteorological services incubator). Cet outil de services agro-météorologiques regroupe Mali-météo, l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) et leurs partenaires. Le lancement officiel de cette initiative conjointe, vendredi dernier au siège d’ICRISAT, a été marqué par la remise à Mali-météo de 6 stations météorologiques automatiques Campbell Scientific par ICRISAT.
C’était en présence de Djibrillah A. Maïga directeur général de l’Agence nationale de la Météorologie, et représentant du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement à la cérémonie. On y notait également la présence du directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre d’ICRISAT, Ramadjita Tabo, et de Mathieu Ouédraogo, chef de programme, région Afrique du Programme sur le changement climatique, Agriculture et Sécurité alimentaire (dont le sigle en Anglais est CCAFS).

Au Mali, l’économie nationale est basée sur une agriculture essentiellement pluviale et extensive dont les exploitations sont de type familial, largement tributaire des variations de la pluviométrie et des caractéristiques agro-climatiques ainsi que les épisodes sèches. C’est ce qui explique la nécessité pour ces populations de disposer d’informations climatologiques et météorologiques fiables comme les prévisions météorologiques à court et moyen termes, saisonnières et les caractéristiques agro climatiques de la saison des pluies qui constituent des outils essentiels d’alerte précoce conçus pour prévenir du danger, sauver des vies humaines et préserver les moyens de subsistances d’une part et de planification pour améliorer la productivité agricole, limiter la propagation des maladies et épidémies sensibles au climat et de réduire l’impact socioéconomique des phénomènes climatiques extrêmes, d’autre part. C’est dans le but de relever ces défis que Mali météo et ICRISAT sont désormais liés par cet important accord qui va permettre de réduire les incidences socioéconomiques des phénomènes climatiques extrêmes.
« Cet accord pour la mise en place d’un incubateur conjoint des services agro météorologiques va nous permettre de fournir aux différents utilisateurs des informations climatologiques et météorologiques fiables », a soutenu Djibrillah A. Maïga, le directeur général de l’Agence nationale de la Météorologie. Pour lui « l’objectif de cet accord c’est aussi de renforcer les capacités de Mali-météo dans l’analyse et l’interprétation des prévisions météorologiques à différentes échelles en relation avec les données historiques du climat afin de produire des services climatiques pouvant aider les producteurs dans leurs prises de décisions ».
Pour y arriver, a-t-il ajouté, « il est indispensable de disposer de compétences requises et d’une infrastructure de collecte de données capable d’assurer la concentration de façon autonome de cette masse de données météorologiques et climatologiques ». C’est la raison pour laquelle il a salué la donation de l’ICRISAT de 6 stations météo automatiques et de 2 ordinateurs à Mali-météo qui participe à « cette nécessité de moderniser les moyens de collecte de données météorologiques ». Le directeur régional pour l’ Afrique de l’Ouest et du centre d’ICRISAT, Ramadjita Tabo a rappelé que « dans un contexte nouveau marqué par l’évolution technologique, l’autonomisation de la collecte et du traitement des données, et le rôle croissant du secteur privé dans la fourniture des services à valeur ajoutée au secteur agricole, de nouveaux types de partenariats publics-privés doivent être noués, pour lesquels les institutions internationales de recherche, les systèmes nationaux de recherche agricole, les services nationaux de météorologie et leurs partenaires doivent collectivement apprendre à renouveler leurs rôles, mandats et modes de travail ».

Ramadjita Tabo a également insisté sur la confiance qu’ICRISAT a placée dans le pouvoir du partenariat public-privé qui, selon lui « offre de réelles opportunités pour la recherche agricole pour le développement ». A l’en croire « les services agro-météorologiques publics et privés constituent une composante intégrale de la fourniture de services d’appui-conseil aux petits exploitants agricoles et entreprises agricoles ». Le partenariat public-public pour le secteur agricole est une option viable. Selon Mathieu Ouédraogo, chef de programme, région Afrique du CCAFS « le rôle régalien de l’Etat ne saurait se perpétuer à tous les secteurs d’activité dans l’avenir, et les météorologies nationales souvent dépendantes à 90% du financement de l’Etat, devront rapidement développer leur capacité à générer leurs propres ressources ». Celui-ci voit donc en cet accord « une belle opportunité de capacitation du tissu émergent des services climatiques nationaux qui reflète étroitement le thème global CCAFS sur la gestion du risque climatique ».

Plusieurs années de fructueuses et dynamiques collaborations lient Mali-météo à l’ICRISAT à travers les différentes missions de formation et de stage au siège de cette structure, en Inde et au centre sahélien au Niger. Parmi les enjeux, il y a la détermination des caractéristiques agro climatiques de la saison des pluies et l’utilisation de l’information météorologique utilisée dans la pratique, entre autres.

K. DIAKITE
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