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L’Essor N° 17363 du 1/2/2013

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Visite de François Hollande au Mali : en toute amitié et en toute sincérité
Publié le lundi 4 fevrier 2013  |  L’Essor


Le
© aBamako.com par AS
Le président français François Hollande a Bamako
le président français François Hollande et le chef de l`Etat malien par intérim, Dioncounda Traoré ont prononcé des discours devant le monument de l`indépendance


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Les populations de Tombouctou et de Bamako ont réservé au chef de l’Etat français, un accueil à la hauteur de toute la reconnaissance que nos compatriotes éprouvent à son endroit

La journée du samedi a été sublime pour notre pays avec la visite du président français François Hollande et la qualification des Aigles pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations de football en Afrique du Sud. La visite du président de la République française restera certainement gravée en lettres d’or dans la mémoire collective dans notre pays.

Elle intervient dans un contexte très particulier marqué par l’intervention militaire de la France contre les groupes armés qui occupaient le nord du Mali depuis près de dix mois.

Les frappes aériennes de l’armée française ont permis à notre pays de reprendre le dessus sur les groupes terroristes. Quelques jours d’intervention militaire ont mis en déroute ces islamistes obscurantistes dont les parades insolentes et les exactions commises sur les populations dans les villes occupées au nord n’avaient d’égal que l’humiliation subie par notre pays.

Ainsi les efforts conjugués de l’armée française en soutien aux forces armées maliennes ont redonné la liberté aux populations de Konna, Diabali, Douentza, Hombori, Gossi, Gao, Tombouctou, pour ne citer que ces villes. La République du Mali renaît donc grâce au courage du président français et à la clairvoyance du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré qui a répondu à l’agression des islamistes en faisant appel à la France.

L’accueil réservé au président français par nos compatriotes constituait l’expression manifeste de la reconnaissance d’un peuple qui venait de retrouver sa dignité. De l’aéroport international Bamako-Sénou au centre-ville, à la place de l’Indépendance, nos compatriotes ont réservé un accueil délirant à François Hollande pour lui exprimer toute leur joie et leur gratitude.

La nouvelle de la visite de François Hollande a vite fait le tour du pays vendredi. Samedi, très tôt le matin, les rues et les grandes artères de la capitale arboraient les couleurs nationales des deux pays unis dans un combat très noble. Certes pour des raisons de sécurité, il n’y pas eu foule à l’aéroport. Ici, l’on a tenu au respect strict des consignes de sécurité pour l’illustre hôte, nous a indiqué une source sécuritaire. Et l’on n’a pas lésiné sur les moyens pour la sécurité de l’homme d’Etat et sa délégation.

Le périmètre de l’aérogare avait été bouclé par un impressionnant dispositif de sécurité. Des tireurs d’élite avaient été un partout postés sur les toits des bâtiments. Malgré tout, quelques inconditionnels ont pu investir les abords de l’aéroport. « Etat d’urgence ou pas, je n’oserai manquer pour rien au monde cet événement. Qu’on me laisse passer ou pas, François Hollande m’entendra », jure Hamma, un jeune ressortissant de Tombouctou habillé du drapeau tricolore de la France.

A 13 heures 30 mn, l’avion présidentiel en provenance de Tombouctou, atterrit sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako-Sénou. L’on s’attendait au président français, mais c’est Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, qui le premier foula le sol de la capitale suivi quelques secondes plus tard par François Hollande accueilli au bas de la passerelle par le Premier ministre Diango Cissoko. Le président français sera suivi par son hôte le Pr Dioncounda Traoré. Les deux personnalités ont passé en revue les troupes et salué les officiels.

Après ce cérémonial, le cortège présidentiel prendra la direction du palais de Koulouba pour un déjeuner auquel ont pris part les membres du gouvernement, les leaders politiques et religieux, les présidents des institutions de la République, les représentants de la Société civile et des groupements féminins, les responsables d’organismes internationaux, notamment Mme Irina Bokova, la directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Au cours de cette rencontre, les deux présidents ont mutuellement salué les efforts des uns et des autres dans la consolidation de la démocratie dans notre pays.


UNE DETTE HISTORIQUE. Le président de la République par intérim a rendu un hommage appuyé à l’illustre hôte pour avoir répondu avec promptitude à l’appel de détresse du peuple malien. « Grâce à votre courage et à votre engagement, le Mali retrouve toute sa dignité. Jamais le peuple malien n’oubliera ce que vous lui apportez comme soutien en ces moments difficiles de son existence », a souligné le Pr Dioncounda Traoré pour qui cette guerre que la France mène dans notre pays se fait en conformité avec la légalité internationale.

« Cette guerre n’est pas une guerre pour le Mali seul. C’est une guerre qui interpelle la Communauté internationale. Car il s’agit d’une lutte contre le terrorisme international qui dépasse les seuls moyens du Mali », a souligné le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré.

L’assistance de la France au Mali est plus qu’un fait politique. Elle relève plutôt d’une logique historique de part la participation des tirailleurs sénégalais qui étaient en majorité constitués de soldats soudanais, a estimé de son côté le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly. Selon lui, ce n’est que justice que la France apporte son soutien à notre pays pour chasser les djihadistes et autres terroristes décidés à faire du nord Mali un sanctuaire du commerce illégal.

Le président François Hollande, a exprimé sa reconnaissance au peuple malien pour l’accueil dont il a été l’objet. Sa visite au Mali, a-t-il dit, traduit l’engagement et la détermination de la France à lutter contre l’obscurantisme et le fanatisme sous toutes ses formes. « Je suis venu ici au Mali pour exprimer notre solidarité au peuple malien, mais aussi et surtout pour dire courage à nos soldats pour ce qu’ils font depuis le début du mois de janvier dernier », a souligné François Hollande. Les souffrances du peuple malien en général et des populations du nord justifient amplement l’intervention de la France au Mali, a jugé l’illustre hôte.

« Nous avons été touchés par ces crimes, ces mains tranchées, les larmes de ces femmes et de ces hommes martyrisés. Nous ne pouvions être indifférents face à toutes ces souffrances. C’était pour nous un devoir de mémoire de venir en aide à un pays ami qui en avait urgemment besoin. La France paie ici une dette historique au Mali à travers cette intervention militaire. Je voudrai ici assurer au président et l’ensemble du peuple malien le soutien total de la France », a dit François Hollande, avant d’appeler le gouvernement et l’ensemble du peuple malien à mettre à profit ce regain de confiance pour l’organisation rapide des élections. Car, dira-t-il, une bataille est gagnée, mais pas la guerre. « Le terrorisme a été chassé, mais pas encore vaincu », a-t-il averti.

François Hollande s’est dit très attaché à l’intégrité territoriale de notre pays. « Aucune fraction, pas un seul mètre du territoire du Mali ne restera entre les mains des terroristes », a-t-il martelé, ajoutant que la France restera au Mali le temps nécessaire pour venir à bout du terrorisme. Autrement dit, jusqu’à ce que les forces de la Mission de soutien au Mali (MISMA) soient en mesure d’assurer la sécurité de notre pays, a précisé François Hollande.

L. DIARRA

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