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Général Hervé Gomart, Chef d’Etat-major de la Force de la MINUSMA :« Il faut un mandat contre le terrorisme »
Publié le lundi 13 juin 2016  |  Le challenger




Le Chef d’Etat-major de la Force de la MINUSMA, Général Hervé Gomart, était l’invité du point de presse hebdomadaire de la MINUSMA. C’était le 9 juin dernier.
Selon Hervé Gomart, les soldats de la paix ne restent pas sans réaction après les attaques contre eux. A Mopti, les togolais qui ont perdu cinq éléments, ont réagi en ouvrant le feu sur les assaillants qui ont pris la fuite. De même à Gao, le Général a rappelé la réaction rapide des sénégalais qui étaient au "Super Camp". « On n’évitera jamais les mines et les IED. On les évite de temps en temps parce qu’on forme les contingents à savoir détecter ces engins explosifs sur les axes sur lesquels on circule. Même avec les meilleurs moyens du monde, que nous n’avons pas, on ne pourra pas détecter tous les engins explosifs. Même Barkhane qui a plus de moyens que nous, a eu je vous le rappelle il y a moins de deux mois, trois morts dans la région de Tessalit malgré un véhicule blindé et malgré les équipements. On continue à s’entraîner, on continue à se préparer à ce genre de mission et demain, si on est attaqué, on réagira », a affirmé le chef d’Etat-major de la force de la MINUSMA.
« Elle n’a pas un mandat contre le terrorisme, il faut un mandat contre le terrorisme, il faut que ce soit comme Barkhane, etc. Je vais vous dire ce qui manque essentiellement pour agir, c’est de l’information et c’est du renseignement », a fait savoir le patron des militaires de la mission onusienne. « Pour agir contre les groupes terroristes, il faut savoir où ils sont, combien ils sont et comment ils agissent. La MINUSMA, même si elle a aujourd’hui presque 11 000 soldats, elle n’a pas ces informations. Cela demande des moyens techniques qu’aujourd’hui, nous n’avons pas. Mais cela demande surtout du renseignement qu’on appelle « humain ». Le renseignement humain, c’est quoi ? Ce sont des gens qui, dans la population, sont capables de nous donner ces renseignements. Donc, j’appelle ici la population à davantage coopérer avec la MINUSMA. Et au-delà de la population, j’appelle les groupes armés signataires, les responsables de ces groupes à coopérer davantage avec la MINUSMA », a-t-il précisé.
Le général Hervé Gomart opte pour le langage de la vérité. « Il ne faut pas penser qu’avec le nouveau mandat, si on a plus de soldats, que d’un seul coup le Mali connaîtra une paix du sud au nord et d’est en ouest. Il ne faut pas se voiler la face, il ne faut pas être des autruches qui vont mettre leur tête dans le sable et attendre que ça passe. Je veux être très clair là-dessus, il ne faut pas se mentir, cela est essentiel », a-t-il lancé.
L’un des points positifs évoqués par le Général Hervé Gomart est relatif à une patrouille mixte du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) dans la région de Tombouctou afin de remettre des véhicules et du matériel de bureau à l’antenne régional de la cité des 333 saints.
CD
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