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Attaque de Tombouctou: 2 blessés parmi les Fama
Publié le mardi 14 juin 2016  |  Info Matin
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou




Hier, en début de soirée, des individus non identifiés ont ouvert le feu sur un check-point de l’armée malienne, à Tombouctou. L’attaque, qui a fait deux blessés parmi les soldats de l’armée malienne, est intervenue vers l’axe de Taoudéni, où les assaillants ont tenté de contrôler la zone avant d’être repoussés par une offensive militaire.

C’est vers le côté ouest de la ville, plus précisément vers l’axe de Taoudéni, que les assaillants ont voulu pénétrer, en multipliant les tirs à l’arme légère, rapporte-t-on de sources sécuritaires crédibles. C’est aux environs de 21 heures que les tirs se sont intensifiés sur cette partie de la ville, en un moment justement où le monde affluait vers les mosquées, en raison du mois de ramadan. Pour l’instant, ni l’identité, ni le nombre exact des assaillants n’ont été annoncés. Pour autant, compte d’un mode opératoire identique, il est évident que dans la ville de Tombouctou, personne ne s’étonne que l’acte perpétré dans la soirée, et qui a visé les positions de l’armée malienne, soit le fait de groupes terroristes, lesquels ont d’ailleurs, ces derniers temps, multiplié les assauts meurtriers dans cette partie du pays.
On déplore, du côté de l’armée, deux blessés parmi les soldats en fraction dans le quartier d’Abaradjou, où se tenait le check-point de l’armée. Selon certains témoins, les assaillants avaient même tenté de contrôler cette partie de la ville, mitraillée par des tirs nourris, avant qu’ils n’en soient délogés par des renforts, venus de différentes forteresses militaires de la cité. Les tirs des assaillants ont provoqué, dit-on, une véritable scène de panique parmi les populations locales qui n’avaient pas forcément la tête à cette tragédie, suite aux nombreuses prières synchronisées dans la ville, au cours de ce mois béni de ramadan. Les assaillants ont réussi à perturber cette ambiance de recueillement dans la cité mystérieuse, en s’infiltrant par la route de Taoudéni par des tirs nourris contre la position de l’armée.
Pendant ce mois de ramadan, les attaques terroristes sont légion : les groupes terroristes revendiquent de nombreux raids au cours de cette période pour se faire entendre parler d’eux. A Tombouctou, où les groupes terroristes ont multiplié leurs assauts, comme dans d’autres localités des régions nord du pays, à l’image de Kidal ou de Gao, l’armée malienne, tout comme le contingent de la Minusma, ont payé le prix lourd des attaques terroristes qui s’y sont multipliées, ces derniers temps. Ce mois de juin a été particulièrement meurtrier, ainsi que le mois de mai dernier, où plusieurs attaques terroristes perpétrées ont été revendiquées par soit par AQMI, soit par des mouvements affiliés au groupe djihadiste Ancar-dine et au front de libération du Macina. Dans le dernier rapport de l’Onu sur la situation sécuritaire du Mali, rendu public en ce début de mois de juin, il est fait état de nombreuses attaques perpétrées par des groupes extrémistes et terroristes violents ayant « continué de perpétrer des attaques complexes contre les Forces de défense et de sécurité maliennes, les forces françaises et la Minusma. Dans ce rapport de l’Onu, il est signalé au total « 15 attaques de ce type contre la Minusma, principalement dans la région de Kidal, au cours desquelles 5 soldats de la paix et 1 sous-traitant civil ont été tués et 11 membres du personnel blessés ».
Autre fait aggravant : les attaques, selon le rapport de l’Onu, sont « de plus en plus complexes et sophistiquées, combinant des dispositifs explosifs placés au bord de la route et des embuscades ». C’est notamment le cas, pour le 18 mai dernier, sur le long de l’axe Tessalit-Gao (région de Kidal), où un « nombre inconnu d’assaillants ont tiré au mortier et avec des armes de petit calibre sur un convoi de la Minusma après qu’il a heurté un engin explosif improvisé à environ 15 kilomètres au nord d’Aguelhok, faisant cinq morts et trois blessés parmi les membres du personnel de maintien de la paix ». Outre, l’attaque du 3 mai sur le long de l’axe Gossi-Douentza (région de Tombouctou), blessant deux membres du personnel de maintien de la paix, il y a eu au total, pendant la même période, neuf attaques contre les forces armées maliennes et deux attaques contre les forces françaises ayant entrainé de nombreuses victimes.
Pour les terroristes, la multiplication des attaques violentes et meurtrières a un seul objectif : saper le processus de paix en cours et créer la psychose au sein de la population locale, terrorisée à ne pas croire au langage de la paix. Mais, pour l’armée malienne et les forces étrangères, notamment le contingent de la Minusma, la force de la barbarie ne passera pas. Place maintenant aux populations elles-mêmes qui doivent jouer leur partition dans la lutte contre le terrorisme, en étant parfaitement vigilantes pour ne laisser prospérer aucune infiltration djihadiste.

par Sékouba Samaké
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