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9ème Réunion du CSA: « Consensus » autour de la mise en place des autorités intérimaires
Publié le mercredi 15 juin 2016  |  studiotamani
Réunion
© aBamako.com par A S
Réunion du Comité de suivi de l`accord pour la paix et la Réconciliation
Le Comité de suivi de l`accord pour la paix et la Réconciliation au Mali a tenu une réunion le Mardi 26 Avril 2016 au CICB




Les travaux de la 9ème réunion du Comité de suivi de l'accord ont pris fin hier à Bamako. Le gouvernement et les groupes armés ont trouvé une entente autour de la mise en place des autorités intérimaires. Les parties se disent « satisfaites de cette avancée », mais certains observateurs se montrent sceptiques et craignent d'autres blocages dans les prochains jours.

Les divergences entre les mouvements armés et le gouvernement avaient bloqué pendant plusieurs semaines les travaux du Comité de suivi de l'accord d'Alger. La 9ème réunion a été reportée à deux reprises. Mais les travaux de lundi et mardi ont permis d'harmoniser les positions. Selon le président du Comité de suivi de l'accord d'Alger, l’installation des autorités intérimaires s’échelonnera entre le 1er juillet et le 25 août prochains. Selon lui, des mesures seront aussi prises pour résoudre tout problème à l'avenir.

Ahmed Boutache est le président du Comité de suivi de l'accord d'Alger. Il est au micro de Mouhamadou Touré :
« Nous avons définitivement réglé la question de la mise en place des autorités intérimaires. L'ensemble des parties maliennes se sont elles mêmes attachées à prendre en charge ce problème, et elles lui ont trouvé la solution consensuelle. Donc, désormais le CSA pourra poursuivre normalement sur ses travaux lors des prochaines sessions. Et ils s'attacheront, comme tout le monde le souhaite, à veiller à l’accélération effective du processus de mise en œuvre de l'accord de paix. Une autre question a été également examinée, c'est celle traitant le thème défense et sécurité. Là aussi, les parties maliennes se retrouveront dès demain, comme l'a proposé le ministre Ag Erlaf, pour discuter des mesures à prendre, pour mettre en place tous les mécanismes, toutes les conditions nécessaire pour l'opérationnalisation du MOC, de paix et des patrouilles mixtes».

Une solution a été trouvée pour la mise en place des autorités intérimaires. Est-ce qu'une date a été fixée pour cette mise en place ?
« Oui, il y a un calendrier. La mise en place s'échelonnera entre le premier juillet et le 25 août ».
Les groupes armés se disent « satisfaits » du texte consensuel élaboré par les deux parties sur les autorités intérimaires. Ils pensent que ce document va servir de cadre pour harmoniser les positions sur la mise en pratique des dispositions de l'accord.

Ibrahim Ould Sidaty, représentant de la CMA au Comité de suivi de l'accord. Il a été joint par Sékou Gadjigo :
« Nous, nous avons dit qu'avant de commencer l'opérationnalisation du MOC (Mécanisme opérationnel de coordination), entre autres, il y a un cadre réglementaire d'abord qu'il faut régler. Ce sont les autorités intérimaires qui vont gérer cette période et qui vont aussi gérer le MOC. Donc il faut d'abord qu'on ait quelque chose, un document consensuel accepté par les parties et qui maintenant va poser tous les problèmes pratiques de mise en œuvre de cette disposition. Maintenant que le texte a été accepté de façon consensuelle, donc nous ouvrons à présent une porte par rapport à des dispositions pratiques au niveau de ces régions, parmi lesquelles il y a le MOC, mais aussi la commission nationale d'intégration, la commission nationale de désarmement, démobilisation et de réinsertion, et tout ce qui s'en suit. On a un cadre réglementaire dans lequel les dispositions seront prises et à travers les autorités consensuelles qui seront mises en place. Nous n'avons pas parlé d'installation, nous avons dit le texte. Maintenant que le texte est fait pour l'installation, il faut d'abord sécuriser ».
Les rencontres formelles entre le gouvernement et les groupes armés se poursuivront. Une session est prévue aujourd'hui à Bamako pour échanger, entre autres, sur l'opérationalisation du Mécanisme Opérationnel de Coordination et des patrouilles mixtes.
Malgré l'optimisme affiché par les parties, certains observateurs restent sceptiques quant à l'accélération des autres étapes du processus de mise en œuvre de l'accord. Selon eux, des réticences peuvent encore subsister au sein de la classe politique sur le texte consensuel trouvé entre le gouvernement et les groupes armés. Ces analystes n'excluent pas non plus d'autres points de blocage à l'avenir.

Me Abdramane Ben Touré est avocat au Barreau malien et chargé de cours à l'Université de Bamako. Il est joint au téléphone par Sékou Gadjigo.
« Moi je pense qu'il ne faut pas aller vite en besogne, parce que le fait qu'il y ait eu un texte consensuel ne veut pas simplement dire que les réticences (notamment de la société civile et de la classe politique) vont s'évanouir, ce n'est vraiment pas le cas. Il faut s'attendre à des réactions. Vous savez très bien qu'il n' y a pas longtemps, il y a eu une convention subsidiaire qu'on a essayée de faire passer et qui n'a pas du tout fait l'unanimité. Et il faut s'attendre également à ce que ce texte consensuel, lorsqu'il sera disponible, qu'il va être décortiqué et on aura des réticences. Car ce qui est contenu dans ce texte, en tout cas si c'est la transposition de ce qui était dans la convention subsidiaire, il va falloir s'attendre à des réticences de la part des populations. En réalité, il est inimaginable qu'on puisse procéder à un partage des organes des collectivités entre l'Etat et les groupes armés au mépris des populations qui ne connaissent pas ces personnes là, d'une part, et d'autre part, au mépris des textes et lois que nous avons votés ».
La mise en œuvre de l'accord d'Alger a été aussi abordée lors de la visite du président nigérien à Paris. Mamadou Issoufou à demandé l'accompagnement de la France dans la lutte contre le terrorisme. Selon le président Niger, la France doit aider le Mali à asseoir son autorité sur toute l'étendue du territoire y compris Kidal. Selon lui, le mandat de la Minusma doit changer face au contexte sécuritaire.
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