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Mali: Bamako veut une Minusma plus offensive et des sanctions contre les fauteurs de trouble
Publié le vendredi 17 juin 2016  |  AFP
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  




Nations unies (Etats-Unis), Le Premier ministre malien Modibo Keita a demandé jeudi à l’ONU de sanctionner ceux qui ne respectent pas l’accord de paix au Mali et de doter ses Casques bleus d’un mandat plus offensif.

S’adressant au Conseil de sécurité, il a noté que celui-ci avait déjà menacé de sanctions "tous les acteurs qui constituent une menace à la mise en oeuvre de l’Accord et qui ne se démarquent pas des groupes terroristes".

"I1 est utile et urgent que cette disposition soit mise en oeuvre", a-t-il affirmé tout en espérant que "l’implication réelle de tous les acteurs permettra d’éviter cette extrémité".

Il a lancé un appel aux groupes armés signataires de l’accord "pour plus d’engagement et d’efforts".

Le gouvernement malien et des groupes armés actifs dans le nord du pays ont signé en mai-juin 2015 un accord de paix mais son application est lente. Les signataires se sont cependant entendus mercredi pour créer des autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du nord du Mali.

L’accord vise à isoler définitivement les groupes jihadistes qui avaient pris le contrôle du Nord en mars-avril 2012.

Le Premier ministre a "pris note" de l’intention de l’ONU d’augmenter de 2.500 hommes environ (2.000 soldats et 500 policiers) les effectifs de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali), forte de 12.000 hommes mais très exposée aux attaques.

Mais il a estimé que "l’efficacité de la Minusma est à rechercher plutôt dans le renforcement de ses capacités opérationnelles", c’est-à-dire en particulier "une posture plus robuste et plus active" et "une redéfinition des règles d’engagement".

Le Conseil, sous présidence française, doit renouveler avant la fin du mois le mandat de la Minusma.

Devant le Conseil, le chef de la mission Mahamat Saleh Annadif a reconnu "qu’une posture renforcée de la Minusma s’impose" vu l’ampleur des récentes attaques contre les Casques bleus, qui ont fait 19 morts de février à mai.

Depuis son déploiement en 2013, la Minusma est ainsi "la mission la plus dangereuse des missions des Nations unies actuellement déployées".

Il faudrait, a-t-il estimé, "davantage expliciter que son mandat l’autorise à mener des actions pro-actives et préventives" pour protéger à la fois les civils et son personnel.

Mais la Minusma "ne peut résoudre seule l’ensemble des défis de sécurité du Mali", a-t-il ajouté en réclamant "une montée en puissance" des forces gouvernementales maliennes.

La France va présenter "très rapidement" à ses partenaires du Conseil un projet de résolution visant à "renforcer la Minusma et à clarifier et rendre plus vigoureux son mandat", a indiqué à la presse l’ambassadeur français François Delattre.

Il a aussi appelé les signataires de l’accord de paix au Mali "à accélérer son application".
avz/are
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