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Dr. Oumar Mariko dans une vidéo sur les réseaux sociaux : Certains hommes politiques pensaient qu’IBK allait mourir…
Publié le lundi 20 juin 2016  |  La Sirène
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko




“Nos chefs de partis politiques n’ont aucune sociabilité… Ils ont juste pensé qu’IBK est malade et qu’il allait mourir et avaient entrepris des tournées à l’intérieur du pays pour se faire voir…”
Dans une vidéo de sept minutes qui circule sur les réseaux sociaux, Oumar parle de lui, des ambitions politiques de son parti. Dans la même vidéo, le président du parti Sadi évoque le manque d’intérêt des hommes politiques du Mali pour les questions importantes du pays.
La vidé
o en question a été réalisée en mai dernier à Kersighané, à quelques kilomètres de Yélimané ville en partant de Bamako. L’on y aperçoit l’honorable Omar Mariko entouré d’un groupe de paysans auxquels il délivre ce message de résistance : “Ce que j’ai à dire aux jeunes Soninkés, c’est de respecter le pouvoir mais de n’avoir jamais peur du pouvoir”, en langue bambara.
A Kersighané, en mai dernier, il y a eu de graves tensions entre la population et les autorités à propos du payement de certaines taxes. C’est à cette question qu’Oumar Mariko fait allusion dans ses propos : “N’ayons pas peur du pouvoir ! Le pouvoir ne doit pas se permettre d’abandonner le peuple au profit des personnes qui viennent faire ce qu’elles veulent de l’ensemble du travail bien fait des autres”, répète-il à ses interlocuteurs.
Dans la même vidéo, réalisée en plein air au bord d’un goudron, Oumar Mariko parle des ambitions de sa formation politique, lesquelles, dit-il, expliquent sa présence sur ces lieux : “Mon parti a pour slogan rassembler les leaders pour construire ce pays. C’est pourquoi nous venons auprès de vous à tout moment, même s’il n’y a pas d’élection”.
L’élu de Kolondiéba ne s’arrête pas en si bon chemin. “Sinon vous ne verrez jamais un chef de parti politique à l’intérieur du pays en ces moments-là. En un moment donné, certains chefs de partis politiques avaient entamé des tournées à l’intérieur du pays… Tellement que nos chefs de partis politiques n’ont aucune sociabilité, aucun souci (de ce pays), ils ont juste pensé qu’IBK est malade et qu’il allait mourir. Ils ont pensé ça et avaient entrepris des tournées à l’intérieur du pays pour se faire voir. Nous (Sadi) ne sommes pas comme eux”.
Et à Dr. Mariko d’ajouter : “Nous devons prier et faire des bénédictions pour que Dieu donne longue vie à IBK au regard de la situation du pays. Nous ne souhaitions aucun mal pour IBK en ces moments” (salve d’applaudissements pour lui).
Dans cette vidéo, Oumar Mariko parle de tout et de rien. Même de l’islam : “La prolifération des mosquées est un manque de cohésion sociale. Et le pouvoir et les prétendants au pouvoir sont à l’origine de la plupart de ces situations”, dit-il en montrant du doigt une nouvelle mosquée.
Il parle aussi de ses frères députés : “Oui nous sommes dans la même Assemblée, mais chacun de nous y vient avec ses ambitions”, répond Omar Mariko à la question d’un de ses spectateurs (certainement un journaliste local) de savoir si les autres députés sont “réellement des élus” comme Omar Mariko qui fait fréquemment des interpellations. “A l’Assemblée, poursuit Oumar Mariko s’exprimant encore en langue bambara, c’est toujours la majorité qui a le dernier mot, on peut faire des interpellations, mais la voix de celui qui a plus d’élus compte”.

ATT, Soumaïla Cissé, Djibril Tangara…
Toujours sur la même question, Dr. Mariko pense que tout repose sur le choix du peuple fait lors des élections : “Si quelqu’un devait être élu pour son argent, je ne serais pas député”. Du coup, il accuse : “C’est Soumaïla Cissé de l’URD qui a manipulé des membres de notre parti à démissionner. C’est avec eux que nous sommes partis au 2e tour. Sans ça il n’y avait pas de 2e tour à Kolondiéba. Sur 13 partis, 11 se sont rassemblés contre moi au 2e tour, malgré tout j’ai été élu à 64 %. C’est la population de Kolondiéba qui a fait son choix, je n’ai donné ni argent ni thé ni sucre ni fausses promesses. J’ai été élu grâce à mon combat au sein de l’Assemblée nationale”.
Dans la même veine, le président du parti Sadi accuse l’ancien président ATT et autres d’avoir manipulé six députés de sa formation à démissionner dans le passé : “ATT, Me Mountaga Tall, Hamadaou Sylla, Djibril Tangara, Oulématou Tamboura, c’est eux qui ont poussé six députés de notre parti à démissionner. Ils (les six députés) sont venus après pour réintégrer le parti, on leur a dit non”, déclare l’honorable Oumar Mariko sans préciser l’année ni les autres détails de ce fait.
En somme, Oumar dit tout presque de bon de lui dans cette vidéo. Par contre, il ne dit pas à ce petit monde coupé de toute réalité qu’il a été empêché de porter son écharpe d’élu aux couleurs du drapeau du Mali lors du Forum de Kidal auquel il s’est invité en fin mars dernier. Il ne dit pas également qu’il a largement soutenu les putschistes en 2012 et qu’un rapport accablant l’implique dans le décès de deux étudiants sur la colline de Badalabougou.
Quant aux internautes, ils se trouvent divisés à propos de la vidéo. D’aucuns soutiennent qu’il y a “beaucoup de contre-vérités” dans les dires de l’honorable Oumar Mariko. D’autres le félicitent pour son combat.
Djibril Samaké
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