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Processus de paix au Mali : L’analyse de Tiébilé Dramé est juste
Publié le lundi 20 juin 2016  |  L’Informateur
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture




En affirmant le 26 mai dernier sur une radio étrangère très écoutée que le processus de paix, dont il fut l’un des premiers artisans en 2013, Tiébilé Dramé, président du Paréna ne fait qu’enfoncer une porte largement ouverte. Bien avant la signature de l’accord actuel controversé en deux étapes, lui et les principaux leaders de l’opposition démocratique avaient sonné l’alarme, demandant à ce que pour un processus réellement inclusif, toute la nation soit représentée, dont les partis hors de la majorité présidentielle, afin de donner toutes ses chances à un accord final qui refléterait la volonté du peuple souverain. Mais le régime Du président Ibrahim Boubacar Kéïta et son gouvernement ont voulu un accord aux forceps, même violant la constitution en plusieurs de ses articles, croyant que ce serait la solution miracle pour sortir le Mali fortement éprouvé de l’ornière terroriste, devenue avec l’alliance des groupes djihadistes un véritable guet-apens du Nord au sud en passant par le centre. Cet accord, selon le désir de la France, de l’ONU et de toute la communauté internationale, a minimisé, sinon ignoré le facteur du terrorisme et le poids d’Iyad AG Galy d’Ane Sardine pourtant incontournables dans toute solution à la crise du Septentrion.
La géopolitique et les intérêts mesquins des grandes puissances qui dictent le nouvel ordre mondial étaient passés par-là ! Sinon, il est impossible de comprendre pourquoi la France de Hollande a remis en selle le MNLA, le Mouvement National de Libération de l’Azawad, qui avait été totalement laminé et dont les leaders dépourvus d’armes et de combattants s’étaient refugiés au Burkina et en Mauritanie avec la bienveillance de « notre amie la France ». Dans les pourparlers qui ont suivi, le président IBK, son gouvernement et l’Etat ont fait preuve d’ un manque de fermeté et d’une impuissance, sinon d’une faiblesse criarde se mettant quasiment à genoux en acceptant sans discernement toutes les volontés, même les plus incongrues des groupes armés issus du groupe terroriste d’Iyad qui a eu beau jeu de tirer les ficelles en sous main au travers d’hommes-liges de groupes signataire s’étant fait une nouvelle virginité, sur les conseils de la France en changeant tout simplement d’appellation, plus conforme au géopolitiquement correct.
Cet accord à double vitesse dont IBK et le gouvernement s’étaient félicité n’a pas mis fin aux attaques terroristes. Bien au contraire aux jours des signatures, celles-ci ont connu une recrudescence meurtrière qui est allée toujours crescendo jusqu’à nos jours, tuant chaque jour de braves soldats des Famas, certains de leurs officiers, la population civile. La Minusma qui prenait pour prétexte son mandat non conforme pour ne pas intervenir a payé jusqu’ici le plus lourd tribut aux attaques terroristes parmi toutes les missions d’intervention des forces de l’ONU, les Casques Bleus, dans le monde. Les civils occidentaux n’ont pas été épargnés à Bamako lors de s tristement célèbres attaques de La Terrasse à l’Hippodrome, de l’Hôtel 5 étoiles Le Radisson Blu, de l’hôtel Kanaga à Mopti et celle de l’Hôtel Nord Sud, QG de l’EUTM. Ainsi, irrésistiblement, malgré le triomphalisme affiché et les déclarations affichées par le gouvernement français Hollande et ses émissaires, mettant en avant la Force Barkhane, et nos autorités s’évertuant à se mettre piteusement au diapason sans avoir ni les moyens ni le répondant nécessaires, on a permis au terrorisme de prospérer, de gagner tout le Mali, comme les métastases d’un cancer en phase terminale, jusqu’à déborder en Côte d’Ivoire, au Burkina, en attendant la Guinée et le Sénégal. Il est plus qu’ évident que les autorités maliennes par leur manque de lucidité, leurs mauvais choix stratégiques , diplomatiques et politiques, donc leur manque de réalisme et de courage ont précipité davantage le Mali et ses population dans l’enfer terroriste. A l’opposé, la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara et le Burkina de Roche Christian Kaboré ont pris rapidement le taureau par les cornes. Comme l’avait fait le président nigérien en désarmant les troupes de rebelles Touaregs revenus de Lybie et dont les velléités indépendantistes ou terroristes n’ont pu guère prospérer par la suite chez lui.
Des voix s’étaient élevées dont l’une des plus autorisées, celle de Tiébilé Dramé du Paréna et notamment celle d’Alou Nouhoum Diallo, baron de l’Adéma et ancien président de l’Assemblée Nationale, pour inciter les autorités maliennes à ouvrir des pourparlers avec Iyad, ce mythique leader de la rébellion touarègue de Kidal en train de mutualiser toutes les forces terroristes, pour l’inclure dans le processus de paix et de réconciliation nationale, avant qu’il ne soit trop tard. Ce que le commun des Maliens ne sait pas, c’est que le chemin de la paix au Mali est pavé de très mauvaises intentions de ceux qui se disent nos amis proches, mais qui gardes des arrière-pensées hypocrites du fait de leurs intérêts qu’ils entendent sauvegarder ou même accroître au détriment, s’il le faut, de la paix, de notre intégrité territoriale et de l’unité nationale.
C’est une mauvaise excuse de dire et de croire que puisque le terrorisme est transfrontalier et mondial, le pauvre Mali exposé et ses gouvernants n’y peuvent rien. Car au Mali nous pouvons résoudre ce problème à la malienne, en dehors de cette communauté internationale qui s’est installée chez nous pour aggraver nos problèmes, en prétendant y porter des solutions de son cru. Ce que les forces d’interposition et l’ONU n’ont jamais réussi nulle part. Le dialogue avec Iyad aurait pu débloquer le processus de paix, d’autant que la CMA, Coordination des Mouvements de l’Azawad qui le craint comme la peste est à ses bottes.
Ibrahim Wahab Diallo
Administrateur civil à la retraite à Djélibougou Bamako.
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