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Mamadou Sinsy Coulibaly, président du patronat malien : Un singulier industriel qui crée les sociétés à succès
Publié le lundi 20 juin 2016  |  L’Informateur




Mamadou Sinsy Coulibaly, le promoteur de Radio Klédu est plutôt connu comme créateur de médias que comme industriel. Car les auditeurs de cette radio devenue rapidement une référence, ont tôt fait de l’identifier à cette chaîne qui a su se forger une réputation par la formidable audience de ses débats publics, sans concession aux invités constamment sur le grill. La personnalité de son PDG est à l’avenant. Il est tout d’une pièce, mais fort avenant comme nous l’avons trouvé à son bureau du quartier du fleuve. Il nous a accueillis en toute simplicité en jeans et chemise à carreaux, la casquette vissée sur la tête, comme un rancher californien, tranquille et décontracté. Le voici tel qu’en lui-même.
Né il y a 59 ans, Marié père de 3 enfants, le président du Groupe Klédu est originaire du Kaarta. Son village est Modygane dans la région de Kayes, en face de Sabouciré. Sa vocation a commencé très tôt, quand il était étudiant, il faisait du petit commerce pendant les vacances de la Guinée au Mali ou à l’intérieur de la ville de Bamako.
D’une grande maturité, moderniste passionné de technologie de pointe, il est paradoxalement un homme de la terre, profondément enraciné dans le terroir, ne reniant pas les traditions ancestrales, car il est un initié.
De son riche cursus scolaire on retient qu’il a fait ses Etudes Primaires à l’Ecole Fondamentale de Mopti ; secondaires au Lycée Prospère CAMARA de Bamako ; Universitaires et Scientifiques à l’Université Paris VII Jussieux, en Structure de la matière. Il devint Spécialité des moteurs Gordini à l’Ecole Supérieure de Commerce et de la Réparation Automobile (ESCRA) aux Mans, en France. Il a été Commissaire de piste, Sociétaire des 24 heures du Mans. Il au également une formation en Commerce, à l’Ecole Supérieure de la Francophonie, en 3e cycle à Chamarande (France) et il est Ingénieur Mécanique Aéronautique issu de l’Ecole Supérieure Aéronautique d’URSS.
Son expérience professionnelle est tout aussi extraordinaire. Ainsi à l’étranger, il a été à la base de la création d’une société de surveillance des grands magasins Paris–Nord ; de pompes funèbres à l’Africaine avec succès aux USA (New York ) ensuite au Canada (Montréal) ; d’une compagnie aérienne, Haïti Air à Port-au-Prince. Au Mali ses activités professionnelles l’ont conduit
en 1979, à son retour au Mali, à créer Sahel Musique spécialisé dans la vente de matériel vidéo. Ensuite, il est devenu administrateur de sociétés dans les domaines aussi variés que l’immobilier (Société Immobilière SA : Fondateur : Création du premier quartier résidentiel du Mali à la Cité du Niger) ; les assurances (Repreneur privé de la première compagnie d’assurance du Mali (CNAR SA),.Assurances Bleues SONAVIE (Société Nouvelle d’Assurance Vie). Dans le transport aérien, il a été Administrateur Fondateur, Représentant général de l’Aeroflot (Mali – Burkina Faso) Fondateur de Travel Agency of Mali (TAM) agence de voyage et de tourisme. Dans les médias, il s’est aventuré en fondant Radio Klédu, premier partenaire de la Voice Of America (VOA) et Deutsche Wele, ensuite Malivision , qui fait la diffusion des chaines de télévision par câble, sur tout le territoire malien et enfin Duruni, magazine gratuit spécialisé dans les annonces et publicités de proximité.
On retrouve également ce créateur insatiable d’entreprises de pointe et d’emplois dans les éditions, la communication, l’industrie (Imprimerie et lés éditions avec les livres et manuels scolaires. Dans les usines d’injection plastique, de mouchoir en papier, de cahiers et blocs notes, de Flexographie, de Sacherie, emballage en papier, Packaging),
Il boucle la boucle en rejoignant ses racines dans la production agro-sylvo-pastorale avec TAM fruit et Légumes, une Unité de conditionnement, traitement et d’exportation de fruits et Légumes, Mali Catering SERVAIR , pour la restauration Aérienne, 1er opérateur catering installé sur l’aéroport international de Bamako Sénou.
La Ferme Agricole Kledu dont il est Fondateur s’occupe de l’Amélioration des races locales en faisant un croisement avec des races étrangères ; la création d’une ferme d’autruches, la réintroduction de l’autruche au Mali ; l’Elevage et la commercialisation de la viande (boucherie) d’autruche pour lutter contre le braconnage ; l’Apiculture (miellerie) ; l’Elevage de tortues ; l’Elevage de dromadaires ; la Gestion de la forêt classée de la Faya et des réserves de faune du Banifing et du Sousan sur environ 500 000 hectares.
Il a donné aussi à admirer son extraordinaire dynamisme dans les SERVICES comme TAM Courrier Express dont il est créateur et United Parcel Service of America (UPS) dont il est le représentant. Il a créé également Pressings Kledu, le 1er Pressing et Buanderie Industrielle du Mali. Dans la formation, CEFIB qu’il a réalisé est le 1er centre de formation en informatique au Mali, ainsi que CEFIVE, Centre de visio-enseignement spécialisé dans la formation et la mise à niveau des enseignants de l’Etat Ivoirien. Une autre de ses réalisations est le C.F.T.P. GUY BERT de Titibougou. Il est bon de signaler que ce centre est spécialisé dans la formation des jeunes déscolarisés issus de famille démunie, et dans le perfectionnement des ouvriers du bâtiment.
Mamadou Sinsy Coulibaly, est vraiment un homme aux multiples facettes, des plus connus au moins connues , qui donnent une densité considérable au personnage que l’on peut caractériser en le coiffant de la couronne de Capitaine d’industrie et de brasseur inégalé d’affaires, de plain-pied dans son temps, embrassant les multiples réalités de ses domaines de prédilection.
Il se montre beaucoup plus satisfait dans les autres domaines que dans les médias. Il s’explique : « Aujourd’hui, l’industrie me donne beaucoup plus de satisfaction parce que j’ai la main à la pâte. Je dois faire le choix technologique, dessiner des projets de production. J’investis et je dois aller au fond de l’industrialisation, de ce que je veux faire. Donc, c’est une satisfaction intellectuelle, morale et un challenge que je veux relever, tandis que la presse c’est quelque chose qui m’intéresse bien sûr et qui me plait, mais je n’en suis pas un professionnel. Elle me permet d’informer la population, d’informer l’opinion, pour que les gens puissent comprendre ce qui se passe réellement dans notre pays et le comportement de tout un chacun. Un comportement qui peut être positif ou négatif. Les médias, c’est aussi un contre pouvoir pour dire attention les politiques, l’entreprise que vous étés en train de faire, en voici les inconvénients ou les avantages. C’est cette satisfaction que me donnent mes entreprises de communication, telle que la radio ».
Mamadou Sinsy Coulibaly a été plébiscité Patron des patrons maliens en octobre dernier, En plus de cette satisfaction d’être initiateur de médias radio et télé, Mamadou Sinsy Coulibaly est forcément un leader d’opinion, un homme d’influence. Ce que amène directement à s’intéresser à ses relations avec les hommes politiques de la majorité et de l’opposition.
Aussi étonnant que cela soit, il affirme qu’il n’a jamais été contacté par qui que ce soit pour faire de la politique. Si c’était le cas, il aurait décliné l’offre. Pourquoi ? « Parce que je ne suis pas un homme politique. Je suis trop actif pour pouvoir faire de la politique, Moi, c’est l’aspect économique qui m’intéresse beaucoup plus, qu’être un dirigeant politique. Je ne pense pas que je serai un jour un politicien, pour avoir un parti ou aller militer dans un parti. Je ne le ferai jamais. Mais, je dirai toujours ce que je pense à un parti politique ou d’un homme politique qui agit mal, pour qu’il agisse bien. Cela c’est mon rôle ».
On le pensait accaparé par sa nouvelle charge de patron des patrons, mais c’est le contraire. Il affirme : « C’est une vie associative qui ne me prend pas beaucoup de temps, puisque le patronat du Mali est une structure qui est là avec une administration, avec les personnels permanents. Les élus viennent et partent, mais l’administration reste sur place qui gère le quotidien, gère les fonds et prend des décisions propres à eux. Je suis élu à la tête de 20 membres de bureau. On ne s’interfère pas dans la gestion quotidienne de la société. Nous avons un rôle de représentation. On n’a pas un rôle de gestion. Le bureau se réunit une fois par mois, on donne des directives aux personnels pour dire : voilà la position de l’entreprise sur tel ou tel dossiers et les personnels exécutent.
Sur les perspectives économiques pour le Mali, qui peuvent se dessiner avec tout ce qui sait passé à Paris et avec les accords de paix, en tant qu’industriel, il pense que c’est de bon augure.
Bien sûr, l’accord de paix est très bon pour les affaires ! S’écrit-il, « parce que sans paix, il n’y aura pas d’entreprise et sans entreprise il n’y a pas d’emploi et les jeunes partent là où il y a des emplois. C’est le djihadisme qui est prêt a financer l’emploi des jeunes. Nous avons tous intérêt aujourd’hui à ce que la paix revienne, parce que l’entreprise à besoin de paix. Aller à Paris pour cela c’est bien, mais pour moi c’est sujet à caution. Parce que l’aide publique depuis les indépendances nos pays en reçoivent. C’est tout simplement dire que l’aide, les subventions c’est quelque chose qui détruit un pays, qui détruit une entreprise et qui pervertit même la population. L’assistance est très nocive, parce que c’est quelque chose qui ne donne pas du tout la dignité, l’honneur à un être humain. Dans notre culture, avant même la pénétration coloniale, l’assistance était bannie dans tout l’empire du Mali. Tout le monde était obligé de travailler, de faire quelque chose pour sa famille d’abord et toute la communauté ensuite ».
Il souhaite ardemment sensibiliser et convaincre les politiques, c’est d’ailleurs leur rôle, de bannir l’assistanat dans notre pays, Il faut faire comprendre ses effets pernicieux. « C’est dommage de se glorifier en disant qu’on eu telle ou telle aide. Ces fonds qui vont venir vont servir à qui ? Les gens ne veulent pas travailler et d’autres vont profiter de ça. C’est très très difficile de faire comprendre aux Maliens, mais c’est un mal nécessaire de dire non à certains dons, de dire non à l’assistanat. Il faut que tout le monde accepte cela et qu’on pousse les politiques a ne plus aller chercher de l’assistanat à l’étranger pour venir faire on ne sait trop quoi ». Ce fut son mot de la fin
Oumar Coulibaly
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