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UNICEF Mali : Une gestion catastrophique
Publié le lundi 4 fevrier 2013  |  Le 26 Mars


Audiences
© aBamako.com par A S
Audiences du chef de l`Etat: Dioncounda Traoré reçoit le Directeur Général de l`UNICEF, Antony Lake
Le chef de l`Etat par intérim,le Pr Dioncounda Traore a reçu en audience le 04 décembre 2012 à sa résidence le Directeur Général de l`UNICEF ANTONY LAKE


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Actuellement dans notre pays, l’UNICEF, cette organisation onusienne ayant pour principale mission d’assurer la survie et la protection des enfants dans le monde, ne fonctionne plus sur la base des accords établis entre elle et l’Etat Malien.

En plus, elle est devenue un nid pour la magouille et le népotisme.

L’UNICEF doit définir son programme de coopération et ses objectifs principaux en accord avec le gouvernement du Mali. La mise en œuvre de tout programme doit se faire sous le leadership du gouvernement. Hélas, depuis Février 2012, date de départ de l’ex-représentant de l’organisation onusienne, elle fonctionne comme une entité totalement indépendante.

En principe, l’organisation onusienne travaille selon un cycle qui dure cinq ans.

Le dernier cycle aurait dû prendre fin au mois de Décembre 2012. Mais, vu le contexte de crise que notre pays traverse, il a été décidé au siège de l’organisation à New York, de prolonger la durée de ce dernier mandat pour un an supplémentaire. Cela, pour une meilleure coordination des différentes opérations menées sur le terrain.

Ainsi, depuis Janvier 2013, l’UNICEF opère au Mali sur la seule base de cette décision.

Le programme et les ressources sont-ils partagés avec le gouvernement malien ? Non, indiquent nos sources.

En principe, l’UNICEF appuie le développement du pays à travers le renforcement des capacités nationales, surtout en période de crise ou d’urgence. C’est l’inverse, qui semble s’être produit. L’organisation a choisi d’affaiblir les structures gouvernementales au profit des différentes ONG humanitaires internationales qui sont arrivées à Bamako après la chute des grandes villes du nord.

Certaines d’entre elles, comme attirées par la situation humanitaire précaire qui s’aggrave, ont signé des contrats avec l’organisation onusienne avant même l’octroi d’accréditation par l’Etat malien. C’est le cas, par exemple, de l’ONG IRC où travaille une célèbre (à l’UNICEF) dame qui a reçu la bagatelle de 3 millions de Dollars (soit 1 milliard 500 millions) pour travailler dans le nord et à Koulikoro pour une durée de seulement huit mois.

La même ONG a été chargée de réparer le système d’adduction d’eau de Ménaka pour une enveloppe de 35 millions de F CFA. Mais, à part quelques litres de gasoil remis à la population, la pompe et le système d’eau de Ménaka ne fonctionnent toujours pas.

A croire que cette manœuvre était destinée uniquement à enrichir l’association.

Une autre ONG, Solidarité Internationale, installée dans la foulée de la crise a reçu 1900000 de Dollars, pour combattre le Choléra à Gao. Des exemples du genre sont nombreuses et démontrent à suffisance les grosses sommes d’argent dilapidées.

Le comble est que toutes ces interventions ont été menées sans aucune implication du gouvernement malien. Pas même du ministère chargé de la coordination de l’action humanitaire ou encore du ministère des Affaires Etrangères.

A cela s’ajoute, le fait que toutes les ONG focalisent leurs efforts dans les villes du nord. C’est un paradoxe, d’autant plus que seulement 15 % de la population malienne y vivent pendant que des centaines de milliers ont trouvé refuge dans les villes du sud.

Par ailleurs, depuis le début de la crise malienne, le personnel du bureau est passé de 73 à 140 et près de 30 sont en cours de recrutement. Sans compter ces « touristes humanitaires » qui viennent juste pour deux à trois mois, officiellement pour des appuis supplémentaires. Mais, en réalité l’objectif est de trouver du boulot pour les parents et amis et gaspiller les ressources mobilisées pour les enfants maliens en détresse.

Certes, le Mali a besoin de l’assistance des ONG et des partenaires pour pouvoir faire face à la crise, mais, le gouvernement doit leur imposer le respect de nos principes.

Malick CAMARA


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