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Mali-Belgique : Un nouveau programme de coopération
Publié le mardi 21 juin 2016  |  L’Indicateur Renouveau




D’un montant de plus de 20 milliards de Fcfa, il met l’accent notamment surl’approche fondée sur les droits humains et l’appui à la croissance économique durable et inclusive
Le vice-premier ministre, ministre de la Coopération au développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste Alexander De Croo est en visite de deux jours depuis, hier, dans notre pays. Il a participé à la signature du nouveau programme de coopération entre le Mali et la Belgique (2016-2019), à l’issue de la tenue de la commission mixte maliano-belge à l’hôtel Salam. C’était en présence du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et de nombreuses autres personnalités maliennes et belges.
Le nouveau programme de coopération, d’un montant de 31 millions d’euros soit 20,304 milliards de Fcfa sur 4 ans, s’inscrit dans les priorités du Cadre pour la relance économique et le développement durable (CRED). Il met l’accent sur les orientations suivantes : une approche fondée sur les droits humains et un appui à la croissance économique durable et inclusive, un choix de thématiques qui correspondent aussi bien aux orientations de la stratégie belge qu’aux priorités sectorielles maliennes, et la recherche de la complémentarité entre les interventions de tous les partenaires et l’intégration des thèmes transversaux du genre et de l’environnement.
Ce nouveau programme englobe deux grands programmes sectoriels et un programme de renforcement des capacités. Le premier vise l’appui aux reformes institutionnelles pour une meilleure gouvernance locale. Le second soutient la croissance économique inclusive à travers le développement rural et la sécurité alimentaire. Les interventions se concentreront dans la région de Koulikoro où la Belgique est déjà active. Le programme de renforcement ciblera les institutions régionales et les acteurs de la société civile ainsi que les acteurs institutionnels au niveau central. Enfin un programme d’appui au pastoralisme sera lancé dans le Nord du Mali avec le concours de la FAO. Ces programmes apparaissent comme une simple continuité des programmes précédents. Cependant, ils innovent en accordant une attention particulière aux droits humains et aux femmes.
Selon le vice-premier ministre, ce nouveau programme est un début et une nouvelle phase de la coopération entre les deux pays. Pour Alexander De Croo, les relations qui unissent nos deux pays sont excellentes et s’inscrivent dans la durée, avec une coopération qui date depuis des années 90 et qui ne s’est jamais interrompue. Il a expliqué que nous sommes dans un monde de plus en plus complexe où il n’y a plus de pays développés ou sous développés. Mais un monde reparti entre les Objectifs du développement durable (ODD). Pour les atteindre, il ne faut pas évoluer isolément mais ensemble. « On a des intérêts partagés, nous devons agir ensemble », a-t-il dit, estimant que les accords sont bien, mais qu’il faut les exécuter.
Le dirigeant belge estimera qu’il faut surtout faire en sorte d’améliorer le sort de la population pour qu’il y ait plus d’impact. L’un des principaux enjeux pour la politique de développement international est donc de s’adapter aux défis d’aujourd’hui et de contribuer à la croissance durable et inclusive. Cependant, cette croissance ne sera réellement durable et inclusive que si elle prend en compte la participation des femmes et l’impact sur l’environnement, mais aussi les droits, la paix, l’insécurité, la gouvernance et le respect de l’Etat de droit. La participation des femmes est un pas en avant par rapport au droit productif, a encore estimé Alexander De Croo qui pense que le développement inclusif n’est sûr qu’avec la participation des femmes car elles y jouent un rôle clé.
Abdoulaye Diop, pour sa part, a indiqué qu’il appartient aux deux pays de traduire ces signatures en actions concrètes pour contribuer au développement. Pour cela, il a recommandé d’accélérer les différentes procédures des différents projets. Étant donné que la Belgique est engagée aussi dans les efforts de stabilité, il a l’invitée à renforcer davantage l’EUTM afin que nos forces armées puissent bénéficier d’une formation encore plus solide.
F. NAPHO
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