Le Projet un étudiant un ordinateur : Bientôt une réalité

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Publié le mardi 21 juin 2016 | Le Tjikan

© aBamako.com par momo
Atelier de validation du projet de Politique Nationale de la Science, de la Technologie et de l’Innovation
Bamako , le 10 novembre 2015 le ministre de l’Enseignement Supérieur Me Mountaga Tall a présidé l’ Atelier de validation du projet de Politique Nationale de la Science, de la Technologie et de l’Innovation au Radisson Blu

Lors de la cérémonie d’ouverture de la 2ème réunion des ministres francophones communément appelée Initiative pour le Développement du Numérique dans l’Espace Universitaire Francophone (IDNEUF) le vendredi 17 juin dernier dans la salle de Banquets du palis de Koulouba, le Président de la République a laissé entendre que « dès la rentrée prochaine, sera mis en œuvre le projet « Doniya, un étudiant-un ordinateur ».

L’évènement a réuni autour du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, le ministre malien de l’Enseignement Supérieur, Me Mountaga Tall, madame la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Michaelle Jean, la Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle, représentant le ministre Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et la Recherche français, des ministres de la francophonie, les membres du gouvernement, et diplomates maliens et étrangers….

Le premier intervenant, le ministre de l’Enseignement Supérieur, Me Mountaga Tall a d’entrée de jeu, adressé ses vifs remerciements et sa gratitude au Président IBK pour dit-il, ses gestes et attentions particulières à cette deuxième réunion de IDNEUF à Bamako. Selon le ministre, Tall le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta porte un intérêt particulier au secteur de l’éducation en général et à celui de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique en particulier. D’où selon sa présence à la cérémonie d’ouverture de l’évènement à Koulouba, malgré son agenda chargé.

Par ailleurs le ministre Tall a salué la présence de la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Michaelle Jean. Toute chose qui selon lui, témoigne l’attachement de l’ancienne gouverneur générale du Canada au Mali et aux idéaux francophones.

Selon le ministre de l’Enseignement Supérieur, Me. Mountaga Tall, le développement du numérique est un enjeu fondamental pour les systèmes universitaires des pays francophones avec des défis titanesques à relever. Il a profité de cette occasion pour féliciter et remercier également les experts, les membres de la commission nationale d’organisation, les membres de son cabinet et les forces de l’ordre et de sécurité pour leurs fortes implications dans la réussite de l’évènement.

A sa suite, Simone BOUNNAFOUS a pour sa part renouvelé au nom du ministre Secrétaire d’Etat français à l’Enseignement Supérieur et la Recherche, le soutien de son pays pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone. Elle a remercié le ministre Tall d’avoir accepté d’abriter l’évènement dans notre pays avec une forte détermination. Selon elle, la réussite de l’évènement prouve à suffisance que le Mali est de retour sur la scène internationale avec sa capacité de mobilisation. Aux dires de la représentante de Therry Mandon, ministre Secrétaire d’Etat français à l’Enseignement Supérieur et la Recherche, la francophonie est un espace de partage et d’échanges des diagnostics.

Pour sa part la Secrétaire Générale de l’OIF, Michaelle Jean a exprimé sa joie de revenir pour une deuxième fois au Mali après sa 1ère visite en 2006 lorsqu’elle était gouverneur générale du Canada.

Au cours de son intervention, Michaelle Jean rappelé la triste attaque de l’hôtel Radisson Blu du 20 novembre 2015, où s’y trouvait une importante délégation de la Francophonie, de l’OIF, de l’APF, de l’Université Senghor d’Alexandrie attendant son arrivée prévue pour le lendemain. Et dans le but de prendre part à une rencontre pour exprimer leur espoir et leur volonté d’agir aux côtés du Mali dans ses efforts pour défendre et pérenniser l’union du pays dans une paix durable mais aussi de sceller des actions d’accompagnement de la mise en œuvre de l’ «Accord pour la paix et la réconciliation au Mali» signé quelques mois auparavant.

« En novembre, nous étions meurtris, nous l’avons été encore à différentes reprises mais déterminés à ne pas nous laisser abattre. La Francophonie ne désarme pas», a martelé la secrétaire générale de l’OIF, Michaelle Jean. Qui poursuivra en ajoutant, que la francophonie est préoccupée, soucieuse mais reste solidaire aux côtés du Chef de l’Etat et du peuple malien.

Une Francophonie prise pour cible mais attachée aux valeurs universelles de démocratie.

Selon la SG de l’OIF, pour faire face au défi du chômage structurel dramatique qui touche principalement la jeunesse de tous les continents, le numérique s’avère être un formidable levier pour l’implication citoyenne de ces jeunes.

Quant au président de la République, IBK, il a dans la même dynamique dénoncé les actes terroristes qui constituent selon lui, une menace pour toute la planète. Occasion de rendre un hommage particulier à toutes les victimes du terrorisme dont celles d’Orlando (USA) ayant fait plus de 49 morts et des dizaines de blessés lors de l’attaque d’un bar fréquenté par des homosexuels. Il a remercié au nom du peuple malien, les décideurs de IDNEUF d’avoir désigné le Mali pour abriter la 2ème réunion ou IDNEUF. Pour lui, cette décision constitue incontestablement une marque de confiance et d’estime à l’égard de notre pays. « Aujourd’hui plus que jamais les TIC jouent au quotidien dans notre environnement professionnel, le rôle de vrais catalyseurs de l’effectivité du fonctionnement de la société, notre société de l’information », reconnait le Chef de l’Etat. Selon le Président de la République, le marché des TIC se développe rapidement en intégrant systématiquement de nos jours, les activités de notre vie privée que celles de notre vie professionnelle. Aux dires du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, le développement du numérique est une belle opportunité pour les pays africains pour faire face aux effectifs pléthoriques dans les universités de ces pays. Citant pour exemple le cas de notre pays qui compte selon lui, aujourd’hui 120.000 étudiants environ et qui pourrait voir doubler ses effectifs au cours des cinq prochaines années. Pour lui, le numérique, apparaît comme un moyen de facilitation de l’accès à la formation, de mutualisation des connaissances, de libre accès au savoir et de valorisation des expertises pour palier à ce problème. Il a profité de cette occasion pour souligner les actions en cours ou en projet dans le cadre du développement du numérique dans notre pays dont les 6 axes prioritaires de la stratégie nationale pour le développement du numérique appelé « Plan Mali Numérique ». Ces axes sont entre autres : La Généralisation de l’accès aux réseaux et services numériques, le développement de la production et l’offre des contenus numériques, le développement des usages et les services numériques, le développement de l’industrie locale du numérique ; la constitution d’un capital humain et l’instauration de la confiance numérique.

S’agissant du ‘’Projet Un Etudiant Un Ordinateur’’ à en croire le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, il sera une réalité dès la rentrée prochaine. La cérémonie d’ouverture de cette deuxième réunion des ministres francophones (IDNEUF) a été marquée par la décoration par le Président de la République de la Secrétaire Générale de l’OIF, Michaelle Jean à la plus grande distinction du pays (Dignité de Grand-Croix de l’Ordre National).

Modibo Dolo