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Chronique Satirique: Ladji Bourama rend les coups
Publié le mercredi 22 juin 2016  |  Le Procès Verbal
Lancement
© aBamako.com par Momo
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




A quelques encablures des élections générales de 2018, l’heure est à la pré-campagne. J’allais dire aux coups fourrés. C’est bien connu: si vous ne multipliez pas les tacles contre l’adversaire, il risque fort d’occuper, à votre place, la table du festin. Or, cette fameuse table, Ladji Bourama entend bien la garder sous sa main; il lui a même donné un surnom célèbre : banquet du mérite ou banquet de l’universel. Pour ôter le croutillant pain de la bouche de Ladji, il y a du beau monde sur les rangs. Entre autres, Soumaila Cissé, le « hassidi » en chef qui voit et décrit tout en noir foncé; Modibo Sidibé, ce Abdou Diouf malien qui a toujours vécu aux frais de la princesse et ne supporte pas le sevrage; puis, bien sûr, ce sacré « petit monsieur » amateur de communiqués ravageurs sur la gestion du régime.Et les deux camps comptent les coups.
Avalanche de coups

Premiers à dégaîner, les « hassidi » et assimilés n’ont jamais raté leur cible. Ainsi, les compères ont fait feu de tout bois et réussi à tranformer toute affaire en scandale d’Etat: affaire du Boeing présidentiel « sans papier », affaire des équipements militaires, affaire des 1000 tracteurs, affaire des engrais frelatés et j’en passe.

La compagnie des « hassidi » a crié si haut et si fort que le FMI est venu à leur rescousse en obligeant le gouvernement malien à se soumettre à un humiliant audit et à une révision des textes sur les marchés publics. Depuis, pour passer un marché public de gré à gré, il faut se lever avant les coqs. Pas franchement de quoi réjouir les gens à l’appétit aiguisé qui gravitent dans les hautes sphères du pouvoir, n’est-ce pas ?

Les « hassidi », voyant que Ladji Bourama a finalement fait la paix avec le FMI et survécu à l’avalanche de coups nés des « affaires », ont tenté, une bonne fois, de le tuer médicalement. Ou médiatiquement. Ainsi, à les en croire, le pèlerin national serait mort dans un hôpital turc. Puis dans une clinique de Marseille. Et il a fallu beaucoup de salive pour convaincre le brave peuple que Ladji Bourama peut encore parler et marcher malgré son opération de la parathyroïde.

Mais voilà: ces derniers temps, l’équipe de Ladji Bourama reprend des couleurs. Elle a réussi à exhumer des tiroirs d’un journal sénégalais un vieux dossier de 27 milliards de FCFA qui auraient été remis par l’UEMOA à Soumaila Cissé pour creuser des puits. Des puits dont nul n’aurait jamais vu la couleur. Pour agrémenter la chose, pardon!, l’accusation, de charitables communicateurs ont régulièrement posté sur les réseaux sociaux des bustes de Soumaila avec, au cou, une ardoise portant la mention « suspect ».

A en croire ces doux dessins, le chef des « hassidi » serait recherché par toutes les polices de l’UEMOA et n’aurait plus qualité pour dénoncer quelque malversation que ce soit. Faisant l’indigné, le Bureau politique national du RPM, le parti au pouvoir, publie un communiqué où il demande solennellement à Soumaila Cissé de s’expliquer sur la gestion des 27 milliards; le parti fait remarquer, au passage, que Soumaila représentait le Mali à l’UEMOA et que ce brave et honnête pays ne saurait voir plus longtemps son nom traîné dans les…puits !

La charge a, de toute évidence, porté ses fruits car, depuis quelques semaines, Soumaila n’a plus le temps de s’occuper des tracteurs et des engrais : nuit et jour, il multiplie les conférences pour se justifier…

La riposte de Ladji

Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, les amis de Ladji Bourama sont tombés à bras raccourcis sur le leader du PARENA. Le malheureux « petit monsieur » a vu un beau matin circuler dans les médias et les réseaux sociaux ses factures d’eau et d’électricité. A en croire les accusateurs, Tiébilé Dramé, au lieu de s’amuser à publier des communiqués, devrait songer d’abord à payer ses factures dont dépendrait la survie de l’Etat, donc des 15 millions de Maliens. Tiébilé Dramé accusait-il vraiment des retards dans le paiement des factures ? Tout le monde l’a cru car ses vives protestations n’ont pas permis de dominer le tohu bohu né des accusations.

Ladji Bourama et ses amis ne se contentent pas de dénigrer les « hassidi » dans les medias : ils ont engagé aussi la pêche aux nomades. Déjà, les rangs des « hassidi » se sont quelque peu dégarnis avec le départ (pour motif professionnel) d’Abdoulaye Ahmadou Diallo: cet ex-ministre du Commerce, affamé par trois ans d’opposition, a préféré quitter les rênes du PDES, l’un des piliers de l’opposition, pour le Fonds Africain de Solidarité, un poste qui lui garantit les trois repas quotidiens. Diallo aurait-il gagné la place sans le soutien de Ladji ? Peut-être. Mais son départ est d’autant plus remarqué qu’il est suivi par celui, plus fracassant, d’Amadou Koita.

Le patron du Parti socialiste, grand pourfendeur du régime devant l’Eternel, s’est soudain réveillé, l’autre jour, avec une infinie admiration pour Ladji Bourama. Koita ne migre pas en cachette, loin de là: il appelle publiquement tous les Maliens à partager le programme « Mali d’Abord » qui, assure-t-il, conduira le pays au paradis d’Allah. Les nouvelles convictions de Koita semblent si fortes qu’on le surprend en train de répéter « Inchallah, inchallah, inchallah ». Il ne lui manque plus que le chapelet! Et à ceux qui lui reprochent d’avoir « trahi » l’opposition, notre camarade socialiste répond sans ambages qu’il n’est « ni imam, ni prêtre ». Sous-entendu: on ne vient pas en politique pour prier, mais plutôt pour chercher à manger. Avis aux militants!

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